Jedusor

Chapitre 15

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Musique: Taylor Swift- I knew you were trouble

Chapitre 15

Alors qu'une discussion « passionnante » sur le Quidditch entre Lee Jordan et George Weasley se déroulait devant ses yeux, le jumeau de ce dernier semblait porter beaucoup plus d'attention à une autre altercation.
Mona Jedusor se tenait devant Oliver Wood au beau milieu du terrain de quidditch et ce dernier semblait avoir tout à coup perdu tout son courage légendaire de Gryffondor devant la jeune fille en colère. Qu'est-ce qui pouvait s'être passé entre eux deux pour que le jeune homme soit aussi décontenancé ?
Le rouquin sentait qu'on lui cachait quelque chose...
Une fois sa discussion terminée et une accolade échangée avec la jeune fille, Oliver se tourna vers Fred, le jugea d'un regard triomphant puis pris la direction des dortoirs d'un pas nonchalant. Fred fronça les sourcils avant de le rattraper, abandonnant le merveilleux débat entre son frère et Lee.

- Eh Oliver ! Cria-t-il après le brun.

Ce dernier ne ralentit pas le pas, sachant pertinemment ce que Fred voulait savoir.
- Qu'est-ce que t'as Weasley ? Demanda-t-il.

- Mh...
Le roux hésitait à poser sa question, il semblait être déjà trop impliqué dans son pari, qui n'était plus seulement un pari, pensa-t-il, mais il tenait vraiment à entendre la vérité.
- De quoi vous parliez avec Mona ? Finit-il par demander.

- Oh rien de spécial... Lança Oliver. Seulement de ce qu'on a fait avant-hier...

- Et qu'est-ce que vous avez fait avant-hier ? Demanda George qui venait de rejoindre la conversation. Bien sûr qu'il avait remarqué le regard de son frère posé sur les deux ex, et bien sûr qu'il l'avait suivi dès son départ à la poursuite de leur capitaine.

Oliver n'était pas surpris par sa présence, bien au contraire.
Les jumeaux étaient toujours ensemble, ils auraient pu être siamois qu'on n'aurait pas fait la différence. Le brun jeta un regard rapide vers le deuxième rouquin:

- Et bien on a... joué aux cartes si tu vois ce que je veux dire.

Fred serra immédiatement les dents. « Jouer aux cartes », il savait très bien ce que cette expression voulait signifier; une jolie façon de dire qu'il s'était tapé son ex à la soirée de Slughorn...

- Tu te fous de moi Wood.
Articula le rouquin qui tentait de se contenir.

- Euh... je croyais que vous vous détestiez ? Intervint George pour capter l'attention d'Oliver avant que son frère ne retienne plus sa colère.

Mais le brun se tourna vers Fred pour répondre à cette question, le regard animé d'orgueil:
il jouait.
Contre Fred Weasley.
Et il gagnait.

- Oh mais tu sais, la haine... c'est souvent lié aux pulsions charnelles. Finit-il par répondre, un sourire malicieux accroché à ses lèvres.

Fred bouillonnait de l'intérieur mais il ne pouvait décemment pas lui éclater la mâchoire, là dans le couloir, devant tout le monde. Non il était plus intelligent que ça..
Oliver l'observa; la mâchoire contractée, les poings serrés et les yeux remplis de haine... Si l'on avait pu tuer d'un regard, le brun serait déjà mort depuis longtemps.

- Enervé Weasley ?

Fred ne bougea pas d'un seul millimètre, le torse bombé, prêt à armer son poing.

- Parce que tu vas pas gagner ton pari ? Continua le Gryffondor.

C'était la phrase de trop: le rouquin avança brusquement vers son adversaire, menaçant...
Mais George était là et il ne laisserait pas son frère se battre au milieu de l'école pour une histoire de fille, même si Oliver l'avait cherché... il s'interposa alors entre les deux, une main sur le torse de Fred, l'empêchant d'aller plus loin.
Mais ce dernier refusait de lâcher l'affaire et ses yeux ne quittait pas ceux du brun, son regard étant toujours aussi inquiétant.

- Arrête avec ça putain ! Cracha-t-il au Gryffondor, s'avançant toujours un peu plus vers le concerné.

Oliver, lui, jubilait, il avait touché un point sensible et il le savait:
- Tu vas perdre... Dit doucement le brun, pensant l'énerver un peu plus.

Un sourire se dessina alors sur le visage du jumeaux, un sourire plein de malice et de défi, ses muscles se détendirent, George relâchant la prise sur le col de sa chemise.
Fred s'avança un peu plus vers son capitaine et, droit dans les yeux, lui murmura, confiant:
- Un Weasley ne perds jamais.

Et il avait raison.

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