Chapitre 26

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Le repas se passe sans encombre, malgré le regard assassin de la petite amie de Ben. Lisaé m'interroge sans cesse du regard pour savoir pourquoi je suis rentré main dans la main de Ben dans la salle et surtout pourquoi j'ai les yeux rouges. Après le repas, je pars avec Arcalis pour m'entrainer à l'arc. Ça tombe bien, car Arcalis me met toujours de bonne humeur et j'en ai grandement besoin aujourd'hui, surtout qu'elle à l'air de bonne humeur aujourd'hui.

On se met donc devant une cible comme d'habitude et je me positionne. Arcalis corrige ma position et on commence le cours. Je loupe ma cible une fois sur deux. Je recommence encore et encore, malheureusement ce n'est jamais parfait donc Arcalis ne veux pas que j'arrête. Je laisse donc échapper une plainte auquel Arcalis répond par un :

"Oh, pauvre bichette", d'un ton ironique.

Puis, elle me dit que de toute façon, il ne faut pas que j'arrête maintenant, je ne gagnerai jamais la guerre, car j'ai beaucoup trop de lacune. Cette phrase me fait énormément culpabilisé, car cela veut dire que si on perd la guerre, ce sera entièrement ma faute, car je n'aurais pas rattrapé mes lacunes.

*****

Je saute sur mon lit, enfin tranquille, ce matin, je n'ai pas arrêté. Après le petit déjeuner, j'ai enchainé entrainement sur entrainement, puis la matinée, c'est fini par une séance d'interrogatoire mené par Lisaé pour savoir ce que j'avais ce matin. Tous les muscles de mes bras même font extrêmement mal. Je crois que je vais être incapable d'utiliser mes bras pendant des jours. Je suis mal, car cette après-midi, j'ai un cours d'agilité avec Hippolyte donc je vais utiliser mes bras.

Je crois que je vais mouriiiiiiiiiiiir !!!!!!!

Puis en plus, j'ai le cerveau en compote à cause de Lisaé et ses questions indiscrète énervante. Franchement, je ne comprends vraiment pas cette fille, elle peut être dépressive un jour et le lendemain, elle est joyeuse et pleine de vie. Je ne comprends pas comment on peut changer de sentiment en si peu de temps, mais bon, je l'aime quand même.

Je m'allonge doucement sur mon lit en grimaçant. J'ai vraiment mal partout. Je ferme les yeux et sans m'en rendre compte je m'endors paisiblement.

*****

Je suis réveillée par une légère caresse sur ma joue. Mes yeux s'ouvrent doucement et mon regard se plonge dans de magnifiques yeux violets. Je papillonne des yeux quelques instants. Il répète son geste contre ma joue en murmurant :

" Je ne voulais pas te réveiller, excuse-moi. Et excuse-moi d'être rentré dans ta chambre sans avoir l'autorisation, mais je m'inquiète de ne pas te voir à l'entrainement.

- Ce n'est pas grave, t'inquiète, dis-je encore toute endormie.

- Ça va ?

- Oui, j'étais juste fatigué."

Il hoche la tête, mais reste assis à côté de moi pendant que je me réveille doucement en me frottant les yeux. Je m'excuse auprès d'Hippolyte de l'avoir inquiété et de ne pas être venus à l'entrainement pendant qu'il me répond qu'on peut toujours aller s'entrainer maintenant si je le souhaite. Je hoche la tête pour lui montrer que ce serait avec plaisir. Pourtant, je referme les yeux malgré-moi épuiser par toutes les émotions par lesquelles je suis passé en si peu de temps. Ma tête se pose naturellement sur ces genoux, quand un doux rire envahit mes oreilles. Je rouvre les yeux en grommelant et voix Hippolyte qui rie aux dessus de moi.

Je lui donne un léger coup sur l'épaule pour lui montrer mon mécontentement, ce qui le fais rire d'autant plus. Je continue de grogner en me frottant les yeux pour me réveiller, la tête toujours sur ces genoux. Sa main caresse machinalement mes cheveux, pendant que je me réveille doucement. Quand je commence à me relever, il dépose un baiser contre ma joue pour se faire pardonner de s'être moqué. Je rougis et il m'aide à me lever.

Il sort de ma chambre et je me change rapidement en tenue de sport et le rejoins dehors en fermant ma chambre à clé, car on m'a volé ma robe préféré.

*****

Cela fait une demi-heure que je m'entraîne avec Hippolyte, j'ai escaladé quelques arbres de plus en plus haut sous les encouragements d'Hippolyte. Ensuite il a voulu faire un footing et je n'ai pas vraiment eu de le choix de le faire avec lui.

Voilà deux heures que l'on court, je suis épuisée. On a déjà fait plus de 8 km. Hippolyte m'encourage pour que j'accélère et que je suive son rythme. Je souffle comme un bœuf et commence à marcher à la place de courir, je crois que je vais bientôt m'effondrer. Mon ami voit que je ne vais pas bien du tout alors il marche à mes côtés en me disant que tout vas bien et qu'on est bientôt arrivé. Je m'écroule au sol, épuiser, je m'allonge au sol pour reprendre mon souffle et Hippolyte s'assoit à mes côtés.

Il me demande si ça va et je réponds simplement par un hochement de tête, tellement épuisé que je n'arrive pas à parler. Jusqu'à ce que j'entende un rire pas loin de mon oreille. Je me tourne difficilement et fusil d'un regard noir l'homme à mes côtés. Ce qui amplifie son rire. Je jure que si j'avais plus de force la tout de suite, je me vengerais immédiatement, mais comme je suis crevée, ma vengeance attendra. Donc je me contente de le fusiller du regard.

Il me murmura doucement avec une voix charmante :

" Ne t'inquiètes pas, je te ramène à la maison. "

Sans que je comprennes ce qu'il se passe, je sens que je décolle du sol et me retrouve dans les bras d'Hippolyte en mode princesse. Ma tête tombe mollement contre son torse et je soupire de soulagement en comprenant que je n'aurais pas à marcher pour rentrer.

Ma main s'agrippe à son tee-shirt et mes yeux se ferment naturellement. Je suis bercée par ses pas réguliers, sa marche est rapide malgré le fait qu'il me porte. Je suis vraiment un boulé pour tout le monde, franchement, je me désespère. J'en ai marre que tout le monde doivent me supporter et me soutenir tout le temps, même si on ne va pas se mentir, je suis ravi que mes amis m'aident tout le temps, mais j'en ai marre d'être toujours un poids pour eux. Et c'est avec ces pessimistes pensées que je m'endors dans les bras d'Hippolyte.

Julie Enfant Du CielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant