Chapitre 8

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Des images très floues défilent dans ma tête lorsque j'ouvre mes paupières, en prenant la peine de cligner plusieurs fois des yeux, pour revenir à la réalité.

Je priais bien sûre pour ne pas avoir à me retrouver dans cette maudite chambre, mais apparemment c'était trop beau pour moi. J'étais allongée dans ce foutu lit; cette fois, je sens que je ne suis pas toute seule. Faites que ce soit pas Lucas. Faites que ce ne soit pas Lucas.

_ Bonjour. Marmonne-t-il en emprisonnant ma taille de son bras.

C'est alors que je sens le contact de sa chaire contre moi. Putain ! Qu'est-ce que je fais à poils ? Je ne me souviens pas avoir enlevé mes vêtements, à moins que... L'enfoiré ! Maintenant que j'y pense, je me sens un peu nauséeuse, peut-être le résultat d'une mauvaise nuit de sommeil aux côtés de Lucas.

Cependant ! Cependant. Cepandant... Quelque chose attira mon attention, j'avais le cou qui me brûlait horriblement, me rappellant ainsi des mauvais souvenirs de l'époque ou je me droguais. Ce qui veut dire que...

_ Vous m'avez drogué ?

Il se redresse légèrement avant de saisir une boîte de cigarette, d'en retirer une de la boîte, de saisir un briquet et de l'allumer.

_ Je ne pensais pas que tu t'en souviendrais.

Parce qu'en plus, il pensait que je n'allais pas m'en souvenir ?

_ Ça fait quand même trois jours que t'es défoncée. Et franchement, chapeau. Je pensais pas qu'une bavarde comme toi pouvait supporter tout ça.

Bavarde ? Moi ? Je ne le suis pas. Le seul bavard ici, c'est lui.

_ Ne me regarde pas comme ça, sinon, je vais penser que tu me prends pour ton père. Ou pire pour un tes vieux profs aux mains baladeuses. Il ne manquerait plus que tu continues à me vouvoyer.

Mon père ? Espèce de taré va ! Et il remue le couteau dans la plaie en plus.
Bon, j'ai jamais vouvoyé mon père. Sauf quand j'étais petite, je le vouvoyais tous les jours parce que je pensais qu'il était le héro qui avait sauvé Noah du feu quand notre maison avait subitement pris feu à cause d'un idiot qui ne savait pas comment éteindre un four. Et il s'est avéré que c'était lui l'idiot; quand je l'ai su, ça ne m'a pas déçu. Ce qui m'a plutôt déçu, c'est le fait qu'il se pointe dans ma chambre avec un taseur pour envoyer un coup de jus à mon premier petit ami. Le pauvre, il avait pris chair. Dire qu'il était dans le feu de l'action, le corps en sueur, prêt à me faire crier son nom. Il n'a plus jamais voulu me parler après ça. Bon, ce fils de pute avait quand même lancé des rumeurs sur moi comme quoi, je m'étais tapé la moitié des mecs du collège.

Finalement, je me dis que papa avait raison. Oh papa, comme tu me manques !

_ À moins que tu ais un sévère penchant pour les vieux profs aux mains baladeuses...

Quoi ? Mais, c'est complètement dégoutant ce qu'il dit là. Dans mes souvenirs, mes profs je les respectais tous sans défaut, et je n'ai jamais eu à les draguer, sauf quand j'ai commencé à me drogué. Il n'empêche que je ne les ai jamais vu de cet œil, aussi tordu que ce soit.

_ On dirait bien que t'aime ça...

Je lui lance un air perplexe et sans retenu.

_ T'as pas vite réagi, j'ai donc supposé que t'aimais les vieux débris tout raide.

Il a vraiment des préjugés celui-là, et aussi l'esprit tordu. Très, très toudu.

_ Bon, allez au diable avec vos allusions perverses.

_ Excuse-moi ?

Merde ! Ça m'a échappé... Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais ? M'excuser serait la meilleure option, je crois ?

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