Soumise Au Diable

Chapitre 5

Le soir, je décide alors de vite rentrer, prétextant des maux de tête mais monsieur Northman refuse catégoriquement.

_ Monsieur je-

_ J'ai besoin de vous maintenant mademoiselle.

Bon sang, je ne vais pas pouvoir m'en aller d'aussi tôt.

_ Bien, monsieur.

Il s'adosse contre le mur du balcon, sort une cigarette, l'allume et commence à la fumer tout en saisissant son téléphone dans la poche de son pantalon pour lancer un appel.

_ Salut, ma puce.

Attend une seconde. Pourquoi a-t-il besoin de moi si c'est pour raconter ces conneries ? Il se contente d'écouter ce qu'on lui dit, pour finalement ajouter un " Ok, je t'attends " à la fin de la conversation. Il regarde ensuite l'écran en souriant, et avance vers moi.

_ C'est la fin de votre journée il me semble, non ?

Connard. Espèce de connard.

_ Si vous m'y autorisez.

_ Excusez-moi ?

_ Euh... Rien... Je... Euh... Je pense.

_ Vous pensez ?

_ C'est à vous d'en décider.

_ Donnez-moi donc une seconde.

Puis, il se retourne pour lancer un autre appel qu'il met sur haut parleur. Non mais c'est une blague ? Il prend un air un peu occupé.

_ Hey ! Salut ma chérie.

_ Coucou bel étalon. T'es prêt pour la soirée qui t'attend ?

Ils entretiennent une conversation pas très catholique à mon plus grand dégoût, pendant que monsieur Northman se met à écrire sur une feuille, qu'il me remet. Je la lis, à peine choquée par les mots qui s'y trouve. Ça ne m'étonne pas venant de sa part.

_ À propos de la soirée ma chérie, euh... Je suis un peu occupé.

J'y crois pas ! Quel menteur ! Il me fait ensuite signe de lire la note à haute voix.

_ Euh... " Tu viens te recoucher, bébé " ?

La femme m'entend sûrement à l'autre bout du téléphone, car elle n'hésite pas à lui crier dessus.

_ C'est la voix de qui ça ? Qui est la pétasse au bout du fil ? Je pensais que t'étais occupé ?

_ Oh, mais je le suis.

Il me fait encore signe de continuer à lire le reste.

_ Mmmh..." À qui tu parles, chéri ? "

Il met le téléphone un peu en retrait, et me chuchotte.

_ Mettez-y un peu du votre, campbell.

Je m'efforce, et finit par y arriver jusqu'à ce qu'il coupe l'appel.

_ C'est pas mieux, mais on fera avec.

_ Alors, puis-je m'en aller maintenant ?

_ Non. J'ai encore un service à vous demander.

Ne vous inquiétez pas monsieur, c'est vrai que je n'ai rien d'autre à faire, comme j'ai pas de vie c'est normal !

_ Je vous écoute monsieur. Je suis à votre entière disposition.

_ Déshabillez-vous.

_ Euh... Pardon ? Pouvez-vous répèter ? Je n'ai pas bien compris votre requête.