Chapitre 14

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J'étais épouvantée par cette vision d'horreur. Tous mes sens étaient en alerte, et mes jambes ne semblaient plus vouloir répondre. Très lentement je recule, toute tremblottante, jusqu'à ce que mon corps ne soit bloqué par un mur.

Lourdement, je me laisse glisser le long du mur; et mes doigts tapotaient le mur de manière désinvolte, sans que ne puisse les contrôler.

Et en un fragment de minutes, je me mis à crier de toutes mes forces, telle une folle, les yeux débordant de larmes qui ne cessaient de couler furieusement le long de mes joues. Cette douleur ne pouvait s'évanouir d'un revers de la main, et je n'y pouvais rien.

Je n'ai même pas entendu les pas approcher lorsque tout le monde débarqua dans la pièce. Cilia et Lydia accourt dans ma direction. Mon attention n'est absolument pas portée sur ce qu'elles disent, alors que je m'ébouriffais en me torturant sérieusement.

_ Ça... Ça... Ça suf... Ça suffit ! J'en peux plus ! Je...

Ne comprenant toujours pas ce qui se passe, ils essayent de me consoler, mais rien ne fonctionne. Je pointe la boîte du doigt. Ils se dirigent vers elle, et en voyant comme moi ce que je venais de voir, ils poussent des cris d'étonnement.

_ Je... J'en peux plus... Je... J'en peux plus.

Attristée, je m'éfondre sur le parquet, la tête baissée, fixant horriblement celui-ci.

_ Calme-toi Alia, s'il-te-plaît...

Cilia me console comme elle peut, mais je n'arrive pas à supporter la douleur de voir cette horreur.

_ S'il te plaît Alia... Ajoute Noah aussi apeuré que moi.

Je repousse Cilia de toutes mes forces, pour finalement me lever contre Noah.

_ Ne me demande plus jamais de me calmer !Jamais, t'as compris ?!

_ Ali-

Je coupe Lydia dans sa tentative de me calmer.

_ Tu te tais toi ! Ne t'avise pas de t'en mêler !

Elle se tait sur l'instant, et aucun d'eux n'ose m'interrompre à nouveau.

_ Il a tué mes parents, et pour de vrai cette fois ! Ils les a tué tu te rends compte... Et... Il... Il a osé m'envoyer leur corps ! Bordel !

Je hurle un bon coup, et reprends mon souffle puis commence à me défouler sur tout et n'importe quel objet que je trouve autour de moi.

_ Oh non... C'est pas vrai... Dis-je en repoussant les cheveux qui essayait de suivre le mouvement du vent.

Je me rends alors compte que si le carton avait été envoyé ici, c'est parce que Lucas savait désormais où nous étions, et que je devais impérativement m'en aller. Je panique en me précipitant vers l'extérieur de la maison où je me mets à courir de tous les sens devant la maison, pour finalement glisser sur le sol rempli de boue, pleurant à chaudes larmes.

Les larmes au bout d'un moment ne voulaient plus coulées, je me sentais vide de l'intérieur.

_ Alia, je... Je suis désolée.

En tournant la tête, je me retrouve à dévisager l'allure héroïque d'Hardin, me regardant avec une expression indéchiffrable. Je décide tout simplement d'ignorer ce regard hautain.

_ T'es désolée ? Je m'en fous. Complètement. J'en ai rien strictement rien à foutre de ton désolé.

_ Ali-

_ Est-ce qu'il me ramènera mes parents ?

_ Je...

_ Non. Alors, ferme-la. Juste tais-toi et passe ton chemin.

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