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───── C H A P I T R E 36 ─────
Mission accomplie.
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La gorge en feu, je sentais ma respiration se compliquer pendant que ma vision se troublait progressivement. Mon regard dériva jusqu'à ma poitrine. Un petit trou s'était creusé en dessous mon épaule. Peu à peu, un liquide carmin s'écoula abondamment sur ma peau qui pâlissait à vue d'œil.
Instantanément, mes yeux se révulsèrent et mes genoux flanchèrent avant de s'écraser par terre. Mitsuya me rattrapa de justesse et m'allongea sur le dos.
— AMAYA !!
Il s'empressa de virer le tissu blanc qui ceinturait ses épaules puis l'appliqua sur ma blessure profonde. Tandis qu'il compressai fortement ma plaie, une couleur vermillon imbiba rapidement le morceau de tissu.
— Putain ! hurle Draken. NON, Amaya !
— Amaya, tiens bon !! s'exclame Peyan.
— Je vais appeler les secours ! déclare Hakkai.
— Dépêche-toi, le Schtroumpfs ! s'écrie Smiley. Y'a pas intérêt à ce qu'elle meurt !
— Non..., commence à sangloter Angry, meuf, nous lâche pas !
Dans des cris de stupeur, mes amis se précipitèrent vers moi. Seuls Takemichi et Mikey manquaient à l'appel. Hanagaki tenait fermement l'avant bras de Minato qui détenait l'arme à feu. Son acte héroïque avait permis à la balle de dévier.
De l'autre côté, boucle d'or partit mettre à terre Minato qui l'avait ramené dans sa précédente rage folle.
Le regard vide, je scrutai la silhouette de mon meilleur ami tabasser cet homme tandis que Takemichi l'empêchait de commettre de nouveau l'irréparable. Mes yeux restèrent figés sur cette scène. Je sentis ma tête s'alourdir. Je n'arrivai plus à bouger. Je n'avais plus de force. Mon corps était réduit à une simple enveloppe charnelle qui contenait la lueur de mon âme devenue fragile. Elle menaçait de s'envoler, là haut, à tout moment.
Alors que des tâches noires constellaient peu à peu mon champ de vision, mes lèvres s'asséchèrent et l'air comprima mes poumons.
— Amaya !! Reste avec nous !
Les doigts de Mitsuya saisirent mon menton et obligèrent mon visage à dévier dans sa direction. Immédiatement, le portrait affolé du violet se dessina devant moi. Des larmes maculaient ses joues et ses yeux baignés d'eau m'étudièrent avec inquiétude.
Avec beaucoup de volonté, je réussis à contracter les muscles engourdis de mon bras. Ma main ensanglantée se déposa faiblement sur sa joue puis colora involontairement ses joues humides de rouge.
