Chapitre 16

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_ Et tu t'attendais à quoi ? Un désolée. Mais, tu sais quoi je ne suis pas désolée.

_ Tu n'es vraiment qu'une sale peste en fait.

_ Je m'en fiche complètement, parce qu'à cause de toi j'ai fini dans une putain de maison de correction pour jeunes. Alors, c'est gagnant gagnant. En plus, c'était il y a longtemps.

_ Qu'est-ce que tu racontes ? C'était il y a à peine quatre ans. Donc ne me sort des excuses toutes faites.

_ Je ne m'excuse pas justement. Je n'ai aucune raison de le faire.

_ Alors, casse-toi juste de cette baraque.

_ Je-

_ Chéri.

Marie lui chuchote quelque chose à l'oreille, et ils disparaissent tous les deux dans la cuisine pendant une bonne vingtaine de minutes, avant de revenir.

_ C'est bon, tu peux rester. Mais sous conditions.

Je n'étais pas vraiment ravie d'entendre Renzo dire cela, mais je ne pouvais pas non plus refuser.

_ Je t'écoute.

_ Ne fais pas qu'écouter. Applique aussi.

_ Je ne peux rien refuser au point où j'en suis.

_ Premièrement, tu devras te mêler de tes affaires. Uniquement des tiennes. Deuxièmement, tu devras t'arranger pour que je te vois le moins possible.

_ Et troisièmement ?

_ "Et" ? J'ai d'autres conditions à t'imposer. Cela dit, je veux... Non. Nous voulons qu'après la naissance de ton... Truc...

_ Mon "truc" comme tu le dis est un bébé. Mon bébé.

_ Tu te trouves une maison. Un point c'est tout. Ajoute prétentieusement Marie.

J'étais bien obligée de répondre à leurs conditions, pas parce que je voulais leur obéir ni parce que j'avais peur d'eux, mais parce que je ne pouvais pas rester avec eux plus longtemps, pas un instant de plus en tout cas.

_ Bien, je trouverai une maison pour mon bébé et moi après sa naissance.

_ Parfait. On est tous d'accord alors.

_ Oui. On va désormais vivre ensemble.

_ Ouai, tous les trois. Dit Ennuyeusement Renzo.

_ Super.
***

Un mois. Cela faisait un mois que j'étais chez Marie. La cohabitation n'était pas facile au début parce qu'elle m'en voulait à cause de la haine mutuel entre Renzo et moi, si on pouvait appeler ça comme ça.

J'ai ainsi tout fait pour ne pas être un poids pour elle. Je faisais tout pour ne pas la croiser, et ce tous les jours.

Malheureusement, nous nous sommes disputés toutes les deux hier à propos du fait que je devais déménager.

Je n'étais pas la coloc parfaite, mais je me débrouillais comme je pouvais afin de me trouver un petit studio pour mon bébé et moi.

_ Marie, je vais faire les courses tu veux quelque chose ?

_ J'ai l'air d'avoir besoin de quelque chose. Contrairement à toi, je ne suis pas dans le besoin. Alors, va faire tes putains de courses en silence ou trouve-toi une maison.

_ Excuse-moi ?

_ Tu m'as bien entendu.

_ Oh mon Dieu !

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