Elyssa n'écoutait plus, dès qu'elle avait rompu la connexion avec Alba elle s'était éloignée mentalement. Elle fixait le sol, réfléchissant à cet Astor. Donc maintenant, il voulait qu'Alba est une descendance. C'était mauvais augure. S'il était aussi puissant qu'il n'y paraissait, il n'aurait même pas besoin d'attendre pour qu'Alba lui fournisse ce petit-fils ou petite fille.
Il était donc de son devoir de protéger Alba. Bien que son amie risquerait de l'égorger si elle voyait qu'elle se comportait comme une mère poule. Mais comment la protéger d'une légende ô combien puissante ?
— Ely ! Cesse donc de réfléchir et viens avec nous ! lança Alba.
La Télépathe releva la tête, cela faisait longtemps. Fort longtemps qu'elle n'avait pas entendu ce surnom, n'ayant pas la foi de se comporter en tête de mule et de rester dans ses pensées elle esquissa un sourire et vint s'asseoir près d'Alba.
Mais l'éclair qu'était le temps la rattrapa. Elle eut l'impression de tout juste cligner les yeux qu'ils étaient la veille de la rentrée. Les sacs étaient faits, posés sur leurs lits tout était en ordre. Elyssa ne se sentait pas réellement prête à retourner en cours le lendemain, elle n'avait pas envie de revoir Thomas. Ni de voir tous les regards de mépris, de pitié des sorciers.
Elle avait bien réfléchi, et revisionné les deux mois passés à Poudlard. Elle n'y avait pas prêté attention, mais les élèves la regardaient avec tant d'émotions dans les yeux... Certains étaient admiratifs, d'autres la méprisaient, et pour les plus gentils, on voyait briller de la pitié et de la compassion dans leurs regards.
Elyssa aurait aimé ne jamais s'en rendre compte. Savoir que tous la fixaient, qu'elle était comme observée... Cela la rendait mal à l'aise. Elle avait déjà assez de soucis, entre sa mère, Astor et Celeston, Alba et Elle qu'elle ne reverrait pas... La suite de l'année risquait d'être dure pour elle.
— Vie de... Pacotille ! siffla-t-elle, s'efforçant de rester polie.
— Wow, ça on peut dire que c'est de l'insulte ! lança une voix moqueuse derrière elle.
Elyssa se retourna vivement, George était accoudé dans l'entrebâillement de la porte. Un sourire mesquin aux lèvres, ses yeux pétillants d'amusement.
— Excuse-moi d'avoir été bien élevée, répliqua-t-elle en lui tirant la langue.
— Ho ça va je te taquine ! Pas la peine de répondre comme ça ! fit George en levant les mains en signe de paix.
Elyssa soupira, il était vrai qu'elle répondait sèchement. Elle était toujours à cran en ce moment, ne se donnant plus l'autorisation de pleurer, elle se montrait méchante. Depuis sa confrontation contre Astor, elle ne parvenait plus à allumer cette petite flamme. Elle avait besoin d'Elle pour la refaire. Pour se canaliser, se calmer. Mais on ne lui en donnait pas le droit ! Le Conseil préférerait la maudire !
— Désolée. Je suis à cran en ce moment, et méchante avec vous. Ce n'est pas mon intention, mais désolée quand même, dit-elle finalement.
— Toi à cran ? Non ! Pas possible ! Je n'avais pas remarqué !
Elyssa prit son plus grand air blasé, il se fichait d'elle en plus ! Fâchée, elle rabattit la capuche de son sweat-shirt et croisa les bras.
— Et tu comptes te cacher avec mon sweat-shirt volé ?
— Je ne te l'ai pas volé ! C'est toi qui me l'a donné après mon bain d'eau glacée !
— Je m'attendais à ce que tu me le rends, se défendit George en s'approchant.
— Bah. Tant pis pour toi. Je le garde, il est grand, il tient chaud, parfait quoi.
— Tel vêtement tel maître, se moqua George en baissant la capuche d'Elyssa pour la forcer à le regarder.
— Un jour je te donnerai des cours de modestie.
— Avec plaisir chérie, fit-il en déposant un chaste baiser sur ses lèvres.
Le surnom fit rougir Elyssa, ça allait monter crescendo. Si ça commençait par chérie ça finirait par un surnom bien trop niais pour qu'Elyssa survive mentalement.
— Je te déteste Weasley.
— Moi aussi je t'adore, pouffa George. Allez viens, le dîner est bientôt près et on... J'ai besoin de toi pour calmer le débat qui fait rage.
Sans attendre de réponse, George prit sa main et l'emmena dans le salon où il y avait deux camps. Hermione contre Harry. Fred, Ron, Alba et Ginny étaient assis sur le canapé avec du popcorn.
— Non mais je rêve, souffla Elyssa.
— Harry je te dis que ce n'est pas une bonne idée ! soupira Hermione.
— Mais Hermione je l'aime !
— Harry a avoué aimer Elena, une Serdaigle, mais Hermione trouve que sortir avec elle n'est pas une bonne idée car elle.... Un peu pimbêche et profiteuse, murmura George dans l'oreille d'Elyssa.
— Et je dois faire quoi ?
— Trouver comment calmer ça.
Elyssa hocha pensivement la tête et réfléchit à peine deux minutes.
— Harry ? Peux-tu me dire quels sont les sentiments que tu éprouves pour cette fille ? Demanda-t-elle en s'approchant.
— Je ne sais pas. Je l'aime. C'est tout.
— Si tu l'aimes seulement oublie-la. Ta relation ne durerait pas longtemps.
— Quoi ? Pourquoi ?
— Parce qu'il y a une différence entre aimer et être amoureux. Aimer ne dure pas longtemps. Être amoureux... C'est pour toujours. Voilà comment tu différencieras tes petites-amies de la femme de ta vie et future mère de tes enfants. Le jour où tu diras "je suis tombé amoureux" ce sera la bonne. En attendant, tu oublies.
Les paroles d'Elyssa laissèrent un blanc s'installer. Se rendant compte de ce qu'elle avait dit, elle sentit les larmes monter. Elle venait de répéter les paroles de sa mère. Au mot près. Fière, elle refoula ses larmes et se mordit l'intérieur de la joue, gardant un air impassible. Revisualisant sa mère, qui lui avait dit ceci lorsqu'elle était toute petite. Ses beaux yeux d'un bleu aussi pur que le cœur d'un ange, plongés dans les siens. Se remémorant ceci, Elyssa se mit à sourire toute seule.
Elle capta alors le regard d'Alba qui lui sourit aussi. Son amie changea aussitôt de sujet.
— Vous pensez que Dumbledore fera une annonce demain ?
La Télépathe la remercia silencieusement, elle sentit juste George venir prendre sa main avec un sourire tandis qu'un nouveau débat commençait pour savoir si Dumbledore parlerait d'Astor le lendemain.
Mais Elyssa resta fixée sur sa fine main dans celle de George, elle ne savait pas ce que lui ressentait. Mais elle, elle savait qu'elle était tombée. Elle s'était bien ramassée même. Mais... Rien que pour ça, elle remerciait sa mère de lui avoir appris cette leçon d'amour.
VOUS LISEZ
Rantbook d'une fille dans la lune
Short StoryC'est un Rantbook, on connait tous le principe. J'y mettrais mes avis, mes critiques, certaines de mes pensées et d'autres trucs spirituels ! J'ai changé de nom, car dans ce rantobook il y a une histoire intitulée ainsi. ~~~~ Les personnages non inv...