Mon jeune amant. Tome I [Terminée]

Chapitre 40: Préparation à une demande.

Chapitre 40:

Tout abus entraine des conséquences, c'est un fait indéniable et impossible à nier. La veille le retour d'Armin avait été l'occasion parfaite pour faire un peu la fête. Dans ces cas là et comme à chaque fois, Eren avait usé et abusé de la bière. Et quand tout le monde s'était couché à une heure assez tardive, il avait donné l'impression de venir s'échouer dans le lit tel un animal aquatique voulant mourir sur le bord d'une plage. Il ne lui avait pas fallu un temps infini pour s'endormir et rapidement le monde du sommeil l'avait appelé en son sein.

Livaï avait su s'endormir sans trop de peine, car même si il affirmait que son amant était un parfait oreiller, il n'en restait pas moins que l'insomnie pouvait le frapper parfois ici et là. Mais cette fois-ci cette dernière lui avait fichue la paix, et lui aussi avait pu se laisser bercer par Morphée. Néanmoins son éveil se fit plus tôt qu'à ses habitudes. Le ciel encore hésitant quand au ton à prendre pour la journée, voyait des nuances bleue rose virant parfois sur des teintes orangé. Un bruit avait fini par venir squatter son ouïe et l'extirper de son somme pourtant bon. Un ronflement qui jusqu'ici avait été plus ou moins discret, avait pris du volume quand le " coupable " de ce tapage diurne s'était positionné sur le dos. Une main posée mollement sur le ventre, l'autre voyait son bras être levée au dessus de sa tête. Sa bouche grande ouverte, laissait passer des sons roques et fort désagréable à entendre lorsqu'on est soit même pris dans le sommeil.

Un grondement encore un peu endormit se fit entendre près du tapageur. Mollement le brun qui dormait à plat ventre se retourna à son tour sur le dos, avant de prendre conscience petit à petit de ce qui le réveillait ainsi. Ses yeux fâchés d'être ainsi contraint à un réveil qu'ils n'acceptaient pas, avaient bien du mal à laisser leurs paupières s'ouvrir.

- Ce que t'es chiant à ronfler comme ça, reprocha d'une voix ensommeillée le patron du salon de thé, qui d'une main poussa un peu son partenaire de vie.

Ce dernier n'eut qu'une réaction fort discrète. Il grogna et marmonna dieu sait quoi, avant de se mettre sur le coté ou ses ronflements toujours fort ne voulurent plus baisser de ton. Livaï gronda encore une fois sur ce constat, et réalisa en jetant un coup d'oeil à son réveil, qu'on venait de lui retirer une bonne demi heure de sommeil. Sa langue claqua dans sa bouche, et ses mains vinrent à frotter son visage encore emprunt de sommeil.

Il resta allongé le temps qui lui restait, avant de débuter sa journée. Ses yeux à présent parfaitement réveillés observaient le plafond de la chambre qui sous le levé du soleil voyait petit à petit les ténèbres s'éclaircir. Il songea au week-end à venir, à son travail bien évidement, mais aussi à toutes ces petites choses qu'il devait mettre en place, sans que son amant n'en sache quoi que ce soit. Mais si il y arrivait alors sans doute vivrait-il l'un des moments les plus fort de toute sa vie.

Quand Livaï jugea qu'il avait assez trainé au lit, il se leva tout à fait. Avec prudence afin de laisser son tracteur humain dormir paisiblement malgré tout, il avait traversé la chambre sur la pointe des pieds avant de regagner la pièce principal. Par inadvertance, la porte y menant avait un peu claquée derrière lui. Du moins c'est l'impression qu'il en eut, et pourtant cela ne fit même pas bouger ne serait-ce qu'une seconde Eren qui dormait bien trop profondément. A nouveau, il put se laisser mener par ses habitudes. Il prépara le thé, fit griller quelques tartines, sorti le beurre et la confiture, et déposa sur la table deux tasses en plus de la sienne.

- La journée s'annonce bien, conclut comme pour lui même l'ancien barman en jetant un oeil à travers la fenêtre de la cuisine.

En contre bas, il pouvait voir sur la grande place où se trouvait la fontaine, des camions apporter des tas de matériaux. Ces derniers avaient pour but de monter des stands à l'apparence un peu médiéval à l'occasion des milles ans de la capital. Ce qui s'y trouverait et ce qui y serait vendu, était pour le moment encore un mystère pour lui. Le plus important dans toute cette histoire n'était au final pour lui, pas la fête en elle même. Mais ce qu'il comptait faire ce soir là, sous un ciel nocturne clair et parsemé des couleurs du feu d'artifice.