CHAPITRE 1

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            Diarra en média

Dans la peau de Mame Diarra

- Diarra, réveilles toi! C'est l'heure de la priére du Fajr. Me dit ma mère.

Je quitte les doux bras de Morphée et pars faire mes ablutions rapidement, il ne faut pas que je fasse attendre mon pére. Autant il est sympa et adorable, autant il ne badine pas avec les heures de prières. Je les rejoints au salon et on effectue la priére. Ensuite j'aide ma mére avec les travaux domestiques, puis pars prendre ma douche rapidement. Aujourd'hui est un grand jour, j'ai un entretien dans une des plus grandes entreprises du Sénégal. Alors je porte un leggings bleu clair, un tee-shirt blanc, une veste noire et des ballerines noires. Pour le maquillage je fais quelque chose de léger: un trait d'eye-liner, du mascara et un peu de gloss.

- Diarra kaÿÿ ndéki gaww balaa ngaÿ tardé. ( Diarra viens prendre ton petit déjeuner avant que tu ne sois en retard) me dit ma mére, me tirant de mes pensées.

Je les rejoins au salon et entame mon petit déjeuner : un pain "tapalapa" tartiné de chocolat et du "café Touba".

- Alors aujourd'hui c'est le grand jour. J'espère que tu n'es pas trop stréssée. Me demande mon pére.

- Non pas tellement papa. J'espère juste me faire embaucher par cette société. Si je réussis ce sera une grande opportunité pour moi.

- Yalla loumou déff bakhna. Mais nous allons quand même prier pour toi.

- Merci papa.

Je termine mon repas et pars à l'arrêt de bus "Dakar Dem Dikk". J'arrive rapidement devant la société. Je consulte l'heure sur mon vieux téléphone. Il est 9 heures et quart et mon entretien est à 10 heures. Je me rends donc à une buvette du coin pour prendre un café, je me sens un peu nerveuse.
Tout en marchant dans la rue, je pense à ma vie. Je viens d'une famille modeste ; mon pére est un gardien d'école et ma mère est une femme au foyer qui vend de temps en temps du "fondé" au quartier. Bien que nous vivons modestement, mes parents ont toujours fait de leur mieux pour que je ne manque de rien. Et pour les remercier de leurs sacrifices, j'ai toujours fait en sorte de réussir dans mes études, en étant toujours la première de la classe. Et aujourd'hui je sors diplômée de l'UCAD et je souhaites qu'on me laisse ma chance pour que je puisse montrer de quoi je suis capable et pouvoir ainsi honorer ma famille. Perdue dans mes pensées je bouscule un jeune homme dans la rue et renverse accidentellement mon café sur lui, tâchant ainsi sa chemise bleue.

- Oh mon Dieu! Quelle maladroite, je suis vraiment désolée Monsieur.

Je reléve les yeux et tombe sur le visage de l'homme. Mon cœur rate un battement face à cette beauté incroyable, plutôt grand et baraqué, il possède un beau teint mi clair mi foncé, des yeux noirs profonds qui me donne l'impression d'être absorber dans les ténèbres. Un nez assez épaté, des lévres roses charnues, une mâchoire carré qui accentue sa virilité. Je crois que de toute ma vie je n'ai jamais vu un homme aussi beau.

- C'est bon t'as fini de me reluquer. Me lance l'homme d'une voix dédaigneuse, me faisant redescendre brutalement sur terre.
- Hein? Quoi ?
- Je te demande si tu as fini de me mater?
- Heu...je...

Et voilà que je bégaie, je suis toute génée, après avoir renversé du café sur lui, je me mets maintenant à le dévisager ouvertement. Si j'étais blanche je serais rouge de honte depuis longtemps.

- Pauvre idiote, tu ne peux regarder devant toi. Peste t-il contre moi.
- Quoi?
- Quoi ? T'es sourde ?

Mais c'est quoi son problème? C'est vrai que c'est moi qui est en faute dans cette histoire, mais je ne le laisserai sûrement pas m'insulter.

- Écoutez monsieur, je reconnais ma faute mais c'était un accident, je ne l'ai pas fait exprès, alors ne m'insulter pas s'il vous plait.

- T'es une idiote, oui. Et je vais le dire autant de fois que j'en ai envie, c'est clair. Putain, t'as ruiné ma chemise, as tu la moindre idée de combien elle coûte ?

- C'est la dernière fois que je vous le dit, ne m'insulter plus. Si c'est votre chemise qui vous tracasse, ne vous inquiétez pas, je vous la rembourserai.

Il éclate de rire.

- Et comment vas tu faire pour la rembourser, cette chemise coûte plus de cinquante mille francs CFA.

J'écarquille les yeux, autant d'argent pour une simple chemise, c'est vraiment abuser.

- Je vais vous la rembourser monsieur.

Il allait rétorquer quelque chose, mais je vis sur sa montre que c'était bientôt l'heure de mon entretien. Alors je sortis de mon sac un bout de papier sur laquelle j'inscrivis mon numéro de téléphone et le lui plaquer sur le torse. Je le laisse en plan, les yeux incrédules, mais franchement j'ai pas son temps.
Je me présente à la réception de la société.

- Bonjour.
- Bonjour mademoiselle, que puis je faire pour vous ?
- J'ai rendez vous avec Monsieur Badiane.
Elle tape sur son ordinateur et reléve la tête vers moi.
- Ah! Oui pour l'entretien d'embauche c'est dans cinq minutes, le bureau du patron est au dernier étage.
- ok, merci.
- Mais je vous en prie. Me dit elle toujours en souriant.

Je prends donc l'ascenseur en essayant de me calmer. Enfin arrivée je me dirige vers la secrétaire, et elle contrairement à la réceptionniste n'est pas du tout sympathique, ni agréable. Elle est habillée de manière assez vulgaire. Une robe noire courte, mais alors trés courte, que je suis sûre que si elle se baisser on pourrait voir sa culotte. Un maquillage trés prononcé et elle mâche son chewing-gum vulgairement.

- Bonjour.
- Ouais bonjour, c'est pourquoi ?
- J'ai rendez vous avec Monsieur Badiane.
- Oh! Je vois. Me dit elle en me regardant de haut en bas.

Et je la regarde de la même façon, je ne vais sûrement pas baisser les yeux devant une fille de mon âge. Elle interrompt ce duel de regard et prend le téléphone et dit avec une voix qu'elle essaie de rendre sexy.

- Monsieur votre rendez vous de dix heures est arrivé.... Bien je la fait entrer.
- Veuillez me suivre. Me dit elle avec sa hautaine.

Décidément c'est bien ma journée, c'est quoi tout ces gens arrogants et hautains.
Elle s'arrête devant une porte avec une plaque en or, sur laquelle est écrite PDG. Elle ouvre la porte et me laisse entrer. Je pénétre dans le bureau somptueux, et aperçois un homme assis sur le fauteuil, il est dos à moi et est face à la baie vitrée, c'est sûrement le PDG.

- Heu... Bonjour.
Il se tourne lentement vers moi, et lorsque je découvre son visage, je me retiens de dire: Oh mon Dieu non!

Qui Diarra vient elle de voir à votre avis?
Et comment trouvez vous ce premier chapitre ? La suite la semaine prochaine.

Amour InconditionnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant