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───── C H A P I T R E 04 ─────
Mauvaise nouvelle
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Tous les trois allongés sous le ciel décoré d'une multitude de points lumineux, nous sommes restés pendant une bonne heure sur l'herbe fraîche qui longe le fleuve. Tandis que la brise de vent de cette nuit humide caressait les vaguelettes de la plaine d'eau, nous parlions de ces 4 dernières années que j'avais passé loin d'eux. J'étais tellement heureuse de constater que notre complicité n'avait pas changé malgré ma longue absence.
Pendant que Draken me parlait des dernières avancées du Toman, une tête se déposa lourdement sur mon épaule.
Mikey, recroquevillé sur lui-même, venait de s'assoupir sur moi.
Il est trop mignon, on dirait un enfant.
Les apparences sont tellement trompeuses lorsqu'on sait que ce petit personnage gérait tout un gang, à lui tout seul.
Draken le regarda amusé, avec un sourire en coin.
Surveillant Mikey avec bienveillance, je continue ma discussion avec Draken en changeant de sujet.
— Dis moi Kenichou, comment vont Shinichiro et Sachiko ? Ça fait longtemps que je n'ai pas eu pas eu de leur nouvelle. Je devrais peut-être passer demain au garage de Shin pour le prévenir de mon retour, je finis par décider toute seule.
Pendant que j'attendais la réponse de Draken, j'inspectais avec précision les coutures soigneusement tissées sur l'uniforme de Mikey.
Aucune réponse.
Je me retourne vers lui pour le questionner du regard.
M'apprêtant à lui demander la raison de son silence, ma bouche resta légèrement entrouverte quand je découvris le regard placide de mon ami. La tristesse qui émanait de ses yeux cendrés me percuta de plein fouet.
Les lèvres tremblantes, Draken articula une phrase compliquée à exprimer.
— Shi.... Shinichiro est mort... quelques mois après la création du Toman.
La sensation qui compressait ma poitrine eu l'effet d'un coup de poing reçu en plein coeur.
Automatiquement, un rire nerveux s'échappa de ma bouche devenue étrangement pâteuse.
— Hahaha. Arrête... Tu me fais une blague là, Ken, hein ?
Pendant un instant, il resta muet. L'expression d'un portrait lassé toujours gravé sur sa face, Draken me dévisagea de façon intense. Je pouvais entrevoir dans l'éclat de ses pupilles une pointe d'amertume mélangée à la triste vérité qui ressortait de cette annonce glaciale.
