Chapitre 4

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J'étais sur mon banc habituel, et ça faisait maintenant 3 jours que je n'avais pas revu Laura. En effet, l'incident s'étant passé vendredi après-midi, je n'avais pas pu la revoir le week-end. Ce qui était sur, c'est que j'étais content de reprendre les cours. Marre de rester dans une maison où on ne m'appréciait pas et où régnaient les cris à longueur de journée.

« Salut Maxime ! Tu as passé un bon week-end ? »

Même si j'avais été aveugle, j'aurais quand même reconnu que la personne qui m'avait posé cette question était Laura. Elle venait de nouveau me coller, tout en gardant son sourire énervant. Ça ça ne m'avait pas manqué du tout bizarrement. Je remarquai que j'étais encore dans la lune, donc je décidai de lui répondre :

« Oui ça passe. Mais dis moi... Pourquoi tu viens encore me voir ?

- Pour prendre de tes nouvelles ! Dit-elle immédiatement comme si c'était une évidence.

- Oui mais pourquoi tu t'intéresses à moi ?

- Bah parce que maintenant on est assez proche... Et vu que tu m'as sauvé vendredi je me dois de le faire.
- Je t'avais dit que le merci suffisait... J'ai pas besoin de tes attentions particulières !

- Maintenant c'est à toi de me dire... Pourquoi tu me repousses ? Je sais très bien que tu me détestes pas tant que ça alors pourquoi tu t'obstines à m'éloigner de toi ?
- Je t'ai demandé en premier : Qu'est-ce que tu trouves de si intéressant chez moi pour me coller comme ça ? Lui demandai-je en criant presque.

- C'est parce que je- »

Et elle s'arrêta net et je la vis grimacer, ce qui éteignit directement son sourire. Ça devait être assez sérieux car c'était rare de la voir comme ça. Inquiet, je lui demandai subitement :

« Tu vas bien ? »

Je me levai pour la soutenir car j'avais l'impression qu'elle était sur le point de s'effondrer. Elle pris ma place sur le banc en s'asseyant là où j'étais juste avant de me lever. Elle me regarda.

« J'ai vraiment mal au ventre. Ce matin c'était pareil mais ça a commencé à s'aggraver jusqu'à devenir insupportable !

- Tu veux que je t'accompagne à l'infirmerie ?

- Avec plaisir ! J'ai l'impression que je vais m'écrouler tellement je tremble ! »

En effet, elle tremblait bien, et pas qu'un peu, et elle avait perdu toutes ses couleurs car son visage était tout pâle. Je l'aidai à se relever et je marchai lentement en la laissant prendre appui sur moi pour avancer. Par chance, l'infirmerie ne se trouvait pas loin de mon banc, tant mieux. En y arrivant, même pas une minute après, je constatai avec soulagement qu'il n'y avait aucune file d'attente : elle allait donc pouvoir passer tout de suite. L'infirmière, qui nous avait entendu arriver, guida donc la déléguée vers l'endroit où elle pourrait l'aider. Laura se retourna et me regarda.

« Vas en cours, ça sonne bientôt... Merci pour ton aide ! »

Puis elle rentra avec l'infirmière, qui ferma la porte. Je me retrouvai alors tout seul.

Plusieurs heures plus tard, une fois les cours terminés, je m'inquiétais encore pour ma camarade de classe. Pourquoi ? Elle était repartie chez elle après que je l'avais amené à l'infirmerie. Généralement quand tu revenais chez toi après être passé là bas, c'est que ce n'était pas un petit mal de ventre de rien de tout. J'espère qu'elle va bien... Même si je n'aimais pas penser à elle, je ne pouvais m'empêcher de me l'enlever de la tête. Je me surpris à chercher son compte sur Instagram. J'espérais tomber dessus en ne mettant juste que son nom et son prénom... Laura Derilyo... Trouvée ! Je ne comprendrais jamais les gens qui mettaient leurs noms de famille au lieu d'un pseudo. Je ne sais pas, tu peux t'appeler comme tu veux alors pourquoi mettre quelque chose d'aussi basique ? Bref, je consultai son profil : une bio avec le nom de notre lycée, son âge, son signe astrologique... Elle n'avait publié qu'un seul post : elle qui posait devant un coucher de soleil, tout cela avec un filtre qui rendait l'ambiance assez agréable. Finalement, sa photo de profil était une photo de son visage en noir et blanc, ce qui la rendait assez stylée, tout ça avec son éternel sourire. Bizarrement, au lieu de m'énerver comme d'habitude je trouvais cette photo assez belle, Laura était belle... Je secouai la tête comme pour chasser ces pensées néfastes qui me rongeaient l'esprit. Je devais me concentrer sur mon objectif principal : savoir si elle allait bien. Je tapai sur le bouton « Envoyer une message », et je tombai sur la discussion vide pour l'instant. Je réfléchis à ce que je pourrais lui demander, puis finalement trouvai : « Salut Laura, c'est Maxime... Je voulais savoir si tu allais bien vu que tu étais rentré chez toi ce matin après l'infirmerie. Bonne soirée. »

C'est ma punitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant