C'est pour toujours [On se l'était promis Tome 2]

Chapitre 19

Je me suis mise à rigoler mais nerveusement car il n'y a rien de drôle. Après quelques secondes, je me suis reprise.

- Comment ?

- Nous n'avons pas encore eu tous les détails. On sait juste que ce n'était pas un accident.

- C'est un début.

- À quoi tu penses Aly ?

- Quoi, tu veux y aller ? Ajouta Nathan.

- Si vous connaissez la réponse, inutile de poser la question.

- TU M'ÉNERVES ALYSSA !

Suite à la phrase de Damien, on est entré dans une phase de gros blanc. Il s'est approché de moi et m'a violemment saisi le poignet. Arrivés dans notre chambre, il m'a presque balancée sur le lit comme s'il était un lanceur de poids.

- Tu vas rester ici et tu ne sortiras d'ici que quand tu seras soignée, que tu tiendras sur tes jambes et que tu aligneras une phrase sans dire d'âneries. Jusqu'à présent, nous n'en sommes jamais arrivés à de telles extrémités mais si c'est ce dont tu as besoin pour que tes neurones se remettent à fonctionner correctement, je n'hésiterai pas.

- Il s'est passé quelque chose ?

- OUI ! Tu la joues un peu trop solo et ça m'énerve. On est en couple et tu fais tes affaires de ton côté. On en a déjà parlé et pourtant, tu continues de ton côté.

- Tu sais que ce n'est pas contre vous mais j'ai toujours peur qu'il vous arrive malheur. J'ai besoin de stabilité et ces derniers temps plus que jamais. Parfois, je me demande si nous deux ça n'a pas été une erreur quand je vois tout ce qu'il s'est passé depuis que l'on s'est retrouvés. Tu ne fais que t'inquiéter, ce n'est pas une vie ça.

- Tu es sûre qu'il te reste de la matière dans la tête ?

Il était énervé et je le comprenais. Je venais de lui balancer que nous deux, c'était une erreur. Sa réaction est complètement légitime. Il s'approcha et se mit au-dessus de moi me bloquant toute possibilité de fuite.

- Non mais tu t'écoutes un peu ? Ne penses même pas à t'éloigner de moi, de nous. Toi et moi, c'est pour toujours, tu me l'as promis.

Je me suis trompée, ce n'est pas de la colère mais de la peur. Il a peur que je parte.

- Je ne t'ai jamais caché le fait que depuis que je suis de retour, les choses ne sont pas parfaites.

- Aucune vie n'est parfaite alors arrête de dire ça. Oui, depuis ton retour les choses ont énormément changé, pas toujours de la façon dont nous le souhaitions mais il y en a eu et on ne peut faire machine arrière.

- Je sais mais je me dis que nous aurions pu éviter certaines catastrophes.

Par la suite, nous avons haussé le ton et quelques objets ont été cassés. C'est uniquement quand on a frappé à la porte que nous nous sommes arrêtés et avons eu le même réflexe, regarder les dégâts. Vale est apparu pour nous dire qu'il était l'heure de manger. Les poings serrés et les sourcils froncés, c'est Damien qui est sorti en premier.

- Vous pouvez manger sans moi, je n'ai pas faim.

- Très bien.

À ma voix, il avait compris et s'en alla en refermant la porte. J'ai attendu un peu avant de relâcher mes émotions. N'en pouvant plus, j'ai frappé le mur aussi fort que je le pouvais et j'y ai laissé un trou qui donnait sur la salle de bain. S'en est suivi d'un moment de jurons avant que je ne me pose sur le lit pour repenser aux points essentiels de notre discussion et quand je repense à mon comportement, je me rends compte que je suis allée trop loin en le laissant de côté autant de fois.