Jedusor

Chapitre 23

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Musique: Conan Gray- The story

Chapitre 23

Les enfants Weasley avaient été absents deux jours puis étaient revenus à l'école, la vie reprenant son cours normal, Mona présumait donc qu'Arthur allait bien.
Harry avait passé ces deux jours avec Hermione, tendu et fatigué par l'anxiété qu'avait provoqué l'événement.
La fille du Seigneur des Ténèbres se portait mieux que son camarade, pourtant, bien qu'elle ne connaisse pas Mr Weasley, elle s'inquiétait toujours secrètement pour Fred, ce dernier ne lui adressant plus la parole depuis son départ.
Les jumeaux avaient passé leur semaine à rassurer Ginny et Ron, très inquiets pour leurs pères. Mais Arthur avait été trouvé, amoché certes, mais en vie. Il avait été soigné rapidement, et depuis il passait sa convalescence au Terrier, sa femme à son chevet.

Mona Jedusor dégustait donc son petit déjeuner, assise à la table des Serpentard, entourée, comme d'habitude, de Theodore, Blaise et Draco, ses désormais gardes du corps attitrés.

- Mona ? Prononça une voix douce et tremblante dans son dos.
La jeune fille se tourna vers Ginny Weasley qui se tenait droite, les doigts entrelacés, signe de sa gêne apparente;

- On voulait te remercier pour...

- Pour avoir sauvé notre père. Finit Ron à sa place, les yeux tournés vers le sol; lui aussi semblait mal à l'aise.

Effectivement Molly Weasley avait fait promettre à ses enfants de remercier les deux sauveurs de son mari; serrer Harry dans leurs bras avait été facile pour eux cinq, mais être reconnaissant envers la fille de Voldemort semblait être légèrement plus compliqué.

Cette dernière affichait actuellement un sourire un peu gêné, tout aussi mal à l'aise que ses camarades, elle hocha la tête, libérant en même temps les deux cadets de leur devoirs.
Bien qu'obligés par leur mère, Ron et Ginny étaient infiniment reconnaissants envers la brune qui avait prévenus Dumbledore alors qu'elle aurait pu se taire et laisser mourir leur père.

George s'avançât ensuite vers Mona; il aimait bien cette fille, elle était drôle et fougueuse, comme lui.
Et puis son frère avait l'air de particulièrement bien l'aimer... et quand Fred aimait quelqu'un, il en était de même pour George.

- T'es moins peste que ce que je pensais ! Lança-t-il à la brune en accompagnant ses paroles d'un clin d'oeil charmeur:
Merci...
La brune lui sourit gentiment.

Mais Mona n'était pas dupe, elle n'avait jamais confondue les jumeaux et ne comprenait même pas comment on ne pouvait pas arriver à les différencier.

George avait un grain de beauté dans le cou que Fred n'avait pas, ce dernier, lui, était marqué d'une minuscule cicatrice sur son sourcil gauche.
Et au delà de ça, Fred faisait battre le coeur de Mona à toute vitesse dès qu'il rentrait dans son champ de vision, George, lui, ne provoquait aucune étincelle.

Celui qu'elle reconnaîtrait donc les yeux fermés s'avançât doucement vers elle, les yeux tristes et un léger sourire sur ses lèvres roses, il s'arrêtera tout près, à quelques centimètres de son corps, faisant tellement tambouriner le coeur de la brune dans sa poitrine qu'elle s'étonnait qu'il ne l'ait pas encore entendu.

- Merci Mona. Merci beaucoup.
Chuchota-t-il, tout aussi sincère que séduit par celle qui se tenait devant lui, celle à qui il n'avait pas arrêté de penser à partir du moment où il avait su que son père allait mieux.
Il n'avait pas une seconde cesser de penser au doux visage de Mona Jedusor qui hantait constamment ses pensées, elle était dans ses rêves, dans sa tête, à chaque fois qu'il fermait les paupières: il ne pouvait s'empêcher de penser à cette fille.
Et cette perspective ne lui plaisait pas du tout, en une seule nuit elle l'avait rendu complètement fou d'elle, plus que cela, à la seconde même où il l'avait aperçu dans la Grande Salle, son cœur avait raté un battement et il n'avait pas voulu voir qu'il finirait par être totalement sous son emprise.

Les yeux marrons de Fred Weasley étaient donc plongés dans ceux de Mona Jedusor, d'un vert sombre et éclatant, chacun d'eux sachant pertinemment qu'ils se perdraient dans l'attirance qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.

L'un des deux ne se doutant en revanche pas une seule seconde qu'il s'agissait d'un pari...