─── ◦ 𝟑𝟗 ◦ ───

1.5K 100 97
                                    

───── C H A P I T R E 39 ─────

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

───── C H A P I T R E 39 ─────

Révélation.

──── ◦ ────




 Assise sur mon lit, je fixai un point invisible sur la terrasse de ma chambre. Un rien et un tout alimentaient les pensées contradictoires qui se bousculaient dans ma tête.

Cela ne faisait que quelques heures que j'étais rentrée après l'incident avec Minato. Mitsuya m'avait gentiment raccompagné jusqu'à chez moi. Je n'avais rien dit durant le trajet. Et même si Mitsuya avait tenté de me soutirer quelques mots pouvant exprimer mon ressentit, le violet abandonna très vite lorsqu'il remarqua mon visage interdit.

Une fois rentrées, Emma, Manjiro et Draken, qui attendaient sur le perron de ma maison, m'ont sauté dessus. Mais d'un revers de la main, j'ai chassé tout acte affectif de leur part.

J'avais besoin d'espace. De respirer. De côtoyer le silence. De penser et de pleurer.

Mes amis comprirent et me laissèrent alors seul comme je leur avais demandé. Mon grand-père, qui n'avait pas été mis au courant, découvrit l'état dans lequel j'étais. Il put à peine ouvrir la bouche que je lui ai débité toute l'histoire de A à Z. Quelques minutes après, postée dans le salon, en face de la télé, mon grand-père me fixait d'un air incrédule. J'aurais dû peser mes mots. Quand j'y repense, la façon avec laquelle je lui avais présenté les événements aurait pu lui provoquer un infarctus au vu de son vieil âge. Ce n'était pas tous les jours que sa petite fille se faisait tirer dessus avant de se faire enlever par son bourreau.

Il devait se faire un sang d'encre pour moi. Me perdre, le détruirait. J'étais sa seule famille. Il était également ma seule famille. C'est bien pour ça que je lui devais la vérité. Mais malgré ça, je persistais à vouloir frôler le danger tous les jours.

Le cœur lourd, j'avais fini par abandonner mon grand-père qui n'avait pas bougé d'un poil après mes révélations. Après ça, d'un geste robotique presque automatique, j'ai pris place sur le rebord de sur mon lit. Je n'avais pas vidé mon sac d'affaires. Je n'avais pas nettoyé mon visage crasseux. Je n'avais pas non plus changé mes vêtements sales et mes bandages imbibés de sang. Oui, ma poitrine me lançait des piques de douleur. Depuis mon réveil dans l'entrepôt, j'avais été assailli d'une profonde douleur au thorax. Je n'avais pas pris le temps de regarder le dessous de mon t-shirt noir qui trahissait les traces de sang. Mais je n'avais pas besoin de vérifier mes points de sutures pour savoir que ma blessure s'était rouverte.

D'un regard vide, je parcourais les petites bosses que formaient les gravillons éparpillés dans le jardin. Malgré le portrait placide qu'exprimait mon visage, le phénomène qui se produisait à l'intérieur de moi était tout autre chose.

𝐋𝐈𝐁𝐄́𝐑𝐄́𝐄 𝐃𝐄 𝐌𝐄𝐒 𝐓𝐄́𝐍𝐄̀𝐁𝐑𝐄𝐒 ¹ #Takashi M.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant