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───── C H A P I T R E 26 ─────
Jour de rentrée
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༭ le lendemain ༭
Une sonnerie assourdissante vibrait en continue près de moi. Me sortant progressivement de mon sommeil, je levai difficilement mon bras pour abréger les souffrances qu'enduraient mes tympans.
Un soupir exagéré s'échappa de ma bouche tandis que mes yeux s'ouvrirent lentement. Peu à peu, le plafond boisé de ma chambre se dévoila devant moi.
Mes yeux cernés se baladèrent sur les planches en bois vernis puis mon esprit embrumé se clarifia.
Aujourd'hui, j'allais débuter ma première journée de cours.
A cette pensée, je ne pus m'empêcher d'exprimer un grognement d'insatisfaction.
J'aurai aimé que ce mois d'août s'éternise. Qu'il ne prenne jamais fin. Mais ma nouvelle éducation en avait voulu autrement.
D'une démarche flegmatique, je débutai ma journée en instaurant ma nouvelle routine matinale : réveil à l'eau froide, petit déjeuner, brossage des dents, suivis de l'uniforme scolaire que j'allais devoir porter 5 jours sur 7.
Une fois ce rituel appliqué, je me dirigeai vers l'entrée puis chaussai mes baskets blanches.
Avant de sortir de ma maison, je n'oubliai pas de saluer mon grand-père d'une voix monotone.
— J'y vais ! A ce soir !
— Passe une bonne rentrée, ma chérie ! A ce soir !
La réponse de mon grand-père désormais réceptionnée, je quittai la résidence en claquant la porte derrière moi.
Arrivée dehors, je vis aussitôt ma meilleure amie m'attendre dans la cour. Le visage d'Emma s'illumina quand je la rejoignis avec hâte.
S'il y avait bien une chose qui pouvait me motiver pour commencer ce début de journée, c'était de la commencer avec cette garce.
— T'as vraiment une sale gueule, meuf, s'exclame-t-elle en rigolant.
— Parle pour toi, je ronchonne, t'es pas mieux.
Alors qu'une bataille d'insultes venait de débuter entre nous, nous débutâmes notre chemin pour nous rendre au collège le plus proche.
Emma se permit de me donner un avant goût de mon arrivée là-bas en m'expliquant que ma couleur de peau allait très certainement « faire sensation ». En d'autres termes : des regards critiques pourraient très bien me dévisager dans les couloirs, tandis que certains allaient sûrement venir me complimenter sur mes origines.
