CHAPITRE 3

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Pdv de Mame Diarra Diallo

"Bonsoir mademoiselle Diallo,
Le Président Directeur Général vous félicite et vous souhaite la bienvenue au sein de la grande famille des constructions Badiane.
Nous vous informons que votre travail démarrera à partir du mardi **/**/2021, après avoir signé votre contrat de travail auprès du DRH.
Pour plus d'informations vous pouvez nous contacter sur ce numéro :77*******
Ou sur cette adresse mail : *********@*****.com."

Avant que l'information n'atteigne mon cerveau, cette folle de Fatima saute du lit et se met à crier:

- AAAAAAAAAAAAAAH! OH MON DIEU, TU ES EMBAUCHÉE. AAAAH !

Je bouche mes oreilles, je crois que mes pauvres oreilles ne s'en remettront jamais.
Avant que je ne réalise tata Safi, la mère de Fatima débarque toute paniquée accompagnée de son fils Malick, le frère de Fatima.

- Quoi? Qu'est qu'il se passe? Demande son frére.
- Heu...je... Brédouillais je, ne sachant pas quoi dire.
- Diarra a été embauchée.
- Et c'est pour ça que tu cries, comme une tarée. Et moi qui croyait que quelque chose de grave était arrivée. Je suis content pour toi Diarra. Dit il avant de sortir.
- Tchipp, soff nga, Fatima. Titonena sakh (T'es désespérante Fatima, et moi qui était inquiète). Mais sinon je suis fière de toi Diarra, qu'Allah guide t'es pas.
- Amine tata.

Elle tchipp Fatima encore une fois et sors, cette dernière se met à bouder, tandis que je me moque d'elle.
Quelques minutes plus tard, je rentre chez moi et annonce la nouvelle à mes parents, qui bien évidemment sont très heureux pour moi et souhaite que je souhaite sur cette bonne voie. Je monte dans ma chambre et me couche pour récupérer, après cette journée riche en émotions.

Quelques jours plus tard me voici de nouveau devant l'immeuble de la société. Je retrouve la réceptionniste :

- Bonjour.
- Ah! Bonjour. Comment vous allez ?
- Bien et vous ?
- Ça va. Vous devez vous rendre cher le DRH?
- Oui! C'est ça.
- Venez je vais vous y conduire.

Nous entrons dans l'ascenceur et durant tout le long du trajet, nous avons fait connaissance. J'ai appris qu'elle s'appelait Mami et qu'elle travaille ici depuis quelques années. Je sens qu'elle et moi allons bien nous entendre.

Quelques minutes plus tard nous sortons du bureau.

- On se voit à la pause, alors ? Me demande t-elle.
- Oui, bien sûr ! À tout à l'heure.

Elle me sourit puis retourne à son poste, tandis que moi je me dirige vers le bureau du patron.
J'arrive rapidement devant la secrétaire, qui m'offre une fois de plus son regard hautain. Décidément !

- Bonjour, il paraît que monsieur Badiane voudrait me voir. Dis en essayant de rester poli.

Elle se contente de soupirer longuement, avant de téléphoner au patron. J'ignore ce que j'ai bien pu lui faire pour mériter une attitude pareil. Cette fille ne me supporte vraiment pas alors que l'on ne connait même pas. Non, enfaite son regard hautain et sa façon de me parler m'exaspère au plus au point.

- Oui, monsieur.Elle vient d'arriver... Très bien, je la fais entrer. Dit elle avant de raccrocher.

Durant toute la conversation elle a adopté une voix mielleuse, et à la fin de celle-ci, elle reprend son air arrogant, avant de me dire sèchement que je pouvais entrer.

Je pénètre donc dans le bureau et le trouve plongée sur ses dossiers. Comme d'habitude il est très séduisant aujourd'hui il porte un costume trois pièces bleu marine, lunettes sur le nez, il ne m'accorde pas trop d'importance sur le moment. Au bout de cinq j'ai la désagréable impression qu'il semble ne pas remarquer du tout ma présence. Alors je me racle la gorge, espérant attirer son attention, ce qui marche vu qu'il redresse la tête et plonge son regard ténébreux dans le mien. C'est comme si je me sentais happée par la profondeur de ses iris. Il s'adosse sur son siégé ne quittant pas du regard une seule seconde.

- Mademoiselle Diallo, dit il de sa voix rauque ce qui me fait frissonner, je vous souhaite la bienvenue dans l'entreprise.
- Merci monsieur.
- Vous savez sans doute que nous faisons partie de l'une des plus grandes entreprises de l'Afrique mais nous visons à être la numéro une. Vous me comprenez .
- Oui, monsieur.
- Donc pour celà, nous faisons un travail de trés haute qualité. Nous travaillons avec sérieux et vigueur dans tout nos projets et je tiens à ce que celà reste ainsi. Bien que vous m'ayez été recommandé par mon défunt ami, je tiens à vous prévenir que je n'accepterai aucune erreur de votre part. Il m'avait dit que vous étiez une jeune femme sérieuse, ambitieuse, brave et talentueuse. Faites vos preuves et tout se passera bien. Ai je été suffisamment clair, mademoiselle Diallo.

J'avale difficilement ma salive, je ne sais si je dois être intimidée par ses paroles ou être émue par les paroles de mon défunt professeur. Je crois que c'est les deux. Je prends une profonde inspiration et lui d'un ton posé.

- Oui, trés clair, monsieur et ne vous inquiétez pas, je donnerai toujours le meilleur de moi même.
- Bien. Dans ce cas je peux d'ores et déjà vous annoncer vos horaires de travail. Vous commencez votre service de huit heures à 20 heures, et ce du lundi au samedi. Comme vous êtes nouvelle, je vais vous confier à Madame Diop. C'est une de nos plus anciennes et meilleures architectes, elle vous formera et vous suivra, le temps de vous familiariser. D'ailleurs elle arrive.

Le téléphone sonne, il décroche et demande à la secrétaire de faire entrer la fameuse madame Diop. Quelques secondes plus tard la porte s'ouvre pour laisser à une femme âgée d'une quarantaine d'années. Aux premiers abords elle a l'air stricte, sûrement dû à son tailleur gris (le genre veste et pantalon), mais son regard et son sourire chaleureux font la différence. Elle salut le PDG et se tourne vers moi avant de me tendre la main.

- Vous devez être la nouvelle recrue, je me présente je suis Madame Diop, enchantée.

Je saisis et lui répond en souriant légerement.

- De même,Mame Diarra Diallo. J'ai hâte que nous travaillons ensemble.

Elle me sourit.

- Bien mademoiselle, vous allez dés aujourd'hui, dit le patron.

C'est ainsi que nous sortons du bureau du PDG. Madame Diop est vraiment sympathique, elle m'a d'abord fait visiter l'entreprise avant de m'expliquer chaque tâche que je devais faire.

À quatorze heures, l'heure de la pose, je sors du bureau pour rejoindre Mami au fast-food d'en face. Comme d'habitude on a beaucoup parlé et rigoler. Je la questionne à propos de la secrétaire.

- Ah! Anna.

Donc elle s'appelle Anna. Intéressant !

- Heu... Oui. Dis moi elle a une attitude hautaine avec tout le monde ou bien seulement avec moi?
- Crois moi, elle est comme ça avec toute les femmes qui s'approchent de prés ou de loin du patron.
- Comment ça ? Ils sont en couple !
- Quoi ? Non non ce que je veux dire c'est qu'elle fait tout ce qu'elle peut dans le but de le séduire. J'entends par là : vêtements courts et sexy, maquillage trop prononcé, sans oublier le parfum trop fort qu'elle met. Elle veut devenir la future madame Badiane.

- Ah! Je comprends mieux. Dis je en continuant mon repas.

Quelques heures plus tard je sors du bureau, complétement épuisée. On peut dire que monsieur Badiane ne rigolait pas quand il disait travailler avec vigueur. Je fais craquer mon cou avant de me rendre à l'arrêt de bus. Une fois chez moi, je salut mes parents avant d'aller me doucher et manger le délicieux "mahamza" de ma mère avant d'aller me coucher. À peine ai je posé ma tête sur l'oreiller que je rejoignis les bras de Morphée.

Bon voici le chapitre trois de Amour inconditionnel. Mame Diarra semble sous le charme du trés beau et ténébreux Ibrahima Badiane. Le prochain chapitre sera publiée cette semaine.

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