Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été très douée pour deux choses dans ma vie.
Premièrement, j'ai toujours réussi d'une façon ou d'une autre à faire les mauvais choix.
Deuxièmement, j'ai toujours eu des facilités à faire semblant.Il y a presque un an, plus rien n'allait avec mes parents, mon frère et ma soeur. Ils en sont même arrivés à un stade ou lorsqu'ils s'adressaient à moi, c'était soit pour être dénigrant, soit ils ne me parlaient tout simplement plus. Après avoir vécu cet enfer pendant presque deux ans, j'ai décidé de m'enfuir. Majeure et vaccinée, ils ne pouvaient me retenir. Ils le savaient, à tel point qu'ils n'ont rien tenté.
J'ai vécu presque 8 mois chez moi meilleur ami, lui et sa maman m'ont acceuilli à bras ouvert. Ils m'écoutaient, me comprenaient, me soutenaient... Ils ont été plus présent pour moi en 8 moi que mes parents sur 22 ans d'existences. Malheureusement, après ces 8 mois, ils ont tenté de reprendre contact. Au début, j'étais ferme sur le fait qu'il ne fallait absolument pas que je les laisse m'embobiner à nouveau. Cependant, je me suis laissée tentée par le "seconde chance".
Mauvais choix.
Je travaillais et ils le savaient. Tout ce qui les intéressait était l'argent que je gagnais. Je devais payer un loyer pour ne pas manger à ma faim. Lorsque je leur disais que je payais un loyer et que, donc, j'estimais pouvoir manger à ma faim, ils ont doublé le loyer. De plus, je n'ai pas su leur payer ce fameux loyer durant 3 mois car, en temps de Covid, mes heures de travail avaient diminué drastiquement.
Quelques temps plus tard, je retrouve un autre travail. Je démissionne donc de mon premier emploi afin de travailler dans une entreprise me correspondant plus. Lorsque mes parents ont compris le salaire que j'allais avoir, ils ont directement réclamé le loyer ainsi que tout ce que je n'avais pas su leur payer. C'était trop pour moi.Ils ont tenté de me convaincre de payer en me lançant des phrases telles que :
"Tu veux un appartement ? Il faut le payer ton appartement, si tu ne le payes pas, tu es dehors." Je le sais.
"Tu ne nous payes même pas aussi cher qu'un loyer, on ne te demande presque rien pour le loyer et la nourriture, si tu ne payes pas, tu es dehors." Ils me demandaient un montant trop élevé par rapport à mes revenus. De plus, si je leur payais le prix d'un vrai loyer, je ne pouvais pas mettre d'argent de côté pour pouvoir enfin avoir mon chez moi.
La dernière discussion que nous avons eu est celle au cours de laquelle ils m'ont fait comprendre que soit je payais une somme astronomique, soit je devais partir.
J'ai décidé de partir.J'ai remué ciel et terre afin de trouver un logement rapidement et j'avais un ami qui avait un léger penchant pour moi qui avait acheté l'ancienne maison de mes parents. Il m'avait déjà proposer de me reloué mon ancienne chambre si le besoin en était. N'ayant pas d'autres solutions, je me suis empressée de saisir cette opportunité.
Le jour où on devait discuter des détails liés à mon déménagement, j'avais mon chien dans la voiture. Il est à savoir que ce chien "Poupouille", un griffon de presque 10 ans a été receuilli dans un refuge par mes parents. Ils ne l'ont jamais soigné et ne s'en sont occupés que quelques mois avant de la laisser pas loin de 7 longues années seules dehors. Nous aurions pu aller la voir ? Bien sûr que non. Le peu que l'on s'approchait d'elle, on pouvait déjà voir ma génitrice à la fenêtre prête à crier. Au final, après de longues négociations, j'ai réussi à la récupérer pour la "sauver".
Comme mes parents me mettaient dehors, je ne pouvais pas laisser mon chien avec de pareils monstres. Voilà pourquoi je l'ai prise avec moi et voilà pourquoi il m'est si compliqué de trouver un logement acceptant les animaux.Je suis donc allée voir cet ami chez qui j'avais une possibilité de logement. Il m'a servi un verre ou deux ou même plus. Je ne sais malheureusement plus combien de verres j'ai bu. Cependant, très gentil, il m'a dit de ne pas rentrer dans cet état et m'a proposé de dormir chez lui avec mon chien. J'ai accepté. Il a mis un film et malheureusement, nous nous sommes rapprochés... Peut-être trop car je me suis retrouvée dans son lit dans la nuit.
Mauvais choix.
Actuellement, ça fait une semaine que je vis chez lui et que toutes mes affaires sont un peu partout. Cependant, il est persuadé que nous sommes en couple alors que je ne suis émotionnellement pas stable pour avoir n'importe quelle relation hors l'amitié. Il a une petite fille charmante, polie et respectueuse. Sa petite fille croit aussi que je suis en couple avec son père alors que je ne ressens rien d'autre que de l'amitié pour lui.
Depuis 3 jours, je réfléchis, je cogite, mon cerveau va exploser...
Je me sens sale et malhonnête car j'ai l'impression de bafouer son amitié et de le salir également.
J'ai peur de lui dire la vérité car il a dit à tout son entourage que nous étions en couple alors que je refuse catégoriquement de m'afficher avec lui. Peu importe où, je ne le veux pas. Je ne me sens pas en couple et je refuse de l'être.Je n'en peux plus des messages qu'il m'envoie à longueur de journée, je n'en peux plus qu'il me caresse les jambes, je n'en peux plus de faire semblant de l'embrasser avec passion, je n'en peux plus de cette vie de simulation, de cette illusion.
J'ai peur de rompre car j'ai peur qu'il me mette dehors. J'ai peur de rompre car j'ai peur qu'il me rejette. J'ai peur de rompre car j'ai peur de perdre son amitié. J'aimerai lui dire car je suis quelqu'un d'honnête, cependant, je n'y arrive pas. J'ai peur de le faire souffrir...
Quand je regarde derrière moi et que je vois tout ce que j'ai traversé, je me dis que je pourrais très bien continuer de faire semblant de l'aimer et d'être en couple. Cependant, je ne suis désormais plus assez stable psychologiquement pour faire la part des choses.
Je lui ai déjà parlé de mes problèmes psychologiques non-diagnostiqués à ce jour. Après cette conversation, il y a eu un blanc. Puis il m'a demandé s'il était juste de passage. Sans vouloir le froisser mais voulant être honnête, je lui ai dit que malheureusement, je ne pouvais pas lui répondre car tout dépendrait de la thérapie psychologique que je suivrai lorsque j'emménagerai chez moi.
J'ai pas envie non plus qu'il se prive de choses qu'il pourrait faire parce que je suis là. Dans tous les cas, qu'il me mette dehors ou non, qu'il m'en veuille ou non, je ferai de mon mieux pour lui faire comprendre que lorsque j'aurai une certaine stabilité. S'il a besoin de moi, je répondrai présente.
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Une fille trop mal pour en parler
Non-FictionSi vous vous sentez triste et insignifiant, lisez ceci, histoire de vous dire qu'il y a pire.