Une fille trop mal pour en parler

Être trop bon, c'est se faire avoir.

A chaque fois qu'il y a un problème, que ce soit un problème de grande ampleur ou un de petite, je suis toujours là dans ce qu'on appelle une "famille". Cette famille, je suis née dedans cependant, je ne m'y sens pas à ma place. Si ça se trouve, ce n'est même pas ma place.

A chaque problème que ce soit avec ma sœur, ma mère, mon père ou mon frère, je suis toujours là pour tout régler. Mes parents n'ont jamais vraiment su gérer mon frère ou ma sœur, c'est là que j'interviens. J'interviens pour résoudre les conflits entre mon frère et ma sœur, je suis là pour régler les conflits entre ma sœur et ma mère. 

Cependant, personne n'a jamais été là pour me conseiller ou m'aider dans mes problèmes. C'est pourquoi mes problèmes, je les résous seule. Comme d'habitude. 

Là, j'avais une confidente, ma sœur, je lui disais tout. Elle aussi me disait tout. Il y a une dispute hier soir entre elle et moi. C'est parti de rien et elle en a profité pour divulguer certaines choses sur moi.

Elle m'a dit que j'étais une gamine, immature. Je n'ai rien répondu car elle ne sait pas de quoi elle parle.

Elle m'a dit que j'étais conne et qu'elle, elle n'avait jamais eu d'échecs à son bulletin. Je n'ai pas osé lui dire que l'école ne mesurait plus l'intelligence mais plutôt la mémoire et certes, j'ai des échecs dans mon bulletin depuis ma cinquième primaire à cause de mon accident de voiture qui a engendré énormément de troubles de la concentration.

Elle m'a dit qu'elle n'avait aucun conseil à recevoir de moi qui n'est "qu'une violente".  Certes, quand elle pique une crise de nerf, je la menace mais je n'ai pas frappé dessus depuis longtemps. 

Elle m'a dit que je n'étais qu'une fille facile qui avait eu sa première fois à 16 ans. Je n'ai pas trahi son secret qui parle d'un prénommé "Ludovic" qu'elle était censée aller voir en bus chez lui à 13 ans. 

Elle a touché un point sensible en disant que je ne valais ni mon meilleur ami ni ma meilleure amie et qu'elle ne savait pas ce qu'ils foutaient avec moi. 

Elle a divulgué certaines choses que je n'aurais jamais divulgué, je ne l'ai trahie en aucun cas. Je prend sur moi, un jour, elle dépassera les bornes, tout sortira et là, elle pourra se dire qu'elle a largement dépassé les limites. 

Ici, j'ai le choix : Soit balancer tous ses petits secrets de la pseudo-rupture avec sa copine qui s'avère fausse, de la balancer pour ce qu'il se serait passé si elle avait vu son "Ludovic" rencontré sur IMVU, soit de lancer des rumeurs vraies sur elle afin qu'elle gagne énormément en notoriété négative, soit de le dire à mes meilleurs amis qui ne la laisseront pas s'en tirer comme ça. Mais j'ai choisi une autre solution, mieux pour elle, moins bonne pour moi : la nier. Ca fait 24h00 que je ne lui adresse pas un mot. J'ai dit à ma mère tout à l'heure que j'attendais des excuses et ma mère lui a dit il y a 30 minutes cependant, elle juge qu'elle ne doit s'excuser de rien du tout car je me suis mêlée de quelque chose qui ne me regardait pas. 

Je n'avais pas le choix de m'en mêler car mes parents ne disent rien, jamais alors que c'est moi qui gère tous les conflits dans la maison, qui soigne toutes les blessures... et surtout, qui remonte le moral de tous quand celui-ci est au plus bas. 

Je me néglige et ce n'est pas bon, j'essaie de rendre tout le monde heureux mais moi, je ne sais pas si je suis heureuse. 

Je pars dans 2 heures en Espagne et j'espère qu'à mon retour j'aurais des excuses car, c'est juste insupportable d'avoir une personne aussi méchante et égoïste dans la même pièce que soi. Je vais profiter un maximum de ces vacances pour me recentrer sur moi car ça fait trop longtemps que je vis un cauchemar chez moi.

Un enfer dans lequel c'est chacun pour soi, chacun se trahit et tout le monde crache sur tout le monde. 

Vivement vivre ailleurs, loin d'eux qui me pourrissent la vie.