Élisa: la quête

CHAPITRE 4: Les Merveilles

Après une bonne nuit de sommeil - la nuit porte conseil - Elisa s'était réveillée pleine d'énergie. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas dormi dans un vrai lit! Bon, les lits aux merveilles - C'est ainsi qu'Amira avait nommé ce lieu– n'étaient que de la laine et de la paille glissées dans des housses rapiécées, mais Elisa avait dormi plusieurs nuits sur le sol, et cela lui semblait si confortable qu'elle plongea dans un sommeil sans rêve pour la première fois depuis des mois. Elle fut réveillée par des bruits, des cliquetis de poêles et de casseroles.

Elle se leva, s'habilla, et se rendit à la cuisine. Toutes les « pièces » étaient réunies dans une seule, mais les chambres, minuscules, étaient à part, il y en avait neuf en tout. La veille, Amira lui avait expliqué que parfois ils étaient jusqu'à 10 en même temps aux merveilles. À la cuisine il n'y avait personne. Les cliquetis qu'Elisa avait entendu venait en fait du laboratoire. Les fioles bougeaient, mais il n'y avait personne. Soudain Amira apparu devant Elisa, une fiole dans chaque main, la faisant sursauter. Elle s'expliqua :

–Excuse-moi, tu ne savais pas que j'étais une spectre?

–N...non, fit Elisa, encore surprise.

–Je ne maitrise pas vraiment tres bien mon pouvoir, mais je suis plutôt bonne stratège! Je croyais que tu l'avais vu dans le miroir à l'entrée, il révèle les auras. Rouge pour les Spectres, vert pour les Maturistes, Bleu pour les chroniqueurs. Et violet pour les Voleuses. En l'occurrence, bleu violet pour les chroni-voleuses comme toi. C'était la première fois que je vois une double-mage. 

–Et... Ça... Ça ne t'effraie pas?

-Non, pourquoi ?

–Depuis que je suis petite on me dit que je suis un monstre, alors, j'ai l'habitude...

–Ça a du être très dur... Mais le NE et le NO doivent te rechercher plus que quiconque... C'est pour cela que tu es partie ?

Elisa acquiesça. L'émotion lui coupait la gorge. Amira le remarqua et changea de sujet :

–Fig est parti chercher des œufs, tu m'aides à préparer les tartines ? Pendant les périodes de réclusion, où l'on doit rester à l'intérieur, on fait des confitures !

Elle ne mentait pas. Les bocaux s'alignaient sur les étagères, non en verre, mais en terre. Lorsqu'elle les ouvrait, Elisa se sentait retomber en enfance, lorsqu'elle était insouciante, que sa mère lui préparait son petit déjeuner et que l'odeur du café se mêlait à celle de la confiture étalée sur le pain encore chaud.

Quand Amira et elle eurent posé la dernière cuillère de confiture sur la dernière tartine, l'échelle passa par la trappe qui s'ouvrit et les pieds de Fig apparurent. Puis ses jambes fines et musclées et enfin son dos recouvert de son sempiternel pull vert informe qui lui allait si bien. Il se retourna:

–J'ai trouvé des œufs, et j'ai checké toutes les boîte aux lettres.

–Des... boîte aux lettres ? Qu'est-ce que c'est ? Dit Elisa.

–Ce sont des endroits où nos complices glissent des messages. Cela peut être des nouvelles du NE ou encore de tout autre région. Ou bien de simples informations sur leur position, expliqua Amira.

–Combien en avez-vous ? Demanda Élisa.

–Environ une dizaine. Autant que de chambres ici, les observateurs passent de temps en temps.

–Et toi ? Tu ne bouges jamais d'ici ? Tu ne sors pas ?

Amira ne répondit pas. Elisa senti que c'était un sujet difficile. Elle n'insista pas. Fig changea de sujet :

-Donc, ça vous intéresse ce que j'ai à vous dire?

Les deux jeunes filles, soulagées, embrayèrent:

–Je m'occupe des œufs pendant que vous m'expliquez ce qui se passe.

-Et moi je vais chercher la carte.

Elisa n'en revenait pas. Une carte ! C'était si difficile à obtenir depuis quelques années.

–Vous,... Vous avez une carte ? Interrogea-t-elle Fig.

-Oui. Un observateur a réussi a en subtiliser une dans une école.Elle dormait dans un placard.

–Vous ne nommez jamais vos complices... Pourquoi ?

–Eh bien... C'est parce que... Fig paraissait gêné tout à coup.

–C'est parce que,... L'encouragea Elisa.

–Heu, tu comprends... C'est que... Tu vois...

–Vous ne me faites pas encore assez confiance, c'est cela ? Très bien. Je comprends!

Elle partit dans sa chambre, claquant la porte, laissant les œufs brûler sur le feu. Une fois qu'elle se fut jetée  dans son lit, elle se mit à sangloter.

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Hello! Que de suspens, hehe! J'espère que l'histoire vous plait toujours, n'hésitez pas a laisser des commentaires, ça me fait super plaisir! Et n'oubliez pas de voter 😁😁😁

Ps: bonnes vacances a ceux qui n'étaient pas encore en vacances🍦🧉🏖