Chapitre 7

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Le lendemain en me réveillant, j'étais complètement exténuée, comme si j'avais subi une opération. Je ne voulais même plus ouvrir les yeux pour faire face à la lumière du jour.

Les souvenirs de la nuit passée me revinrent alors en tête, m'immondant l'esprit. J'étais en colère contre moi-même, et elle était bien justifiée. À quel moment suis-je tombée aussi bas dans mon estime ? Comment avais-je pu laisser ce pervers me manipuler ainsi ? Et surtout, comment sortir de cet enfer ?

Tant de questions auxquelles je ne pouvais évidemment pas répondre pour l'instant. La seule chose dont j'étais sûre, c'est que dès que je sortirai d'ici, je chercherai ces deux traîtres de Noah et Nina, et je les dénoncerai à la police.

J'étais perdue dans mes pensées lorsque j'entends la porte s'ouvrir, je ferme les yeux aussi fort que possible pour ne pas être surprise d'une manière ou d'une autre.

_ C'est quoi ce bordel ?!

Hurle soudainement une voix féminine. J'ouvre subitement les yeux afin de diriger mon regard vers le visage auquel appartient cette voix. C'était une jeune femme blonde aux yeux bleus, elle me dévisageait d'un air hautain, les mains sur les hanches, avant de se jeter sur moi et de me secouer dans tous les sens, en retirant la couette du lit.

_ T'es qui toi ? Me demande t-elle finalement, les cheveux en batailles.

J'ouvris à peine la bouche pour lui répondre qu'elle fit une chose à laquelle je ne m'attendais pas; elle me regarda de travers, comme si j'étais un objet insignifiant.

_ T'as perdu ta langue ?

Et toi alors, t'as perdu le respect ? À moins que ce soit une des nombreuses conquêtes de cet abruti, ceci explique cela. Je ne vais quand même pas laisser cette petite peste, vêtue de son mini crop-top de traîné me manquer de respect.

_ Ah, je vois. T'es une pute. Alors, combien te doit-il ? Cent dollars ? Deux cents ? À en juger ta tête, je dirais cinquante ? C'est ça...

Je la dévisage en me levant doucement du lit pour m'approcher d'elle.

_ Alors, comme ça il a osé t'emmener ici... Enfoiré de Lucas.

Lucas ? Mais, c'est qui Lucas ? À moins que... Oh... Que je suis bête ! Lucas c'est monsieur Northman, enfin Lucas. Dire que je ne connaissais même pas le prénom de mon enfoiré de patron.

_ Alors... Elle va me répondre la belle au bois dormant ?

Quelle petite peste celle-là, aussi salope que les pétasses que Lucas à l'habitude d'emmener à l'hôtel.

_ Non, moi je suis Blanche Neige, pétasse. Finissais-je par lui répondre sans m'en rendre compte.

Quelle nouille ! Je ne pouvais vraiment pas m'en empêcher. Dire que c'est sorti tout seul, bon après tout c'est pas grave. Et c'est pas comme si j'allais m'en excuser.

_ Tu te fous de ma gueule là, hein ?

Elle m'attrape violemment le bras, et avant qu'elle ne fasse quelque chose, je me détache brusquement de son emprise. Certes, je ne peux rien contre ce Lucas, mais je peux empêcher qu'une petite peste comme elle me fasse du mal.

_ Tu veux la jouer comme ça ?

Cette fois, pas de pitié. Elle attrape la racine de mes cheuveux, c'est encore plus douloureux que ce que j'avais subi la veille, mais j'arrive à lui résister, et à la pousser brutalement contre le sol.

_ Sale chienne ! T'as osé...

Elle laisse échapper un vilain grognement de frustration, avant de se relever.

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