Mon jeune amant. Tome I [Terminée]

Chapitre 23 : Oui ou non ?

Chapitre 23 :

Le restant de vaisselle qui n'avait pas encore eu le temps d'être essuyée, paraissait sécher avec tranquillité sur le rebord de l'évier. Le silence dans la cuisine de cette jolie ferme remit à neuf était totale, ce qui à vrai dire été assez surprenant. La mousse présente dans le lavabo de la cuisine voyait une multitudes de petites bulles éclater tranquillement, sans que personne n'y fasse attention. A l'extérieur le temps était magnifique et saluait ce dimanche avec une bel entrain.

Depuis qu'il connaissait Eren, il était souvent arrivé à Livaï de l'entendre parler sans réfléchir. A vrai dire, c'était même une sorte de spécialité chez le jeune homme. Parfois les mots sortaient de sa bouche comme ça, aussi rapidement qu'une balle sortant d'un revolver. C'était un peu comme si, les mots avaient leurs volontés propre, et qu'ils faisaient ce qu'ils voulaient, quand ils le voulaient. Souvent quand ce genre de chose arrivait à Eren, Livaï levait les yeux au ciel, ou alors il poussait un franc soupir exaspéré et las. A la suite de cela généralement, Eren prenait conscience de ce qu'il venait de déballer sottement, et se reprenait vite en répétant, une phrase assez connue de lui même.

" Mais pourquoi j'ai dis ça ?"

Figé par ce qu'il venait d'entendre, Livaï qui semblait avoir été pétrifié sur place par une horrible Gorgone, attendait en vains que cette maudite phrase qu'il avait si souvent entendu, sorte des lèvres de son petit ami. Il était là planté debout tel un arbre voulant prendre racine, à attendre encore et encore qu'une conclusion arrive à cette énorme sketch qu'Eren était entrain de lui faire. Mais rien ne se fit, rien ne se dit. Eren était là debout torse nue, les bras ballant le teint devenu pâle, par les excès de la veille. Ses yeux vert étaient obstinément fixés sur son visage écarlate, en quête sans doute d'une réponse qui ne venait pas.

Le plus gênant à ce moment là était très certainement, la présence du groupe de femme de la famille. Silencieuses, ce qui pour la grand-mère était parfaitement incroyable, elles semblaient toutes attendre la fin de cette surprenante affaire, avec une légère fébrilité. Et plus l'attente était longue, et plus la gêne et le malaise arrivait à transformer un homme aussi solide que Livaï, en une sorte de petite sourie voulant se cacher dans son troue.

Ce qui était humiliant !

Enfin au bout d'un certain temps qu'il n'arriva pas à jauger, Livaï bougea la tête en direction de Carla, qui avait gardée dans un réflex incontrôlée la main devant sa bouche. Se retenait-elle de dire quelque chose ? Constatant cela, ses yeux nuit dévièrent en direction de la Tante Faye. Elle aussi paraissait ne plus oser dire quoi que ce soit. En peu comme si le moindre bruit, risquait de briser un éventuel enchantement. La femme de Louis avait sa tasse de café entre ses mains, mais attendait comme les autres que quelque chose se passe, pour s'autoriser à la boire. Seule la fumée s'élevant du savoureux liquide sombre démontrait que le temps ne s'était pas figé, comme on aurait pu le croire.

Alors les yeux nuit se posèrent sur la grand-mère. Elle au moins allait dire quelque chose ? Une plaisanterie. Une de ses répliques qui font mouche ? Un " nom de diou" qui tonnerait tel un éclaire et réanimerait ainsi un peu l'ambiance de la cuisine. Mais non rien, elle bougeait à peine et attendait aussi sage qu'une image la suite des événements. Et ça, même si Livaï la connaissait que depuis peu, il savait déjà que ce n'était pas normal.

Enfin, il passa la main dans ses cheveux noir, et arriva à ignorer le feu qui était entrain de cuir ses joues. Ainsi que la gêne dantesque qui prenait de plus en plus les rênes de son cerveau.

-Tu..euh devrait mettre un t-shirt, tu vas attraper froid, conseilla t-il tandis que le malaise dans sa voix s'entendait beaucoup trop à son gouts. Tu..es encore sous l'emprise de ton cauchemar, j'imagine...