Coucou!
Alors alors, voila un nouveau fragment pour me faire pardonner ma loooonge absence et pour vous faire patienter jusqu'à la suite de mes histoires.
J'espère que ceux qui prendront le temps de lire cet extrait l'aimeront et je vous remercie d'avance si vous y déposez votre regard.
Pour @Karole_S qui avait trouvé le fragment suivant assez perturbant, je me demande ce que tu vas penser de celui-ci. ^^
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Dans le noir, je percevais à peine mon corps. Ma respiration m'échappa doucement en accord avec les soulèvements de ma cache thoracique. Il devait faire nuit. Les odeurs tout comme les bruits avaient légèrement variés. L'air était plus humide, plus frai et calme. Les dernières gouttes d'eau qui avait nettoyé mon visage avait séché depuis longtemps. Dans le camp semi-endormi, des hommes fêtaient encore leur victoire. Du moins, les derniers ivrognes debout la fêtaient-ils toujours. Je les entendais beugler dans le lointain. Bravo. Très discret comme manœuvre!
Je soupirais pour moi-même. Toujours couchée, les sensations qui me revenaient doucement prouvaient allégrement mon réveil. Ma raison se manifestait à nouveau tandis que mon inconscient avait reflué. En plus des beuglements des porcs, je percevais d'autres respirations. Lourdes et parfois engluées, elles prouvaient facilement que tout le campement avait participé à ces petites célébrations. J'étais la seule tenue à l'écart. Comme toujours. Tout en agitant doucement les doigts, je tirais le constat que la nuit devait être bien avancée... Vu le nombre d'alcooliques au sol, ça ne faisait aucun doute. Levant doucement le bras, je sentis une lourdeur habituelle. Les hommes ne changeaient jamais. Mon traitement avait beau avoir quelque peu évolué, ma situation restait toujours la même dans le fond. Ramenant mes mains sur mon visage, je savourais la pression de mes doigts sur mon front. Aujourd'hui encore, j'étais revenue entière. Me passant une nouvelle fois les mains sur la peau, je ne fus nullement surprise d'y rencontrer une surface rugueuse. J'y étais habituée désormais. Ça ne me dérangeait presque plus de la toucher. De toute façon, il faisait parti de moi à présent. Je le sentais à peine sur ma peau. J'y étais accoutumée. Je ne me demandais même plus à quoi ressemblerait ma vie sans. Je souris amère. Ne plus le porter ne signifierait désormais qu'une seule et unique chose: la mort. Le tintement familier des chaines m'ébranla à peine. Ça aussi, j'y étais accoutumée. C'était mon quotidien, je ne pouvais pas y échapper.
Soufflant profondément, je vidais mes poumons. Ramenant mes bras le long de mon corps, le poids des chaines s'atténua petit à petit jusqu'à disparaître une fois que je les eus reposé sur le lit de camp. Seul l'étrange frôlement des menottes demeurait. Les boitiers de fer refermés autours de mes poignets étaient la seule chose que je ne désespérais pas de voir disparaître. Un jour, peut-être ne s'en serviraient-ils plus contre moi. Mais même en pensant ainsi, je savais que ce doux rêve était illusoire. Les hommes avaient et auront toujours peur de moi. J'étais une menace pour eux, presque un cauchemar. Jamais ils ne pourraient me faire confiance. Ma raison avait beau me susurrer doucement cette réalité au creux de l'oreille, je cherchais toujours à me rattacher à cette illusion. J'avais besoin d'y croire. Sinon, ma vie n'aurait plus aucun sens...
Toujours dans l'obscurité, je cherchais à me détendre. J'avais beau m'être réveillée soudainement, il n'y avait rien que je puisse faire ici en dehors de dormir. Je me sentais encore lasse. Et de toute manière, mes entraves ne m'auraient pas permis de faire grand chose. Respirant calmement, j'appelais à nouveau le sommeil. La seule paix que je connaissais se trouvait dans cette douce torpeur. Concentrée sur mon souffle, je faillis rater un craquement soudain. Reposée sur le dos, je réduisais le plus possible ma respiration. Plus immobile qu'une morte, je tendis l'oreille.

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Écrits en vrac
FantasyRecueil de fragments d'inspiration. Extraits d'histoires futures, de projets en attente ou juste de mots couchés sur le papier.