Écrits en vrac

Aime-moi (Prologue)

  Coucou chers lecteurs!

Pour ceux qui arriveront jusqu'ici, j'espère que ce nouveau fragment vous plaira. Ce ne sera pas le dernier, mais l'un des derniers que je posterais ici. Je ne pensais pas un jour fermer ce recueil. Néanmoins, on m'a fait remarquer à juste titre que cela commençait à faire beaucoup de pages et beaucoups de fragments pour un simple recueil. J'ai peut être trop d'idées qui m'encombre la tête! XD

Vu que je suis en pleines révisions, je ne pense pas avoir le temps de poster autre chose cette semaine. Je vous prie donc de savourer ce petit texte (même s'il a un nom barbant et mashmallow!). Sur ce, bon week-end!

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       Le soleil brillait. Il trônait déjà à ses sommets. Boule de feu ou dieu chanceux, il couvrait tous de ses rayons lumineux.

A l'ombre d'une arbre, ses doux rayons n'en réchauffaient pas moins mon dos. Battant légèrement des ailes comme pour les secouer, j'appréciais sereinement ce doux bonheur. Les feuilles couvrant ma tête paraissaient plus vertes que jamais. Plus vertes et vivantes. Soupirant, je m'affalais à nouveau sur lui. Nichée tout contre sa peau, je ne pouvais pas imaginer de plus bel endroit au monde que ce lieu. Il ne pouvait pas y avoir mieux ailleurs. Il ne pouvait pas exister une telle sensation de bien-être ou de sécurité autre part. Il ne pouvait pas avoir d'autres personnes aussi merveilleuses que celui que j'enlaçais. Une oreille sur son torse, je fermais les yeux pour mieux suivre la course de son cœur. Je ne pouvais pas vouloir quitter toute cette lumière. Personne ne l'aurait pu.

-Pourquoi dois-je partir? Ne puis-je pas t'aider telle que je suis maintenant?

Roulant à l'infini, les battements brodaient une douce berceuse aux pouvoirs hypnotiques. Je sentis son sourire même sans le voir.

-Comment veux-tu transmettre l'Amour aux autres si même toi tu ne l'as jamais connu?

Je soupirais doucement contre sa peau. Nous en avions déjà parlé. Je lui avais déjà posé la question et il m'avait déjà expliqué le pourquoi...

Traçant du bout des doigts des cercles sur sa peau, je le sentis faire de même sur mon bras.

-Mais, je t'aime Maître... N'est-ce pas suffisant?

Son souffle vint caresser mes cheveux électrisant avec délice mes ailes en suivant. Je sentis sa prise autour de moi se renforcer.

-Ça l'est pour moi. Ça l'est pour moi mais pas pour la mission que je veux te confier.

Ces mots murmuraient à mon oreilles étaient aussi agréables que blessants. N'étais-je pas à la hauteur pour rester avec lui?

-Regardes moi Ilona.

D'abord réticente, je soulevais mes paupières. Néanmoins, je ne fis pas un geste de plus. Je restais pressée contre lui comme si cela aurait pu m'éviter de m'écarter un jour. Je ne voulais pas affronter la suite.

-Allez Ilona.

Sa main tapota doucement mes cheveux. Soupirant devant cette incitation silencieuse, je consentis cependant à me redresser. Les mains appuyées sur l'herbe, je levais les yeux pour les ancrer dans les siens.

-Ne boudes pas. On en a déjà parlé.

Mes ailes tremblotèrent sous la caresse du vent. Une douce caresse qui ne me fit rien.

-Je... Je sais mais...

-Il n'y a pas de mais. Il faut que tu découvres une autre forme d'amour. L'amour est puissant puisqu'il peut revêtir diverses formes. L'amour d'une mère pour son enfant, l'amour fraternel qui peut naitre même sans lien de sang, l'amour que l'on peut témoigner à certaines personnes ou choses, l'amour que l'on ne peut vivre qu'avec une seule personne. C'est ce qu'il te faut trouver. L'Amour. Le véritable, le pur, le plus merveilleux et le plus fort des liens qu'il puisse y avoir dans le monde et sur Terre. Si tu éprouves un tel Amour alors inévitablement tu seras en mesure de le propager autours de toi.

Baissant la tête, je ravalais difficilement ma tristesse. Je n'aimais pas lorsqu'il en parlait ainsi. Il semblait alors avoir tout vécu, avoir alors déjà tant éprouvé. Cela me rappelait inévitablement que je n'étais qu'une novice. Qu'un nouvel-être qui n'avait encore rien éprouvé, rien perçu, rien vécu. Je n'aimais pas cette différence. J'étais si jeune, trop jeune, tandis que lui avait déjà vu tellement de Temps.

-Mais n'as-tu pas peur qu'un telle chose ne me retienne, ailleurs?

Il me sourit avec tendresse. Un sourire qui pouvait tout avoir de la malice parfois et de la nostalgie par d'autres. J'aimais son sourire. Et je ne m'en passerais jamais. C'était pour cela que j'étais venue. C'était pour le voir garder son sourire et sourire encore et encore. Il était encore plus lumineux dans ces moments-là, encore plus inabandonnable.

-Non. Nous connaissons la valeur de l'Amour véritable puisque nous avons le courage de le briser. C'est parce que ce sentiment est fort que la souffrance qui peut en découler est importante. C'est puisqu'il est aussi léger et éphémère qu'un papillon que ce sentiment doit être protégé et choyé.

Je rougis timidement sous la référence.

-C'est ce que je fais et c'est ce que tu feras lorsque tu pourras le transmettre à d'autres.

Je ne bougeais pas d'un pouce tandis qu'il se redressait. Toujours presque affalée sur lui, je n'avais nullement l'intention de m'écarter. De toute manière, il n'allait pas me repousser non plus. Je fermais mes paupières appréciant avec bonheur la caresse d'une main écartant tendrement des mèches de mon front. J'adorais sentir sa peau contre la mienne. J'adorais pouvoir le toucher, l'effleurer du bout de mes doigts et le sentir près de moi. Je sentis ses lèvres se poser délicatement sur mon front en un chaste baiser. Mon cœur aurait alors pu exploser totalement comblé.

-J'ai confiance.

Rouvrant les yeux, je ne pus que lui rendre un sourire éblouissant.

Je voulais que rien ne change. Jamais.

Je ne voyais pas la différence entre cet Amour et l'amour que j'éprouvais pour lui.