Jedusor

Chapitre 27

(Vous pouvez écouter le chapitre avec la musique que j'ai mis juste au dessus :), swipez à gauche pour y accéder)
Musique: Detroit Becomes Human- Opening credits

Chapitre 27:

Le soleil s'était couché depuis plusieurs heures déjà et tous les élèves de l'école dormaient profondément dans leurs lit, l'esprit reposé. Mais, comme à son habitude, une de ces élèves ne parvenaient pas à sombrer dans le sommeil, ses pensées tournant dans sa tête et percutants les murs de son esprit; elle n'osait pas fermer les yeux, les meurtres auxquels elle avait assisté s'étant imprimés sur ses paupières.

Elle revoyait le visage tordu de douleur de Cedric Diggory, celui d'Harry, terrifié, et tous les corps sans vie de sorciers ou de moldus que les mangemorts avaient traqués et assassinés lâchement.

Mona Jedusor tournait et se retournait entre ses draps, se forçant à ne pas rester éveillé; pour le bien de sa mission, et même de sa vie, elle avait besoin de dormir, ne serai-ce que quelques minutes. Son corps, finalement, finit par renoncer à lutter et elle s'écroula de fatigue, entortillée dans sa couverture.

Alors que son cerveau et ses muscles se reposaient enfin, son inconscient repris le dessus, le visage de son père, à peine humain, envahit ses rêves, elle voyait Nagini, les murs sombres du château où elle avait habité, elle voyait Ginny Weasley s'effondrer, après que Tom Jedusor l'ait empoisonné, elle partageait les souvenirs de Voldemort et d'Harry, et il y avait des cris, des cris monstrueux, de gens qui subissaient le sortilège de Doloris, torturés et suppliant la mort de venir les chercher; elle avait mal aux bras tout à coup. En dehors de son rêve, dans son lit; elle transpirait, se débattait avec l'invisible, essayant de faire taire ces cris, de stopper ses visions. Son bras la brulait de plus en plus, le Seigneur des Ténèbres se tenait devant elle, sa baguette à la main, tendue vers son poignet, une marque se dessinait sur sa peau, un tatouage sombre où on pouvait discerner un crâne entouré d'un serpent.
Mona Jedusor se réveilla soudainement.
Son père n'était pas dans la pièce, elle se tenait, seule et en sueur, dans son lit, hors d'haleine, le souffle coupé.
Elle releva immédiatement la manche de son teeshirt et constata avec effroi que ses rêves avaient atteints la réalité; de large traces rouges entouraient son bras, marquant sa peau, désormais brulé, à jamais.
La jeune fille ne put s'empêcher de retenir ses larmes, elle avait mal, mal aux bras mais aussi au coeur et à chaque infimes parties de son être qui souffrait continuellement depuis sa naissance. On ne la laissait pas être une jeune fille, on voulait faire d'elle une meurtrière et une mangemort, mais Mona avait 16 ans, elle était une adolescente, et comme toutes les adolescentes elle n'aurait dû avoir à s'inquiéter que de sa réussite aux examens, à la façon dont elle aller s'habiller le lendemain ou bien à se questionner si le garçons qu'elle aimait partageait ses sentiments; elle n'avait pas à enchainer les nuits blanches, à prévoir de tuer un des adolescents de l'école, elle n'avait pas à être une adulte avant l'heure.
La brune réfléchit à cela, les joues ruisselantes de larmes, seule dans son lit, et elle ne pensa alors qu'à une seule chose: le rejoindre.

Mona Jedusor se leva doucement, faisant attention à ne pas faire craquer le parquet de son dortoir pour ne pas réveiller ses colocataires, et sortit discrètement, refermant la porte derrière elle avec prudence. Elle descendit les marches de son dortoir, puis, quelques instants après, en remonta de nouvelles. À pas de loups, elle traversa les différents couloirs et finit par se trouver devant la porte d'une chambre qu'elle savait être la sienne, doucement elle abaissa la poignée, termina de franchir les quelques pas qui la séparait de son lit et se glissa dans les draps du garçons.

Fred, tranquillement endormit dans son dortoir, tandis un bras dans le vide, cherchant à serrer quelqu'un contre lui, mais il n'y trouva personne et son bras retomba lourdement sur son matelas, il ouvrit doucement les paupières; la lune éclairait faiblement la chambre plongée dans le noir. Il aurait voulu que la petite brune qu'il avait en tête dans ses rêves se trouve à ses côtés, là maintenant, mais elle n'y était pas.

Dans le dortoir des Serpentards, Draco, profondément endormi, fut reveillé par une petite voix:

- Draco... Murmura Mona, couchée à ses côtés.

Le blond se tourna, faisant face à sa meilleure amie et ne comprenant pas ce qu'elle venait faire dans son lit à cette heure là.
Les joues de la jeunes filles étaient pleines de larmes et ses yeux fatigués le suppliait de l'aidait, il tourna son regard vers son bras nu et constata avec effroi les marques rouges qui le couvraient. Le Serpentard savait pertinemment d'où venaient ces brulures, il en avait lui-même déjà fait les frais auparavant, signes que le mage noir n'était pas content du comportement de sa fille à Poudlard.
Son regard vint rencontrer le visage de la brune; elle était absolument terrifiée, sa carapace s'était brisée et elle semblait, à ce moment là être redevenue une petite fille innocente qui avait fait un mauvais rêve.
Draco s'avança doucement vers le corps qui tremblait de la tête aux pieds, le recouvrit d'une couverture pour la réchauffer et passa un bras dans le dos de son ami, la serrant tendrement contre lui.
Mona, rassurée vint poser sa tête dans le cou du Serpentard, ses paupières lui semblant alors très lourde et elle sombra dans le sommeil, calée confortablement dans les bras de son meilleur ami.

- Merci Draco... merci pour tout. Murmura la brune tout en sombrant doucement dans le sommeil.

Et alors que la fille qu'il aimait le plus au monde s'endormait dans ses bras, Draco chuchota sans qu'elle puisse l'entendre:

- On est ensemble Mona. Ensemble contre le reste du monde.

Cette nuit là les étoiles brillèrent plus que d'habitude et plus aucun mauvais rêve ne réveilla Mona Jedusor.