My Brother's Teammate ~ Antoine Griezmann Fanfiction ♥

Chapitre 25

"Because the last time you saw me
Is still burned in the back of your mind
You gave me roses and I left them there to die
So this is me swallowin' my pride
Standin' in front of you sayin' I'm sorry for that night
And I go back to December all the time."

***

Emma resta figée, incapable de bouger. Toutes les bonnes résolutions qu'elle venait de prendre avaient volé en éclats. Il était là, devant elle, et il avait l'air très énervé.

- Bon, maintenant, tu vas m'écouter ! s'écria-t-il.

- Mais qu'est-ce que tu fais là ?! Finit par demander Emma, mi-abasourdie, mi-agacée par la situation.

Faisant comme s'il n'avait rien entendu, Antoine avança dans l'appartement et alla directement s'asseoir sur le canapé avant qu'Emma n'aie pu réagir.

- Mais q-qu'est-ce que tu fais ?

- Je veux que tu m'écoutes ! Ca fait trois semaines que j'essaie de te contacter et que tu m'ignores totalement. Tu ne m'as pas laissé le choix, maintenant que j'ai enfin pu me déplacer, tu vas écouter ce que j'ai à te dire ! Et cette fois-ci, tu ne peux pas me bloquer, me supprimer de tes contacts ou changer de numéro de téléphone !

Emma, qui se tenait toujours près de la porte, encore ouverte, ne savait pas quoi faire. Son cœur ne s'était pas entièrement remis du choc que lui avait provoqué la présence d'Antoine sur son palier. Elle avait envie de se pincer, juste pour voir si tout cela était bien réel. Il semblait pourtant bien que oui. Antoine était bel et bien assis sur son canapé, dans son appartement, ses yeux bleus rivés sur elle, pleins de colère et de ressentiments.

Le brun ne disait rien, attendant qu'Emma vienne le rejoindre, ce qu'elle finit par faire. La jeune femme referma sa porte d'entrée et alla s'asseoir non pas sur le canapé, mais sur son lit, pour maintenir une certaine distance entre elle et lui. Cela eut l'air d'agacer un peu plus le footballeur, qui ne fit cependant aucune remarque.

Emma s'attendait à ce qu'Antoine parle, mais il restait muet. Il la regardait, incapable de détacher son regard d'elle. La petite blonde sentit ses joues s'empourprer. Elle réalisa alors dans quel état elle était. Elle n'avait pas coiffé ses cheveux depuis la veille et ces derniers étaient attachés en un chignon, dont plusieurs mèches folles s'échappaient. Sa tenue consistait en un jogging gris trop grand pour elle et un débardeur noir, par-dessus lequel elle avait mis une vieille veste rose délavée pour se tenir chaud. Ses joues rougirent encore un peu plus. Elle n'était absolument pas présentable, comparée à Antoine, qui, lui, était très bien apprêté.

Ce qu'elle ne savait pas, c'est que si le footballeur semblait impeccable, ça n'avait pas été le cas pendant ces derniers mois. Loin de là, même. Avant de venir la voir, il était allé chez le coiffeur pour faire couper ses cheveux, devenus beaucoup trop longs. Il s'était rasé, son visage étant devenu un vrai champ de bataille, et il avait choisi ses vêtements avec soin, mettant de côté ses pyjamas et autres vieux joggings qu'il portait sans cesse à Madrid. La seule chose qu'il n'avait pas pu rectifier, c'était ses cernes. Déjà que ces dernières semaines avaient été peu reposantes pour lui, mais depuis qu'il avait réservé son billet d'avion pour Paris, il ne dormait plus du tout.

Maintenant qu'il était face à elle et qu'elle semblait prête à l'écouter, il se sentait quelque peu décontenancé. Il s'était attendu à plus de cris et moins de docilité de la part de son ex petite-amie. Il avait imaginé tout un tas de scénarios dans sa tête, des plus absurdes, aux plus extrêmes. Il s'était vu refermer immédiatement la porte derrière lui une fois qu'elle aurait ouvert et prendre la clé dans sa poche, pour qu'Emma ne puisse plus sortir. Il s'était préparé à ce que la jeune femme l'accueille avec une bonne gifle, comme elle l'avait quitté la dernière fois. Bref, en frappant chez Emma, il s'attendait à tout, sauf à ce qu'elle s'assoit sagement, prête à l'écouter. Il se trouvait un peu bête. Il était tellement près à batailler, à l'obliger à entendre ses explications, qu'il était arrivé chez elle déjà énervé. Et puis il fallait dire que la revoir après tout ce temps sans aucun contact avait été un sacré choc.