chapitre 8

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Je le transporte jusqu'à l'infirmerie où on le prend tout de suite en charge. Les infirmières ont l'air affolées et disent que c'est plutôt grave.

Je retourne ensuite faire mon travail et engeule les morveux qui ne faisaient plus leur boulot.

Armin: Caporal, vous allez bien ? Vous êtes un peu pâle...

Moi: Ça va...retourne nettoyer..

Armin: Si vous le dites...mais dormez bien la nuit, d'accord ? Vous êtes allé voir Eren pas vrai ?

Moi: Et en quoi ce te concerne ?

Armin: Je pense juste que...Eren cris très souvent quand il est seul. S'il a dit quelque chose qui vous a choqué ou quoi que ce soit, s'il vous plaît, ne le punissez pas...

Moi:...Je sais.

Armin: Euh...caporal ? V-vous avez du sang sur vous...Je vous emmène à l'infirmerie !

Moi: Non ce n'est pas la peine.

(C'est le sang d'Eren)

Armin: Mais quand même...

Moi: JE T'AI DIS NON !

Et merde...je lui ai fait peur. Je ne sais pas pourquoi mais je suis sûr les nerfs. Je n'arrive pas à garder mon calme comme d'habitude...je..et il va bien ? Eren...ce morveux...il va s'en sortir, pas vrai ?

Erwin: Ça va Livai ? Je t'ai entendu crier.

Moi: Oui.

Etwin: Vraiment ? T'as l'air plus pâle que d'habitude...

Moi: ÇA VA.

Je commence à hausser le ton sur Erwin maintenant...de mieux en mieux.

Erwin: Tu ne veux aller te repo-

Moi: MAIS PUTIN J'AI DIS QUE ÇA VA DONC LAISSE MOI TRANQUILLE !

Je renverse à coup de pied toutes les chaises autour de moi et renverse la table la plus proche. Je ne contrôle plus rien. Je suis juste très en colère...ou très inquiet. Eren, t'as pas intérêt à mourir !

Sans m'en rendre compte, j'attaquais mon meilleur ami et il essayais de contrer tout mes coups. J'ai toujours été plus fort que lui en art martiaux et il le sait. D'ailleurs, vu que je suis énervé, je suis plus performant et il reçoit plusieurs coups. Les gamins me regardent et essayent de m'arrêter mais je suis navré pour eux: même Anie ne m'arrive pas à la cheville en art martiaux. Je parviens à clouer Erwin au sol et je m'apprête à lui foutre une droite très forte mais j'arrive à dévier sa trajectoire au dernier moment et mon point cogne le sol à quelques centimètres de la tête de mon ami. Mes phalanges saignent et je me relève. Je regarde les spectateurs d'un œil mauvais, puis parviens à articuler un "désolé, prend le relais." à mon ami encore sous le choc. Ça fait des années que je ne me suis pas défoulé comme ça et j'avoue que ça me fait peur à moi-même. J'ai peur de ma puissance, peur de blesser mes proches. Et j'ai peur de perdre les gens qui font mon quotidien, donc je fonce à l'infirmerie et me dirige directement vers le patient qui occupe mes pensées. Une fois à ses côtés, je cris aux soignant de dégager. Apeurés, ils quittent la pièce et je me retrouve seul avec lui. Seul avec le gamin capable de me faire perdre la raison.

Moi: Hey...ça va ? Tu vas te réveiller hein ? Putin...mais qu'est-ce que j'ai foutu encore ? Et maintenant, je parle à un môme endormis qui me déteste ? Pfff...c'est pitoyable. Enfin, c'est digne de ma pitoyable vie.

Je m'assois sur le siège à son chevet et l'observe. À le regarder de plus près, il est plutôt...beau. Ses longs cils noirs qui font de l'ombre, ses cicatrices qui ne l'alaidissent pas pour autant, sa mâchoire pointue, ses lèvres ni trop grosses ni trop petites...Il est magnifique. Mais je le préfère avec les yeux ouverts, avec ses beaux yeux ouverts.

À Mes Côtés,  Eren X LivaiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant