Soumise Au Diable

Chapitre 13

Pendant que je sentais mes poumons se vider du peu d'air qui me restait, ma vision se floutait, et peu à peu je m'évanouissais. Puis, une voix résonne dans mon dos. Elle ressemblait vaguement à celle d'une femme. Je l'entendais à peine. De vagues << Al... Alia... Veil... Ré... Ali... >>

Je sursaute en me rendant que je m'étais endormie sur le canapé, pleines de sueurs froides. Alors ce n'était qu'un rêve ? J'étais énormément soulagée de ne pas être morte, et pourtant je ne me sentais pas en sécurité. Je ne suis pas superstitieuse, mais je suis quand même de ceux qui croient que les rêves reflètent une partie de la vérité.

_ Tout va bien ?

Lydia me fixait avec inquiétude.

_ Un cauchemar ? Ajoute-t-elle.

_ Ou... Oui. Je... Balbutiais-je en épongeant mon front d'une main.

_ Oh... Tu devrais aller dormir dans la chambre, il se fait tard.

Je suis son conseil en allant dans la chambre pour être un plus confortable. Et même si j'étais quand même un peu agitée, j'avais trouvé le moyen de m'endormir, du moins en étant sur mes gardes.

Le lendemain matin, emmitouflée entre les couches de couvertures qui me protégeaient de cette fraîcheur glaçante, j'extirpais délicatement ma tête hors des draps. Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse faire aussi froid à ce point, d'un autre côté j'aurais dû m'en douté.

Dire que je ne portais qu'un simple short en jean déchiré, et un petit haut blanc légèrement transparent, et sans bretelles.

Après des minutes de réflexion, je sors de la chambre et me balade pieds nus à travers les pièces de la maison. Mauvaise idées, très mauvaise, surtout que j'en ai profité pour prendre une bonne douche, très glacé.

Bon sang ! On ne pouvait même pas bénéficier d'eau chaude dans cet endroit sordide. Et tout ça, c'est la faute de ce satané Lucas. S'il n'avait pas été aussi fou, jamais je n'aurais eu l'idée de fuir avec Lydia. Pauvre d'elle, ça ne doit pas être facile d'avoir ce genre d'individu dans sa famille.

Je retrouve en sortant de la salle de bain des vêtements chauds que je porte aussitôt avant d'attraper froid. Je rejoins ensuite Lydia, qui prenait son petit-déjeuner près d'une fenêtre qui donne sur une arrière court plutôt sale, envahie par des déchets sûrement toxiques.

_ Dis, depuis quand t'es pas venue ici ?

_ Un, voir deux ans. Pourquoi cette question ?

_ Juste comme ça.

Je m'installe avec elle autour de la table.

_ J'ai une nouvelle à t'annoncer.

_ Laquelle ?

Je saisis la fourchette en face de moi, fourchette que je plante avec plaisir dans les pancakes dans l'assiette en face de moi. Ils avaient l'air d'être divinement bon, surtout qu'elle se régalait avec les siens. J'avais tellement faim que j'aurais été capable de manger la fourchette avec les pancakes.

Lorsque la première bouchée fond telle du miel dans ma bouche, je me délecte de ce goût exquis.

_ Bon sang, c'est délicieux ! Où as-tu appris à faire des pancakes aussi bons ?

_ Et bien, j'ai appris à me débrouiller.

_ Je trouve que t'as super bien réussi.

_ Merci.

J'avale comme un petit glouton, en savourant chaque ingrédient de la recette. Je parle sûrement comme une professionnelle, mais c'est tellement bon que j'ignore ce qu'elle me dit jusqu'à finir toute mon assiette.