Chapitre 17

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Le réveil fut difficile et douloureux. J'avais des vertiges. Et mes yeux ne voulaient pas coopérer. J'ai voulu descendre du lit mais, le peu de force qui me restait m'en empêchait.

Soudain, la porte s'ouvrit et j'entends quelqu'un se rapprocher de moi. Je n'entendait pas bien la voix de la personne qui m'appelait. Mais, je pouvais dire avec certitude que c'était une voix de femme. Je me suis ensuite rendormie.

*************
Des heures après mon réveil, même si la douleur n'était pas encore complètement partie, j'arrive à me lever. Je tombe aussitôt par terre à cause de mes jambes qui tremblaient violemment. Je reste au sol un bon moment avant que quelqu'un ne vienne me relever.

_ Vous êtes plutôt coriace.

C'était Emilio, le toutou de Lucas. Il m'aide à m'installer sur le lit. Je n'avais aucune force pour lui résister, alors je l'ai laissé faire.

_ Franchement, je pensais que vous alliez mourir.

Je lui lance un regard haineux.

_ Ne vous avisez plus jamais de me regarder comme ça.

Je cligne des yeux plusieurs fois pour réveiller mon esprit et surtout mon corps pour que je puisse donner un coup à ce crétin.

Au lieu de ça, tout ce que j'arrive à faire, c'est poser la tête en arrière et reprendre mon souffle.

Je gémissais de douleur, et avant que je ne m'en rende compte, Emilio m'avait plaqué contre le lit. Il s'était littéralement mis à califourchon sur moi, sortant quelque chose de sa poche.

J'en ai des frissons de dégoût extrême. Je faisais de mon mieux pour le repousser.

_ Arrêtez de bouger !

Mais, je ne l'écoute pas je me débats de toutes mes forces. Il me maintient fermement sur le lit de manière plus que violente. Je lui donne un coup dans l'entrejambe et réussis à me relever, puis m'accroche à la barre au pied du lit qui garder l'équilibre.

Je titube et fais l'effort surhumain de marcher jusqu'à la porte que j'ouvre. C'est à ce moment que je tombe sur Lucas.

Putain !

Je dévisage cet homme qui faisait dix centimètres de plus que moi. Et plus je le regardais, plus je perdais espoir.

Bien sûre, il me saisit par la nuque et me pousse brusquement par terre.

_ C'est comme ça que tu la surveilles ?

Je reste bouche bée quand Lucas sort un petit couteau.

_ Elle m'a agressé, la garce.

Lucas reste debout dans un silence complet. Puis, il m'oblige à me lever mais, je me débats.

_ Arrête de bouger.

M'ordonne t-il en me donnant de petites gifles douloureuses sur les deux joues, à tour de rôle.

Il me traîne ensuite par les cheveux qu'il tire tellement fort que je le sens jusqu'à la dernière neurone de mon cerveau. Il s'assis sur un canapé, moi, à ses pieds comme un chien au pied de son maître.

Lucas allume ensuite une cigarette en se mettant à l'aise pendant qu'Emilio lui chuchote quelque chose à l'oreille en me regardant.

_ Vous êtes tous des monstres.

_ C'est évident que oui. Je ne m'en cache d'ailleurs plus.

Il jette sa cigarette par terre, s'approche de moi et dit :

_ Tu sais depuis combien de fois j'ai rêvé de ce moment ? Tu sais...

Il s'approche furtivement de moi, l'air menaçant sur le visage et l'expression détachée. Il semblait possédé par je ne sais quoi. Peut-être la rage ? La colère ? Ou la haine ? Je n'en ai aucune idée. Tout ce que je pouvais dire, c'est que ce n'était pas un bon présage.

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