Chapitre 1

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Précédemment :

- Tu n'es pas Damien.

Un sourire s'installa sur ses lèvres puis il fit une révérence.

- Je ne pensais pas que je me ferais griller dès le début. Tu as bien vite remarqué la supercherie on dirait.

- Damien n'aurait pas pu arriver si vite ici et le plafond s'est écroulé après mon passage. Il ne peut pas être là. Qui es-tu ?

- Je suis l'un des plus anciens vampires encore vivant sur cette terre.

- C'est bien pour toi, j'en suis très contente.

Commençant à étouffer, je devais me mettre à la recherche d'une issue autre que l'entrée principale. J'ai eu pour idée de me rendre au premier étage et de sauter par une fenêtre. Par chance, j'ai pu me faufiler sans me faire trop mal et arrivée à la fenêtre, je n'ai pas hésité. Avant de toucher le sol, on m'a enveloppée dans un tissu noir et quand j'en fus débarrassée, le paysage était différent. Une gigantesque forêt m'entourent et face à moi, une ancienne bâtisse recouverte de végétation.

C'est au moment où on a posé sa main sur moi que j'ai repris mes esprits me reculant et fixant d'un air mauvais l'homme qui se faisait passer pour Damien.

- Où sommes-nous ?

- Chez moi.

À présent dans son dos pour quitter cet endroit, il m5a arrêtée.

- Que fais-tu ?

- Je rentre chez moi.

- C'est ici chez toi.

- NON ! Chez moi avec mes enfants et mon mari. Ce n'est pas parce que vous vous pavanez avec son apparence que ça fait de vous mon mari.

- Et si nous entrions boire et manger un peu.

- Il en est hors de question. Je ne vous connais pas et je ne vous suivrai pas. Pas envie de me faire emberlificoter par un gugusse.

Je finissais de parler et me défaisant de sa poigne et reprenant ma marche.

- Ce lieu est protégé tu ne pourras pas le quitter comme ça.

- Du moment que je suis loin de vous ça me va.

- Soit, mais la forêt te ramènera toujours ici.

- Bah je demanderai de l'aide aux animaux voilà.

- Tu es prévenue. Je viendrai te ramener ce soir sinon tu risques d'avoir froid.

- Pas la peine, je me creuserai un trou et je dormirai à l'intérieur.

Qu'est-ce que je vais faire ? Damien, les enfants toute la famille. Comment je vais pouvoir les retrouver alors que j'ignore où je me trouve. De temps en temps, je me posais et criais dans le vide. La nuit tombée, je n'avais toujours pas quitté cet endroit maudit et j'avais la désagréable sensation d'être observée par toutes les créatures que je croisais.

Épuisée et les jambes en feu, je me suis posée contre un arbre et ramenant mes jambes contre moi. Les animaux, le craquement des brindilles et des feuilles tombées tout me faisait penser à des scénarios de film d'horreur.

Une fille perdue dans une forêt va s'endormir et au réveil, elle sera pieds et poings liés dans le sous-sol d'une immense demeure inconnue plongée en pleine forêt lugubre. Un homme va s'approcher d'elle et... mieux vaut rester rationnelle.

- Tu as raison princesse. Imaginer tout ça ne sert à rien.

- Laisse-moi en paix à la fin. Même pas une journée que je te connais que ta présence m'agace déjà.

- Tu ne veux pas rentrer au chaud et manger un peu ?

- SI JE VEUX RENTRER MAIS CHEZ MOI !

- Bien, je viendrai te ramener quand tu seras endormie dans ce cas. Tu seras plus calme à ce moment là

- Bon débarras.

Littéralement, il s'évapora dans l'air qui devenait plus frais alors après avoir ramassé quelques brindilles et feuilles, j'ai allumé un feu pour me réchauffer. Me battant contre moi-même, j'ai perdu et je me suis endormie.

- Damien.

- Chut ma belle, je suis là. Repose-toi.

J'étais soulagée de le voir avec moi dans notre chambre.

- J'ai rêvé qu'on m'emmenait quelque part alors que j'allais aider Hina et Neige à sortir de l'immeuble en feu.

- Tout va bien.

- Non rien ne va puisque tu n'es pas lui et que je ne suis pas chez moi.

- Tu as pu résister à ce charme. Cela ne m'étonne pas de toi.

- Je veux que tu me ramènes chez moi. Je na'i rien à faire ici.

- Rien à faire ? Tu te trompes.

- C'est plutôt l'inverse. Pourquoi je suis ici ?

- Tu mi'ntéresses depuis que je t'ai vue il y a quelques mois alors j'ai sauté le pas en t'emmenant ici dès que l'occasion s'est présentée. Ce soir, j'organise un bal où tu seras présentée comme ma compagne.

- Dans tes rêves.

- Je suis gentil avec toi mais ne me provoque pas.

- Pourquoi, tu vas me tuer, me frapper ou pire ?

- Tu es prévenue alors à toi de te tenir correctement si tu ne veux pas être punie.

- Je ne suis pas une gamine.

- Je te croirai quand tu me le prouveras.

- Tu peux toujours courir.

- Au fait, je sais tout ce qu'il se passe dans tes pensées alors si tu tentes quoi que ce soit, je le saurai.

Ma journée a été d'un ennui mortel. Je n'ai pas mangé et je meurs de faim. Il y a quelques minutes, le falsificateur s'est pointé dans ma chambre avec une robe que j'ai eu plaisir à déchiqueter pour exprimer ma colère.

Monsieur est revenu peu après avec une nouvelle et un sourire que j'avais envie d'étendre en lui soupant les joues à coup de ciseaux.

- Je me doutais que ça finirait comme ça alors voilà, soit tu es gentille et tu t'habilles seule ou alors, tu fais un caprice et je me charge de te la mettre. Je tiens tout de même à te dire que si tu fais subir le même sort à cette robe, j'en apporte une autre et je t'habille. Compris ?

- Va te faire, je ne suis pas ta soumise ni ta fille ni rien. Tu n'as pas d'autorité sur moi.

- C'est ce qu'on verra d'ici quelques jours

- Je veux partir et retrouver mon mari et mes enfants.

- Malheureusement pour toi je suis le seul à présent. Pour ce qui est des enfants, on peut toujours s'arranger.

- Ne me touche pas.

- En étant conjoints, ce sera différent.

- Mais ça n'arrivera pas puisque j'en ai déjà un.

- Tu dois l'ignorer mais les vampires sont très ouverts et être polygame n'est pas un problème.

Quand il est sorti de la chambre, je me suis douchée et j'ai enfilé la tenue à contre cœur pour ensuite le rejoindre dans la salle de bal qui était déjà bondée de vampires qui me regardaient presque comme si j'étais un objet d'une grande valeur exposé dans un musée. De dos, j'ai cru reconnaître des silhouettes familières mais en m'approchant j'ai pu constater que ce n'étais pas eux.

- Tout va bien mademoiselle ?

Le vampire que j'avais pris pour Damien me tendait un mouchoir sans que j'en connaisse la raison.

- Séchez vos larmes, un si beau visage ne devrait pas être si triste.

Je l'ai remercié sans prendre l'objet qu'il me tendait puis je me suis éclipsée dans ma chambre, prenant une tenue de nuit et me glissant sous la couette pour laisser place au torrent de larmes.

C'est pour toujours  [On se l'était promis Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant