Chapitre 4

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Il s'empare de mes lèvres, puis plaque mes mains au-dessus de ma tête afin de mieux profiter de ma vulnérabilité; soudain, il en profite pour tenter de me faire sienne.

Je me débats à mainte reprise, mais il est plus fort que moi. J'eus alors l'idée de lui donner un coup dans les parties génitales. Il arrive cependant à m'attraper les cheveux dans un élan de colère, et à m'administrer une gifle un peu osée. Je pousse un petit cri strident, et je me défends rapidement à l'aide de mes pieds pour me relever afin de courir à toute vitesse vers la porte. J'essaie de l'ouvrir de toutes mes forces, mais en vain.

Lorsque sa main se pose sur mes hanches, je me liquéfie. Seuls les battements de mon cœur couvraient le silence qui résidait dans la pièce.

_ Ma douce Alia... Dit-il en entourant ma taille de ses mains.

Il me tire aussitôt vers lui pour déposer un baiser frêle dans mon cou, que je reçois, très dégoutée. Son souffle saccadé me glaçait le sang si bien que j'avais peur de bouger.

_ Je te sens un peu agitée... As-tu peur ?

Je tremblais réellement, au point de ne plus pouvoir parler comme tout à l'heure. Mes yeux devenaient de plus en plus larmoyant, et je me mordais la lèvre inférieure pour ne pas pleurer.

_ Tu sens tellement bon. Et tes cheveux...

Tout en inhalant l'odeur de mes cheveux, il semblait se réjouir de la peur qui se dégageait de moi en riant malicieusement. Je pouvais le deviner au timbre de sa voix. Il se détache ensuite de moi, je me retourne et je le vois vautrer sur son lit, les jambes légèrement écartées.

Il sort finalement les clefs de la porte qu'il secoue sous mon nez.

_ Alors, viens les récupérer.

Je n'avais absolument pas confiance en lui, mais je devais impérativement récupérer les clefs, alors je me suis dirigée vers lui, toute effrayée.

En m'approchant de lui, je me penche pour récupérer les clefs qu'il me tend, lorsqu'il les jette de l'autre côté du lit, m'attrape le poignet, puis me tire vers lui, et me fait basculer sur ses jambes avant de se jeter sur moi, et de m'attraper afin de me retenir de tout son poids.

_ Laissez-moi partir, s'il-vous-plaît...

_ Te laisser partir ? Non, ma jolie, ça ne marche pas comme ça. À moins que...

_ À moins que quoi ?!

_ Tu devras passer la nuit avec moi.

_ Dans vos rêves, sale porc ! Jamais !

_ Quel audace tout de même !

_ Allez vous faire foutre.

_ Je pensais que tu avais peur de moi.

_ Peut-être bien, mais j'ai déjà rencontré des hommes comme vous, aussi abjecte.

_ Tu devras me rembourser ce que me doit ton frère, jusqu'au dernier centime.

Je n'hésite même pas avant d'accepter, puis il se dirige vers la porte et l'ouvre.

_ Vas-y.

J'avance toute terrifiée par ce masque horrible sur son visage, en imaginant le sourire diabolique qui se cachait derrière.

_ Vas-y, ma belle.

Il empoigne une de mes fesses de sa main libre, et m'oblige à avancer en me poussant.

_ T'as deux jours, pour m'amener mon fric. Autrement, tu peux dire au revoir à ton idiot de frère. Emilio !

Je ne dis rien, en attendant qu'il me retienne, mais rien. Le dénommé Emilio vient au moment où il essaya de m'embrasser.

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