Chapitre 10

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Je venais tout juste d'arriver au lycée, et vu que mon bus me déposait toujours 20 minutes avant la sonnerie, il n'y avait presque personne dans les couloirs. Je me dirigeai comme d'habitude sur mon banc, vu qu'il n'y avait presque jamais personne assis dessus. Je sortis mon téléphone de ma poche le temps d'attendre mon amie, vu que je n'avais rien d'autre à faire. Je priais juste pour une chose : ne pas voir Élise. Je restai sur Instagram une bonne dizaine de minutes, avant que quelqu'un ne s'asseyait juste à côté de moi. Je fus soulagé de constater que c'était Laura et personne d'autre, avec son sourire qui me paraissait plus large que d'habitude : elle devait être heureuse.

« Tu m'avais dit que tu reviendrais aujourd'hui, mais ça me fait bizarre de te voir après ces quelques jours d'absence.

- Je ne suis juste pas venu depuis 3 jours. La taquinai-je.

- Ça m'a paru une éternité, je suis contente de te revoir ici. »

Je ne savais pas que juste revenir au lycée pouvait lui faire un tel effet, mais tant mieux s'il était positif. Je voulus lui donner le collier acheté la veille, mais une personne nous rejoint, et c'était celle que je voulais à tout prix éviter : Élise. Ma camarade semblait elle aussi « ravie » de la voir, car son sourire disparut aussitôt.

« Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demanda-t-elle, sur le qui-vive.

- Je voulais voir comment il allait, je n'ai pas le droit ?

- Depuis quand mon état t'intéresses ? Intervins-je.

- Oh c'est bon, je m'en vais alors. »

Elle se tourna, prête à partir, mais Laura la retins en lui prenant le bras à ma plus grande surprise et celle de mon ennemie.

« Maintenant que tu es là, restes. Je voudrais juste avoir ta confirmation comme quoi tu laisses tomber cette histoire de vengeance. Réclama la déléguée. »

Je regardai Élise qui me fixait intensément avec toujours son air sérieux qui ne trahissait aucunement ses émotions.

« Tu es quoi, son garde du corps pour le protéger autant ? Plaisanta mon ex même si ça ne nous faisait pas rire. Je vais être sincère, j'abandonne bien mes projets de punition. »

Ces propos me rassurèrent contre toute attente, même si je ne savais pas vraiment si je devais la croire ou pas. Laura continua la discussion, bien déterminée à régler cette histoire :

« Alors c'est un peu cliché, mais en signe de paix serrez vous la main. »

Élise et moi se tournèrent immédiatement vers elle avec un air hébété sur notre visage : ni elle ni moi n'avions prédis cela.

« Elle a dit qu'elle arrêterait, pas besoin d'aller jusqu'à là. Jugeai-je.

- Pour la première fois de ma vie, je suis d'accord avec lui. Je préfère crever que de lui serrer la main. »

Charmant, mais je ressentais la même chose : hors de question de faire ceci.

« Allez, faites le, pour prouver votre bonne foi. Insista mon amie. »

Elle n'était pas du genre à renoncer facilement, donc je fis le premier pas et j'obtempérai à sa demande en levant mon bras droit non-cassé vers elle en soupirant. Elle ne semblait pas du tout ravie, mais finalement elle fit la même chose que moi, sans doute pour être tranquille. Nos mains se rapprochèrent, avant de se serrer pour exécuter le geste. Soudain, une douleur aiguë se fit ressentir à ma main ce qui m'obligea à la séparer de celle de mon ennemie. Je regardai là où provenait la douleur : c'était une brûlure !

C'est ma punitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant