CHAPITRE 7

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Dans la peau de Mame Diarra

J'émerge de mon rêve en sursautant. Saleté de réveil ! Quel bruit stressant. Je me dépêche de tâtonner sur mon lit à la recherche de mon téléphone.Je désactive la fonction "répéter la sonnerie" et me recouche avec un soupire de soulagement. Ah, je devrais allumer la lumière pour ne pas me rendormir ! Je me penche de nouveau et allume ma lampe. Aïe, ça éblouie. Je me réinstalle sur mon lit. J'essaye de me rappeler mon rêve, mais rien à faire. Je sais juste qu'il était agréable. Pitié... je veux dormir un peu plus!

Hier j'ai eu énormément de mal à trouver le sommeil. Je n'arrêtais pas de penser à ce presque baiser. Je ne sais pas pourquoi mais cet homme m'attire indéniablement. Hier pour la première fois, il ne m'a pas parlé avec froideur, mais plutôt normalement.

Je crois que je débloque complétement, il faut que je me reprenne et que je ne perde pas de vu le pourquoi je travaille pour lui. C'est pour ma famille seulement et uniquement pour ma famille.

Bon là il faut que je me léve, je pars faire mes ablutions et rejoindre mes parents pour accomplir la prière du Fajr. Je fais ma routine comme d'habitude : c'est à dire que j'aide ma mère avec les corvées ménagères, ensuite je prends une bonne douche et m'habille.
Aujourd'hui, je porte un tee-shirt noir,un jean "boyfriend"et des ballerines noires. Je rejoins ma mère pour le petit déjeuner.

Tout allait bien, l'ambiance était légère et apaisante jusqu'à ce que ma mère me dise:

- Tu sais Diarra, ta cousine Léna, tu sais de mon village, elle va se marier, prochainement.

- Ah, génial! C'est super pour elle.

-Et toi, tu sais j'attends impatiemment le jour où on va célébrer le tien.

Un silence s'installe suite à ses propos jusqu'à ce qu'elle continue.

- Tu sais ton cousin Bachir cherche une épouse et c'est un bon parti. C'est vrai il s'en sort avec son commerce au village. J'ai parlé à ta tante Binta, et elle pense comme moi, que vous devriez vous marier tout les deux, vous feriez un si joli couple. Et puis ne dit on pas que : " les cousins sont faits pour les cousines".

- Mais maman je ne me sens pas prête pour le mariage de plus je ne le connais que de vue Bachir. Et il me semble qu'il a déjà trois femmes non.

- Diarra, je n'ai pas abordé le sujet plus tôt, parceque tu voulais absolument continuer tes études et ton père était de cet avis. Mais tu as terminé tes études depuis un moment, et il est que tu te maries. Moi à ton âge j'avais déjà épousé ton père et nous t'attendions.

- Maman je n'ai vraiment pas la tête au mariage, si j'ai étudié pendant toute ces années c'est pour t'offrir à toi et à papa une vie meilleure.

- Je sais ma fille, et tu as l'opportunité de le faire en épousant Bachir.

- Non, je ne veux pas être la éniéme femme de Bachir. Ce que je veux dire, c'est que je veux améliorer notre condition de vie par mes propres moyens, par un travail acharné et un dur labeur. Et puis tu sais comment sont les femmes de mon cousin, les rares fois où je les ai vus elles se crèpaient le chignon pour des futilités, et le résultat en est que l'ambiance de leur maison est extrêmement tendue. Tu sais aussi bien que les enfants de Bachir ne s'entendent pas alors qu'ils ont le même père.

Voyant qu'elle s'apprêtait à rétorquer quelque chose, je continue dans ma lancée :

- Écoutes maman, je ne me vois pas me marier tout de suite, alors que je ne me sens pas prête.

- Elle a tout à fait raison, alors n'insiste pas Fatou, nous en parlerons plus tard, dit mon père alors que nous n'avions même pas remarqué qu'il était présent.

Amour InconditionnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant