Nous sommes en juillet 2013. Nous venons d'emménager dans un petit village quenous apprécions particulièrement et qui est parfaitement bien situé au vu des différentesécoles de nos enfants et de l'emploi de mon époux.15 jours pour emménager, ça aura fait juste ! D'autant plus que nous étionsuniquement tous les deux pour tout faire, mon mari et moi-même.
Et hop, nous voilà sur le départ de nos chères vacances. Je fais un aparté sur ce départ afin de vous faire riredeux minutes : un départ de vacances toujours aussi spectaculaire ! Nous possédons unvéhicule 7 places et une remorque. Dans ladite remorque nous y installons nos poules dansun compartiment créé pour elles toutes seules (oui, oui vous lisez bien, nous quand on a desanimaux, on les emmène partout, c'est plutôt mes parents qui ont eu peur de notre arrivée).Donc nous avons beaucoup de place, normalement... Sauf que là, cela tourne commed'habitude à la dérision vu que notre dernière fille veut absolument emmener toute sachambre tout en nous spécifiant qu'il est impossible d'oublier : Dada, Zabeille, maman groinet son bébé, les playmo, les Ninins (le rouge et les blancs parce que ceci, parce que cela nesera plus possible de dormir sans eux et bla bla bla et patati et patata...), que notre fils s'ymet aussi finalement car il voulait faire le grand et n'emmener que Nounoune, son ourson(et ami depuis toujours) mais finalement jouer aux playmo c'est top moumoute et que notreado veut prendre toutes ses fringues ! Ils trouvent même le moyen de demander si on peutprendre les rollers, les casques et protections de chacun... Cela fini à ce que mon mari lâcheun « puisque c'est comme ça, et bien on ne part pas » et là, la petite en larmes « papat'aimes pas papi mamie » et là un « mais si, où tu vas chercher ça ? » ... Bref nous finissonspar remplir à ras bord la voiture et la remorque, les trois enfants et le chat de l'époque (lechien nous l'avons eu plus tard). Mais sans oublier Paulette, Chaussette, Zézette, Huguetteet Suzette (nos poulettes), qui trouvent même le moyen de pondre durant le trajet.
***
Après 8 heures de route, nous voilà enfin arrivés dans la région du Tarn. Nous lâchonsnos poules dans le magnifique poulailler construit en leur honneur par papi et un ami prochejuste avant notre arrivée. Quant à moi c'est le moment que j'adore : les retrouvailles et lesembrassades avec mes parents. Nous avons même rapidement les visites de leurs voisins etamis, des gens extraordinaires. Juste la rue à traverser et nous voilà tous réunis commefaisant partie de leur propre famille. Personnellement, j'adore !
Ouf, nous voilà officiellement en vacances, le verre de rosé bien frais à la main.Mais...
Un beau matin de ce mois de juillet 2013, je prends conscience d'un retard de règlesde quelques jours. Je ne m'affole pas mais je reste vigilante (pour mes enfants il me suffisaitd'arrêter la pilule et hop un enfant était en route). J'ai eu cette chance. A part mafausse couche au premier essai. Je recompte encore... Non, ce n'est pas normal, mais pas depanique attendons encore quelques jours. J'ai un stérilet depuis plusieurs années - que jedevais changer d'ailleurs - mais avec tous ces allers et retours et les soucis familiaux, ainsique de grandes pertes dans ma famille, je l'avais omis totalement... En même temps je memets à recompter de plus belle car honnêtement je suis tellement émotive que lors de la perte des membres de ma famille chers à mon cœur l'année précédente, ce fut si dur quecela m'a énormément chamboulée. Et malgré tout, je me suis concentrée sur le bien-être de mafamille effondrée, plutôt que sur ma santé. Normal, je me sentais bien en forme et il en étaitde mon devoir de tenir pour eux, car il le fallait pour tous, sachant que dans le sens inverse,certains seraient fort pour moi. Cette année 2012, si dure émotionnellement parlant, fûtpeut-être un déclencheur, on n'en n'aura jamais la certitude.
Hum... Une semaine de retard cela n'est pas normal. Dans ma petite tête je me disque j'ai toujours rêvé d'avoir 4 enfants, alors pourquoi pas un petit dernier pour la route !Oui c'est ricrac pour mes 42 ans, mais pas impossible du tout... Dans mon coin, finalement, jejubile... 3 jours de plus sans de menstruation me font prendre conscience que c'est peut-être le cas et qu'il faut de ce pas agir et en parler. Je connaissais bien l'avis négatif de mon mari, etd'ailleurs ce dernier en l'apprenant roule deux magnifiques billes vertes/marrons et memontre bien qu'il est paniqué ! Je le rassure, au pire, nous avons trois mois pour prendre unedécision - le temps qu'il cède peut-être - .
![](https://img.wattpad.com/cover/279828040-288-k873944.jpg)
VOUS LISEZ
Parce que cela n'arrive pas qu'aux autres
No FicciónCarnet -très intime- d'une guerrière Nathalie, Nath pour les intimes, a 42 ans à l'annonce de la maladie. Sa maladie. A travers les larmes, la joie et accompagnée de toutes les épreuves et émotions procurées par le « crabe », elle nous embarque dans...