Chapitre 15

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Je me dirige furtivement vers l'extérieur de la villa, en faisant attention à ce que personne ne me  remarque. Arrivée dehors, je cours de toutes les forces, perdant mon souffle, en ayant en tête l'idée de ne m'arrêter sous aucun prétexte. Au bout d'un moment, mes muscles me lâchent et je tombe par terre, respirant bruyamment par manque d'énergie. Je me laisse ainsi en porter par les ténèbres de la nuit.

Je fus réveillée par une sensation étrange au niveau de mes mains. J'essayais de les bouger mais, je ne le pouvais pas. Je tire alors plusieurs fois sur mes bras pour constater que j'avais les mains menottés.

__ À l'aide !

Je tirais encore et encore sans que rien n'arrive. Je retente ma chance en criant de plus belle. Soudain, la porte s'ouvrit, et Lucas fut son entrée dans la pièce, suivi d'Emilio.

__ Ferme-la. Ta voix me donne un de ces mal de crâne.

Il s'asseoit sur une chaise en face du lit, sur lequel j'étais, avant de sortir un briquet et une boîte de cigarettes, d'en allumer une, puis de commencer à la fumer.

__ Fais-la entrer.

Emilio se dirige vers la porte, l'ouvrit et fit entré dans la pièce une femme, vêtue d'une robe jaune ensanglantée, et d'un sac en toile de jute sur la tête. À ce stade, je ne pouvais pas imaginer la personne qui se trouvait derrière le tissu.

Lucas fit un signe de la main à Emilio, et il retire le sac de la tête de la femme, dévoilant ainsi le visage de Cilia. Prévoit-il de la tuer ?

__ Cilia. Que-

__ Je ne veux pas entendre ta voix. Toi, amène-la à moi.

L'homme s'exécute en poussant, jetant littéralement Cilia sur son patron.

__ Maintenant, détache Alia, et garde-la fermement. Si elle s'échappe encore, je te découperai en petits morceaux.

Déterminé à ne faire aucune erreur, Emilio me détache avec précaution avant de me faire lever.

Je n'oublierais peut-être jamais le regard froid qu'avait Lucas, ni même la manière dont il me dévisageait les dix premières minutes qui suivirent l'arrivée de Cilia. J'étais en colère. Que voulait-il de mon amie ?

Et, j'eus ma réponse. Il saisit un petit poignard, pointe la lame vers le cou de Cilia, puis d'un mouvement lent, très lent, voir affligeant et aussi pénible qu'avaient duré ce temps, il enfonçait la lame dans sa chaire nue.

Je me débattais pour l'empêcher de continuer, mais l'enfoiré riait en me regardant pleurer, face à la douleur de ma pauvre amie.

Quand il eut enfin fini cette sale besogne, il fit un signe dans ma direction, et Emilio m'amèna à son patron.

_ Bon travail, mon pote.

Il tapote l'épaule d'Emilio qui me poussait dans ses bras.

_ J'espère pour toi que tu vois bien.

Il saisit la mâchoire et la serre de toute ses forces de sorte à ce que je ressente vraiment cette douleur au fond de moi. Il m'embrasse sans que je ne le repousse, encore en état de choque avant de me lâcher la mâchoire.

_ Ci... Cil... Cilia...

_ Cilia ! Cilia ! La ferme ! Cette conasse est morte maintenant alors ferme-la !

Je refuse catégoriquement d'accepter une mort de plus. Alors, j'ignore Lucas, et je me mets à quatre pattes au dessus du corps de Cilia, me maudissant de n'avoir pas pu la protéger. Aucun mot ne voulait de ma bouche; Je sentais une boule se former dans la gorge. La vue de la profondeur de sa blessure me dégoutait à un tel point que je ne voulais qu'une chose, la mort de Lucas. Pour la vengeance. Pour tout ce sang versé.

Soumise Au Diable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant