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───── C H A P I T R E 33 ─────
L'Halloween sanglant
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༭ 13 jours après ༭
PDV Takashi M.
Adossé au siège en cuir de ma moto, j'observai les lumières artificielles de la ville créer un halo de couleurs au-dessus des longs bâtiments. La nuit était tombée et les étoiles peinaient à se frayer une place parmi les nuages épais. Le ciel menaçait de nous tomber sur la tête à tout moment.
ᅳ Eh, Mitsuya ! Tu m'écoutes ?
Mes yeux quittèrent les cieux pour retrouver les yeux émeraude de mon amie.
ᅳ Ah. Désolée, Yori. Je ne t'écoutais pas.
Ses sourcils se froncèrent et une moue boudeuse se forma dans un coin de sa bouche.
ᅳ Mais qu'est ce que tu as, en ce moment ? Tu as constamment la tête dans les nuages. Aujourd'hui, tu as même presque manqué ton atelier couture.
Je soupirai en enfonçant mes deux mains dans les poches avant de mon pantalon.
ᅳ Ouais, ouais... J'en sais rien. La fatigue, sûrement.
ᅳ Hum !..
Yori rapprocha son visage du mien puis plissa les yeux. Ses iris clairs inspectèrent chaque trait de mon visage, en commençant par mes lèvres, avant de plonger dans mes yeux.
ᅳ ..J'ai l'impression qu'il y'a quelque chose que tu ne veux pas me dire.
Son regard s'intensifia, comme si elle essayait de lire en moi. Un malaise s'installa. Je retournai aussitôt la tête pour regarder le parking sur lequel j'étais garé. Je détestais l'idée que quelqu'un puisse empiéter sur ma zone d'intimité. Contrairement à Yori, Amaya ne le faisait pas.
Merde. Amaya. Pourquoi je pense à elle ?
Dans un reniflement, je ramenai ma main jusqu'à mon visage pour me frotter le front.
Cela fait deux semaines que je n'ai pas eu de ses nouvelles. Aucun de nous n'avait cherché à revenir vers l'un ou vers l'autre. Le dernier contact avec elle remontait au message que je lui avais envoyé pour prendre de ses nouvelles. Quelques heures après, elle avait fini par me répondre en m'assurant que tout allait au mieux. Depuis, nous n'avions plus échangé. Au-delà de ça, nous nous étions brièvement croisés lors des assemblées du Toman ou lorsque notre groupe d'amis sortait. A ces moments, nous nous contentions des premières formalités et de simples coups d'œil.
