Mon jeune amant. Tome I [Terminée]

Chapitre 7 : Encourager un talent.

Chapitre 7 :

Le temps était  idéal, des températures digne d'un mois d'Aout, et une plage assez ressemblante à celle que l'on voit sur les cartes postales. Le flot de la mer ne cessait de faire des allés et retour, en venant mouiller le bord de sable. Quelques cries plein d'amusement raisonnaient ici et là, et démontraient ainsi que les jeux d'enfant allaient bon train. 

 Livaï n'avait jamais mis ne serait-ce qu'un orteil dans la mer, et ce premier contact n'avait pas été aussi émouvant et surprenant que ce qu'il aurait pu croire. Sans rien dire, car après tout ce n'était pas un bavard de nature, il avait observé de son regard un peu sévère cette même mer, venir dans un premier temps tremper la plante de ses pieds. A le voir agir ainsi, on aurai pu croire qu'il était resté figé, afin d'analyser au mieux son ressenti sur cette nouveauté dans sa vie.

Les bavardages un peu fort, mais pas très compréhensible des deux ados lui parvinrent aux oreilles, l'arrachant ainsi de son observation. Il abandonna donc son " analyse ", et avança plus en avant dans la vaste étendu d'eau salée, qui ne tarda pas à monter jusqu'aux chevilles, puis jusqu'aux genoux.  Parfois les vagues le remuait, lui démontrant ainsi combien elles pouvaient être forte. Cela le secouait un peu, ou plutôt lui donnait l'étrange sensation d'être dans un certain sens bercé.

Au loin les deux gamins paraissaient s'amuser. Livaï voyait Armin agiter devant les yeux de son ami d'enfance, une sorte de coquillage, enfin du moins c'est ce qu'il en avait conclut. Et puis très vite, ils avaient discuter vivement. Pour lui il n'y avait pas de doute ces deux là s'amusaient bien. Enfin de son point de vu, c'est l'impression qu'il en eut, car les paroles qu'échangèrent les deux garçons ne parvinrent pas une seules fois à ses oreilles. Et à ce sujet, Eren si il en avait eu conscience, aurait pu en être très satisfait, et remercier au passage le bruit des vagues, de la nature et des vacanciers un peu présent sur la plage.

Mais pris dans les émotions vives de son âge, et qui agitaient son coeur depuis quelques semaines. Le jeune garçon ne parvenait plus vraiment à réfléchir avec logique et sang froid. A peine avait-il entendu le sons de la voix grave et profonde du barman, dont il fit que très peu attention aux paroles, qu'il se sentit chavirer en admirant seulement un instant sa silhouette.

- Il est trop canon, répéta t-il comme si quelque part c'était un injustice ou plutôt une torture qu'on offrait là, à ses yeux.

Son jeu d'acteur et de gamin au coeur encore fermé à l'amour, Eren en avait conscience, il était  de plus en plus mauvais. Souvent ses paroles dépassaient sa pensées, et son reflex idiot de toujours demander à Armin pourquoi il disait tel ou tel chose, devait le faire passer pour un fou. Ou bien encore pour un gamin totalement instable. 

A demi pensif, il essaya de se parer du masque de l'adolescent joyeux, mais ignorant des élans que peuvent avoir un coeur. Il enfila donc son " costume " de comédien, et qui était celui de l'enfance pas si lointaine, et dont les " soucies"  ne vont pas plus loin que l'amusement, les rires et les joies. Une fois de plus, il fit attention à tout ce qui l'entourait en prenant de nouveau pieds dans la réalité. Ses pensées et songes avaient durant un instant quitté son cerveau, pour se porter sur le barman, qui tenait le ballon en le faisant sauter dans ses mains.

- Faite attention, lâcha t-il comme une bravade qui avait pour but de détourner son attention sur la silhouette qui s'offrait ainsi à son regard. Vous risquez vite de ne plus avoir pieds très rapidement.

- Mais, t'es fou de dire ça, chuchota hâtivement Armin en cachant sa bouche derrière l'une de ses mains. T'as pas encore compris que ce genre de blague il...Aaaah!

Criant de peur, le blondinet vit une fusée. Ou plutôt non, un ballon jetait avec une telle force et une telle rapidité, qu'il lui avait semblé durant quelques courtes secondes, voir un engin spatiale atterrir devant eux. De grosses éclaboussures vinrent inonder leurs visages, leurs faisant par ailleurs boire la tasse...