Chapitre 10

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Je m'avançai vers les marches et montai les escaliers jusqu'à un couloir, regardant ma main pour savoir à quel numéro est son appartement. Le dix...Je marchai dans le couloir, mes yeux scruta les numéros sur les portes, sept, huit, neuf...ah dix. Je me stoppai devant et frappai, bougeant à nouveau ma jambe nerveusement par la même occasion...Attendant qu'elle vienne ouvrir, j'observai autour de moi et remarquai une dame sortir de chez elle. Elle me regarda bizarrement, je baissai la tête, la capuche toujours sur moi et me tournai pour éviter de trop attirer l'attention.

La porte s'ouvrit sur Dani, le sourire aux lèvres.

- Enfin là. Fit-elle. Entre.

Elle se poussa pour me laisser passer et j'entrai, les mains dans les poches. Je regardai chez elle, c'est très spacieux, chic et jolie. Une grande fenêtre qui donne une vue sur la route, je m'approchai et regardai pour voir s'il n'y a personne, ce fut désert. Je me tournai vers elle.

- C'est très beau chez toi. Dis-je.

- Merci.

Elle s'avança vers le salon.

- Je viens de te voir aux infos. Indiqua-t-elle avant d'éteindre la télévision.

- Un court passage...

- Je suis désolée que tu subisses ça.

- Tu n'y es pour rien. Lançai-je tout en continuant de bouger la jambe nerveusement.

Elle me regarda.

- Est-ce que ça va ? Demanda-t-elle.

- Oui, t'inquiète.

Elle s'approcha de moi et posa une main sur mon bras.

- Qu'est-ce que tu as ?

- Rien, je t'assure. Mentis-je.

- Arrête, je sais qu'il y a quelque chose, tu peux tout me dire.

Je soupirai.

- Je sais pas ce qu'il se passe...j'ai l'impression de me sentir viser à chaque instant...puis il y a mon frère qui veut soudainement se prendre pour mon père et pour finir, l'agression...Répliquai-je d'une forte respiration.

- Viens. Fit-elle en me prenant la main.

On s'approcha du canapé et elle m'indiqua de m'asseoir, ce que je fis. Elle se plaça devant moi. Je continuai de remuer la jambe et baissai la tête par la même occasion mais elle posa sa main sur ma jambe.

- Calme-toi. Ajouta-t-elle en posant son autre main sur ma joue.

- Tu vas vraiment finir par me prendre pour une folle.

- Non, jamais.

- C'est gentil, Dis-je d'un sourire timide, un peu faux mais gentil.

Elle fit un petit rire quand son téléphone sonna. Elle soupira et se tourna pour voir qui c'est.

- C'est vraiment pas le moment...Attesta-t-elle.

- C'est qui ?

- Mon patron...Répondit-elle en se tournant vers moi.

- Vas-y.

- Quoi, non...

Je lui pris la main.

- Je t'assure, vas-y, je vais bien.

- Non, ils peuvent bien se passer de moi pour aujourd'hui.

Son téléphone sonna à nouveau.

A Stolen KissOù les histoires vivent. Découvrez maintenant