Chapitre 1

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Lundi 6 novembre 2019

Pfffff ! Quel temps pourri ! Pensais-je en regardant dehors par la fenêtre de ma chambre. Il pleuvait et il faisait apparemment très froid. Génial pour une rentrée ! Après des vacances de presque 2 ans pour moi, il était finalement temps de reprendre les cours, et de rentrer en seconde. Je regardai ma montre : 7h32. Il fallait que je me dépêche un peu pour être à l'heure à l'arrêt de bus. Je marchai jusqu'à la salle de bain, là où mon sweat m'attendait sur le lavabo. Je le saisis et le mis. Avant, je portais des vêtements qui me mettaient en valeur, mais maintenant, j'essayais juste de me cacher. Je mis la capuche de mon sweat et me regardai dans le miroir. Je détournai vite le regard. Je n'étais toujours pas habitué à l'image qui était renvoyée, c'est-à-dire mon reflet... Je quittai la salle de bain puis je descendis les escaliers. J'arrivai dans le salon où je trouvai mes parents dans le canapé, sur leur téléphone.

« Bonjour... »

Rien. Même pas un « Bonjour fiston ! Bien dormi ? », ou même, juste un regard. Non, rien ! Je crois même qu'on a pas eu de véritables discussions depuis l'accident... Tant pis, je commençais à m'y habituer de toute façon. Je traversai la pièce et je me retrouvai dans le couloir, avec au bout la porte d'entrée. Je pris dans l'armoire à chaussures mes Adidas et je les enfilai. Puis, je mis un manteau d'hiver, et ensuite la capuche de celui-ci. Je marchai en direction de la porte d'entrée, tout en faisant attention d'éviter de regarder le miroir, celui où je m'admirais tant autrefois. Et puis enfin, j'arrivai à la porte d'entrée, je l'ouvris et je sortis. Brrrrr, il faisait froid. Et pas que ! Il faisait encore noir, et il pleuvait fort. Je commençais à marcher, puis je m'arrêtai net, saisis d'un stress intense. Je crois que je vous dois des explications... Ne vous en faites pas, je vais le faire. Que m'arrivait-il ? Et bien, je ne peux répondre qu'avec un seul mot : Élise. Et oui, Élise ! C'est elle qui m'avait fait ça, qui m'avait brûlé... Pour me punir... Je vous explique, le 13 février 2018, elle m'avait brûlé, puis j'ai été à l'hôpital jusqu'en septembre de cette année. Ça peut paraître long, mais c'est parce que j'avais des brûlures très graves, qui ont mis du temps pour guérir. On m'a dit que je pourrais reprendre les cours en janvier. Donc voila ! C'est simple ! Je ne suis plus du tout aussi beau qu'avant... Maintenant, je suis... Je dirais « horrible ». C'est sur qu'après se faire brûler gravement, on ne s'en sort pas sans cicatrices... Mais bon, c'est ma punition. Je l'ai mérité après m'être conduit comme un con.

Je respirai fort pour me donner du courage et me rassurai. Ne t'inquiète pas Maxime ! Les gens ne vont rien dire ! Ils vont juste te regarder bizarrement, et t'ignorer, et c'est tout. Rien de grave. Mais... qu'est-ce que je raconte moi ?! Je mérites qu'on se moque de moi ! Je repris mon souffle pour me calmer. Pour l'instant il fait noir, donc les gens à l'arrêt de bus ne verront sûrement rien. Allez, je vais y aller sinon je vais rater mon bus. Je recommençai à marcher, et j'arrivai à l'arrêt. Plus qu'à attendre le bus, qui devrais bientôt être là. Il n'y avait que 5 personnes, 3 qui étaient sur leur téléphone et 2 qui parlaient ensemble.

Le bus arriva enfin après 2 minutes. Le stress revint. Le bus était éclairé... Tant pis, je devais assumer mes erreurs. Tout cela était de ma faute ! Alors pourquoi je me plaignais ?! Je montai dans le bus en 1er, et je passai ma carte de bus. Jusque là tout allais bien. Je rentrai ensuite dans le bus tout en essayant de trouver une place, sans croiser le regard des autres élèves du bus. Je trouvai une place assez rapidement, car il n'y avait pas beaucoup de monde. Je m'assis et j'allai sur mon téléphone. Je fus dessus sur tout le long du trajet, et à ma plus grande joie, personne ne s'installa à côté de moi. Mais bon, le bus finit par s'arrêter au lycée, et les élèves commencèrent à sortir. Il fallait maintenant y aller...

C'est ma punitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant