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Cela faisait bien des années que l'amour n'avait pas croisé mon chemin et pourtant, ce mois de juin me réserva bien des surprises.

19 juin, je pars, accompagné de ma mère dans un camping a deux heures de route.

Huit heures ; Le réveil sonne, je l'éteins. Le soleil me manque, j'ouvre mes volets. La faim me gagne, je vais déjeuner. Tout ceci s'enchaine dans une ivresse de fatigue surprenante. Jusqu'à pas d'heure hier, je lisais des écrits, quelques fanfictions merveilleusement bien écrite. Peut-être trop bien d'ailleurs, car il fut impossible pour moi d'arrêter de lire avant trois heures du matin. Pour un réveil a huit heures pile, le sommeil me manquait, mais pas le choix, je dus être prête à partir pour huit heures quarante-cinq, ma mère est un peu à cheval sur les horaires. Alors dès que l'on fut prête, le moteur de la voiture gronda et ont parti vers Biscarrosse. Durant le trajet, tout était mieux que de parler avec ma mère alors je prétendais être occupé à réviser, ma mère avait eu la bonne idée de prendre ses vacances la semaine de mon oral de Français, je passe le 25 juin a 11 h, alors on soit partir du camping le jeudi 24 à 18 h tapante. Autrement dit, j'ai moins d'une semaine de vacances. Six jours précisément. Comme prévu, la route fut longue et mes révisions aussi, La princesse de Clèves, le Rouge et le noir, L'éducation sentimentale et j'en passe, rien au monde n'est plus ennuyant que réviser si ce n'est l'amour.

10 h 50 ; nous voici alors au camping cinq étoiles qu'elle m'avait promis... Espace aquatique de dingue, spectacle grandiose et d'après elle, le terrain idéal pour les amours de vacances. Après réflexion, je ne suis pas contre rencontrer quelqu'un que je reverrais probablement jamais et avec qui je resterai une semaine tout au plus. Il y a de quoi être super optimiste. À peine arrivées, on a déjà le droit à un super accueil, une femme souriante, un superbe bracelet d'entrée a la piscine, le mien est bleu, pour les mineurs, celui de ma mère est violet, pour les majeurs, j'aurais préféré avoir le violet, pas pour que les gens pensent que je suis majeure non, mais parce que le violet a toujours été ma couleur favorite. J'ai essayé de négocier avec ma mère pour qu'on échange nos bracelets, mais rien à faire, madame veut essayer de pécho cette année et malgré son physique qui montre bien les quarante ans passés, elle ne veut pas que quoiqu'onques pense à cause de son bracelet qu'elle a 16 ans. Je ne vois pas en quoi c'est une honte d'avoir 16 ans, je m'en porte plutôt bien... Après une lutte acharner, pour avoir ce foutu bracelet, elle refusa catégoriquement et me menaça de rentrer si je ne me taisais pas, je connais ma mère, elle ment. Depuis petite elle tente de faire cesser mes caprices de filles odieuses, grâce à des menaces plus nulles les unes que les autres. Je sais bien que jamais au grand jamais, elle n'abandonnera ses vacances qu'elle met deux mois à avoir. C'est juste impossible qu'on s'en aille maintenant, mais je laisse tomber le bracelet, j'irais charmer la fille de l'accueil bien que je ne sois pas attirée par les femmes, certaines le sont par moi. Peut-être qu'elle me le donnera mon bracelet violet...

11 h 00 ; Ma mère a enfin trouvée notre emplacement, un petit mobil-home, mais très grand pour deux personnes, il y a deux chambres avec un grand lit dans chacune, une grande salle de bain, un grand WC, une cuisine et une salle à manger moyenne. Je ne comprendrais jamais le résonnement de ma mère, en général, les gens vont en "camping" pour se ressourcer, être loin de toute luxure, on vit dans l'argent chaque semaine de l'année même en camping, pourquoi ne pas prendre un mobil-home plus modeste. Mes parents étaient à la tête d'une grande fortune, je n'ai jamais réellement compris d'où elle venait, ce qu'il faisait. À la mort de mon père il y a deux ans, ma mère à découvert l'énorme somme qu'il m'avait laissé, je n'aurais jamais à travailler dans ma vie. Bien que j'aimais mon père plus que tout, sa mort ne m'a jamais réellement affecté. Je ne le connaissais pas comme mes amies connaissent leurs pères. Le mien était fantomatique lorsqu'il était là, c'est-à-dire très rarement. Mais bon, son argent permet à ma mère d'être heureuse ou du moins de le paraître, je doute qu'il s'agît d'un mariage d'amour tout comme, j'ai bien vite compris que mon arrivée n'était pas attendue, déni de grossesse. Ma mère ne savait pas qu'elle était enceinte jusqu'à la veille de son accouchement, je suis arrivé le 22 juin 2004, à 23 h 00 pile, j'avais moi aussi le sens de l'horaire dès mon arrivée dans ce monde.

11 h 05 ; Ma mère commença à déballer les sacs et m'ordonna d'aller faire une tour, j'avais cinq minutes pour partir, mon sac de plage dans la main, c'est limite si elle ne m'a pas mise dehors. Je fais alors ce qu'elle me dit, et je suis partie, j'ai fait un tour au niveau de ce qu'on peut appeler le centre du camping, là où il y a la scène, le restaurant, le bar et la salle d'arcade. Je rodais, je suis presque sûre d'avoir intriguée une petite fille, seule d'ailleurs. Étrange, à huit ans marcher seule dans un camping... Elle est loin d'être moche en plus, de jolie bouclette blonde et les joues naturellement rosée. Je tournai la tête pour observer où elle aller, et elle tourna vers la piscine je crois. Je repris rapidement mes esprits et continua d'avancer, a cette heure-ci, il n'y avait personne par ici, ni sur la scène alors je montai dessus et m'assis. Mon carnet noir dans les mains, je fouillai dans mon sac et y dénicha un crayon bleu. Alors pourquoi pas, je commençai alors à dessiner ce que je voyais devant moi. Sois le bar à ma droite, la poubelle en forme de dauphin devant l'entrée du restaurant devant moi et l'arcade à gauche.

11 h 45 ; je viens de terminer mon croquis alors je recherche une nouvelle fois dans mon sac, mais rien n'y fais, j'ai dû oublier mon crayon à papier et mon stylo noir au mobil-home. Je me lève alors difficilement et pars voir au bar si quelqu'un n'a pas ce dont j'ai besoin.

11 h 50 ; J'ai demandé a chaque personne dans ce bar, et j'ai enfin trouvée un stylo quatre couleurs au près d'une dame, elle m'a dit de le garder, "cadeau de la maison" avait-elle ajoutée. Je sortis alors de cette entre puant l'alcool, pour repartir sur la scène, je ne jetai pas de coup d'œil a celle-ci et me contenta de regarder par terre, pour deux raisons, la première parce que je serai capable de glisser sur n'importe quoi et deuxièmement parce qu'il est toujours possible que quelqu'un, la tête en l'air ait laissée tomber un billet de sa poche. Toujours a la recherche d'un petit bout de papier arborant un chiffre, les marches de la scène se montrèrent à moi, je relevai la tête et fut surprise de voir un bel inconnu, mon carnet dans les mains et un sourire aux lèvres. Il releva la tête et eut l'air tout aussi surpris de me voir. Deux choses m'insupportent au monde, la première, tout ce qui m'entoure. La deuxième, qu'on touche a mon carnet, J'entrouvris la bouche afin d'insulter cet odieux personnages qui était en possession je le rappelle MON carnet ;

_C'est absolument magnifique, t'a un réel talent. Nos regards se croisèrent et je pense qu'il comprit à travers mes yeux qu'il venait de franchir une limite dangereuse. Il reprit :

_Oh je suis euh... désolé, je n'aurais pas dû y toucher, je te le rends.

_ Ne t'inquiète pas, ça me fait plaisir, je n'avais jamais montré ça a personne. T'en as regardé beaucoup ?

Oui bon, je ne sais pas ce qui vient de se passer, nos yeux ne se quittent plus, ses yeux noisette sont absolument magnifique, ses cheveux bruns et sa barbe lui vont à ravir. Et ses dents du bonheur sont presque aussi belle que les miennes, je ne sais pas ce qui se passe. Mes yeux parcourent rapidement son corps. Il semble sportif, VIOLET ! Et merde, la couleur de son bracelet, IL EST VIOLET !! Il est majeur, facile à voir, mais j'avais un espoir qu'il n'ait que 18 ans, mais là, après réflexion il semble en avoir 23. Je repris mes esprits lorsqu'il continua la discussion en répondant simplement a ma précédente question.

_Non, j'ai vu que celui-ci, j'allais tourner la page quand tu es arrivée. Je pensais que quelqu'un l'avait égaré et ça fait partie de mon boulot, de ramener les objets perdu aux jolies filles.

Ok, il a clairement pas du voir mon bracelet bleu puisqu'il vient de me draguer ouvertement. Cela dit, ça a suffi à me faire rougir. Mais... son boulot ? Je reparcours son corps, notamment son t-shirt et c'est la pierre qui me fait couler là. Le nom du camping est brodé sur son t-shirt ! Il travaille ici. Je suis fini ! Quelle vie de chien. Il me regarde, qu'est-ce qu'il attend ? Ah, mais oui une réponse probablement, je suis trop bête déjà entrain de passer une folle même pas deux heures après être arrivée. Je dois paraître naturelle...

_Ah ok, bah si tu veux voir les autres, tu peux. On va s'asseoir au niveau de l'arcade si tu veux ?

_J'aurai adorer...

Super, à peine arriver je me prends déjà un râteau et par un animateur en plus.

... mais je dois aller répéter pour le concert de ce soir, on peut se voir dès qu'il sera fini pour voir tes dessins bien sûr, vers 23 h 30, au bar ?

_Ok, ça me va, c'est parfait. Je récupère alors mon carnet de ses mains, délicatement bien sûr et je tourne des talons, puis je pars souriante comme rarement je l'ai était, je me retourne et nos regards se croisent une nouvelle fois, un rire nerveux s'échappe alors de nous deux. Je continue de marcher, en regardant où je vais c'est mieux.  

7 ans d'écart Où les histoires vivent. Découvrez maintenant