Chapitre 13:
Les gars de grandes tailles avaient toujours été le genre d'homme qui lui plaisaient le plus. Sans doute était-ce lié à un certain complexe qu'il avait par rapport à ses 1 m 60, même si pour rien au monde il ne l'admettrait auprès de qui que ce soit. Où était-ce juste parce que se lover dans les bras d'un amant beaucoup plus grand que lui, lui procurait une étrange impression de sécurité et de confort. Bien que en général, il n'avait absolument besoin de personne pour se défendre. Mais c'était sans doute là une lubie qui était la sienne et contre lequel il ne cherchait pas à lutter en général. Une préférence en un mot. C'était un fait, il aimait ressentir ce confort simple d'être dans les bras de quelqu'un de beaucoup plus grand que lui, voilà tout.
Durant quelques secondes Livaï n'avait pas réagi à cette accolade que le gamin, lui faisait. Sa joue s'était écrasée contre le torse solide de l'étudiant, laissant sur sa peau la sensation de douceur que dégageait le pull hyper large couleur brique que portait Eren. Une odeur légère de parfum mêlé à celle d'un shampoing, vient après cela à envahir ses narines. Ce garçon qui le serrait ainsi dans ses bras, comme si il avait été un précieux doudou, paraissait être du genre à prendre bien soin de lui. Mais ces secondes qui lui parurent aussi longues que des minutes, passèrent bien vite et rapidement le patron du salon de thé, reprit ses esprits. Brièvement, il mit de coté son étonnement ainsi que l'admiration certaine qu'il avait pour les beaux traits d'Eren, et se para à nouveau de son habituel air sévère.
D'une tape sur l'épaule de l'étudiant, il demanda à celui-ci de le lâcher. Mais l'entendait-il au moins ? Ou alors Eren était-il atteint de surdité soudaine ? La question paraissait assez juste, vu que rien ne se produisit malgré sa demande. Et de toute évidence ce gamin, car Livaï avait encore bien du mal à le nommer autrement, était toujours du genre à n'en faire qu'à sa tête. Quel fichu têtu !
- Hey, rouspéta un peu plus fort Livaï en renouvellent la tape. Lâche moi, tu me mets mal à l'aise !
Cette fois-ci le ton de sa voix profonde fût plus ferme, et plus autoritaire. Et sans attendre que l'étudiant daigne enfin réagir, Livaï posa les mains sur le buste de ce dernier, et le fit reculer un peu. Ainsi il le contraignit à le lâcher sans devoir pour autant, le repousser sèchement comme cela fut le cas au moins une fois par le passer. Rapidement, Livaï jeta un coup d'oeil circulaire dans la foule des visiteurs, craignant sans doute un jugement qui ne vient même pas. Quelques curieux leurs jetaient un coup oeil, avant de reprendre leurs chemins ou leurs discussions. Et d'autres indifférent à leurs retrouvailles continuaient de bavarder et de déambuler entre les nombreuses allées, en jetant parfois un coup d'oeil au dépliant qu'on leurs avait donné à l'entrée.
- Ah je suis désolé, lâcha d'un air détendu Eren. J'étais si heureux de vous revoir, que je me suis un peu imposé. C'est fou, vous n'avez vraiment pas du tout, du tout changé...Est-ce que le temps à au moins une prise sur vous ?
- Bien évidement, ria à demi le brun un peu amusé par la réflexion. Je vieillis comme tout le monde.
La voix du jeune homme était masculine, mature et pourtant doté d'un timbre assez doux. Son sourire était serein et détendu, mais pourtant toujours doté de ce bel éclat de joie qu'il avait déjà à l'époque. Jusqu'où avait-il changé durant ces cinq dernières années ? Était-il toujours aussi bagarreur et fonceur ? Était-il, toujours aussi butté et têtu, refusant parfois même d'admettre ses tords ? Vraiment jusqu'où avait changé Eren ? Il ne savait quoi dire, car Livaï ne s'était vraiment pas attendu à vivre de telles retrouvailles. Il resta muet quelques secondes, afin sans doute de mieux appréhender l'instant, et d'analyser un peu aussi ce qu'était devenu ce pauvre gamin qui avait eu le tord de l'aimer.
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Mon jeune amant. Tome I [Terminée]
FanfictionLivaï est un homme solitaire. Depuis qu'il est né la vie ne l'a pas épargné. Grandissant dans les quartier les plus malfamé de la ville, il espère pouvoir sortir un jour de cette galère dans lequel il vit depuis trop longtemps. Pour cela il va devoi...