Jedusor

Chapitre 7

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Musique: Ivan Cornejo- Esta Danada

Chapitre 7

Après l'incident, Mona était retournée sur le terrain, comme si de rien n'était, toujours Draco à ses côtés.
Les Gryffondors était absent, la majorité ayant accompagné McLaggen à l'infirmerie. Cependant quelques uns étaient restés, parmi eux, Lee Jordan et ses deux rouquins préférés.
Voyant Mona revenir le sourire aux lèvres, les trois amis s'approchèrent de cette dernière, ravis.

- Bien joué. Commença George, visiblement très amusé par la situation.

Mona les observait, dubitative, elle trouvait étrange que trois élèves de la même maison que celui à qui elle avait arraché un bout de l'oreille approuvent son acte.
Lee, remarquant son incompréhension, continua:

- Je suis sûr qu'il devait l'avoir bien mérité, et la plupart des filles devraient lui répondre de la même façon que toi, Cormac est...

- Un connard. Compléta soudainement Fred. Qu'est-ce qu'il t'as dit ? Ou fait ?

Le garçon avait fait un pas en avant en prononçant ces mots, il semblait inquiet et réellement préoccupé par ce que McLaggen avait pu faire.

- Pas grand chose en fait, répondit Mona, il m'a proposé de sortir avec lui, j'ai dit non. Mais... il a pas eu l'air de comprendre, alors je lui ai fait passer le message.

- Et il était très clair ! Lança Fred en se détendant immédiatement. Tu as bien fait.

Et il sourit.
Pendant que le terrain s' illuminait sous les rires des garçons, la brune, elle, restait fixée sur ce sourire. Ce garçon qu'elle connaissait à peine était beau, très beau, il était grand, musclé, joueur, séduisant...
C'était lui dans la Salle commune hier, Fred. Elle avait entendu ses amis l'appeler Fred.

- Ah et sinon... La jeune fille reprit conscience, George et Lee s'était éloigné et elle se retrouvait seule avec ce Weasley au beau milieu du terrain.
- Tu joues vachement bien ! Lança le rouquin.

Le Quidditch, il lui parlait du Quidditch, Oliver lui avait appris à maîtriser ce sport, à l'aimer, à l'aimer lui... Mona chassa ces pensées d'un mouvement de tête, elle devait se reprendre.

- Merci Weasley. Répondit-elle d'un ton cinglant, pourtant un léger sourire accroché à ses lèvres.

- Où est-ce que t'as appris ? Demanda-t-il, l'air de rien, malheureusement, la Serpentard comprit l'intention derrière ces mots et elle perdit immédiatement le sourire.
- Je pense pas qu'il y ai de terrains de Quidditch à Azkaban. Continua-il.

Alors il savait, évidemment, tout le monde savait, lui aussi il la regardait comme un monstre, après tout c'est bien ce qu'elle était, la fille de Voldemort.

- Non. Effectivement. Cracha-t-elle. Mais je me suis débrouillé, seule. J'ai jamais eu besoin de ce que tout le monde appelle « mes parents ».

Bien que beaucoup plus petite qu'elle, Fred fit un pas en arrière, il avait encore été maladroit et la jeune fille était menaçante, les sourcils froncés et les poings serrés.
Cette jolie brune qu'il avait remarqué dés son arrivée, la fille du Seigneur des Ténèbres, il faudrait travailler dur pour que celle-ci tombe sous son charme comme toutes les autres. Mais avec cette fille... ce n'était pas comme toutes les autres fois, son corps semblait irrémédiablement attiré par le sien et il sentait malgré lui que leurs lèvres devaient se joindre, qu'ils devaient se toucher, le besoin était si fort qu'il semblait vital.
Fred ne comprenait pas ce sentiment, il la connaissait depuis quelques heures seulement et elle était la fille de Voldemort, comme tous les autres il aurait dû s'en éloigner le plus possible, la craindre...
Mais Fred n'était pas comme tous les autres.

Le rouquin avala difficilement sa salive, maintenant qu'il l'avait blessé, il devait se rattraper.

- Alors... tu as retenu mon nom.
C'est tout ce qu'il trouva à dire. Pourtant la brune sembla se détendre légèrement.

- Et toi ? Lança-elle en croisant les bras. Tu te souviens du miens ?

- Comment l'oublier ? C'est si joli Mona.

Cette dernière l'observa en silence, il était charmant, c'est vrai, mais plus que cela, il était surtout charmeur, ce qu'il ne savait pas c'est qu'elle aussi, et elle doutait qu'il puisse la battre à ce jeu là.

- Je t'ai cerné tu sais. Lança-elle.

Fred pencha la tête, intrigué.

- T'es le dragueur de l'école c'est ça ? T'as déjà dû te taper la moitié des filles de Poudlard non ?

- Non.
Répondit immédiatement l'intéressé en s'approchant dangereusement de la brune qui, elle, haussa les sourcils, surprise par sa réponse.
Le rouquin se pencha alors vers son cou et chuchota:

- Bien plus que la moitié.

Les deux élèves se mirent alors à rire, apaisant légèrement l'air chargé d'électricité qui régnait autour d'eux.

- Laisse moi te dire Fred Weasley... Reprît-elle en redevenant sérieuse.
Cette fois c'est elle qui se rapprocha du jeune homme, leurs corps n'étant plus séparé que par quelques dangereux centimètres.
- Tu ne me fais aucun effet.

Le sourire du Gryffondor s'agrandît à ces mots:

- Aucun ?

Ils étaient là, plantés aux beau milieu du terrain vide, les yeux rivés sur ceux de l'autre, le regard avide de passion, de désir, d'appartenance.

- Aucun.