RUSH - Tome 1 - PNL / Ademo / Tarik [FINIE - EN REECRITURE]

Chapitre 33 : Explications

Nabil est là, debout, derrière le banc où Max est assise. La rousse le fixe, le visage figé, le corps tendu. Elle est terrifiée, bien plus qu'avec Lucas.

« Tu dessines bien. » répète mon frère à Max, il ne comprend pas pourquoi elle ne lui répond pas, pourquoi elle est ainsi figée.

Rapidement, je jette ma clope au sol et rejoins le banc.

« Recule, j'ordonne brusquement à Nabil, mais, sans même lui laisser le temps de réagir, j'attrape son épaule et le pousse en arrière. Déstabilisé, il est obligé de faire quelques pas pour retrouver son équilibre.

- Eh ! s'exclame Nabil, surpris. Mais ça va pas ? »

Je l'ignore et récupère Max dans mes bras ; elle lâche son carnet et son crayon, qui tombent bruyamment sur le banc sous elle, banc duquel je m'éloigne.

« Ma puce... Ca va ? je lui demande, inquiet. Elle secoue la tête et se serre fortement contre moi. Elle tremble.

- Il m'a fait peur... murmure la rousse d'une petite voix.

- J'ai vu ça. Mais tu sais, il n'a pas fait exprès, dis-je tout en la berçant tendrement. C'est Nabil, mon petit frère.

- Celui qui faisait encore pipi au lit à dix ans ? elle relève son regard sur moi, un petit sourire aux lèvres.

- Celui-là même, je lui souris à mon tour. Crois-moi, il est super gentil. Comme Lucas. Il ne te fera jamais de mal, d'accord ? Tu peux avoir confiance en lui. Max secoue une nouvelle fois la tête avant de la poser dans mon cou.

- J'ai confiance qu'en toi, Ad'ré... On peut rentrer ? Je veux mon doudou...

- Oui princesse, on rentre. » J'embrasse ses cheveux.

Je me tourne et rejoints le banc, où Nabil me fixe, abasourdi.

« Je ne lui ai rien fait, dit-il rapidement en levant les mains.

- Je sais. On va chez moi, prends le ballon. » ma voix est sèche. Je lui en veux d'avoir ainsi fait peur à Max, même s'il ne savait pas qu'elle ne supporte pas la présence d'autres hommes que moi.

Nabil hoche la tête, il récupère le ballon sur le terrain pendant que je prends le carnet de dessin et la trousse de Max. Ensuite, nous rentrons chez moi. Je porte toujours Max, elle est blottie contre mon torse. Nabil marche derrière et je sens son regard sur nous.

Je suis toujours médusé par les réactions intenses de Max, alors qu'avec moi elle est totalement différente. Dès le premier jour, elle m'a accepté sans même me connaître ; tout comme Charlie, d'ailleurs.

Une fois rentrés, je récupère le sac de Max et pars dans ma chambre. Là, je pose doucement la rousse sur le lit et ouvre le sac pour en sortir son doudou renard, que je lui donne. Elle s'empresse de le serrer contre elle.

« Max, je dois discuter avec Nabil. Si tu as un souci, tu viens me voir, d'accord ? je tends la main et caresse tendrement sa joue.

- Moui...

- Aller ma puce, je fais vite, je me lève du lit pour rejoindre la porte, cependant, Max m'attrape doucement le poignet.

- Attends, Ad'ré...

- Ouai ? je la regarde.

- Comment t'écris, Tarterêts ? me demande-t-elle.

- Oh. Bah... T-A-R-T-E-R-E chapeau-T-S, j'épelle lentement.