CHAPITRE 4

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  Pdv de Mame Diarra Diallo

Je grogne en quittant les bras de Morphée avant d'éteindre la sonnerie de mon réveil. Je soupire et enfouit mon visage dans l'oreiller. Sérieusement je suis épuisée, cela va faire trois mois que je travaille pour la société Badiane, je suis si fatiguée et pourtant je n'ai pas encore eu la chance de visiter un terrain et de diriger les constructions des édifices. Au contraire je suis tout le temps en train de courir au bureau, de trier et de remplir de la paperasse, sous le regard amusé du patron. Je suis sûre qu'il se venge de moi à cause du café, et moi qui croyait qu'il avait oublié cet incident. Je finis par me lever et faire ma routine habituelle : priére du Fajr, une bonne douche, habillage et maquillage. Aujourd'hui j'opte pour une combinaison à rayures noir et blanc et des nu-pieds noirs. Je souligne mes yeux d'un trait de  crayon noir et du mascara ; et je mets un peu de baume à lèvres. Au moment où je prends mon sac à main noir, j'entends ma mère m'appeler pour le petit déjeuner. Je rejoins rapidement mes parents au salon.

- Diarra manges vite sinon tu vas être en retard. Me dit ma mère.

Inutile de me le dire deux fois j'ai pas envie de me faire incendier par le patron. Je me souviens qu'il y'a quelques jours un collègue est arrivé en retard au boulot et il n'a pas chercher à entendre ses explications et l'a viré. J'avale rapidement mon pain "nambé" et mon "café Touba", avant de me mettre en route.

Une quarantaine de minutes plus tard, alors que je suis sur le point d'entrer dans la société je l'aperçois qui sort de sa voiture de sport blanche dernière cri . Alors que je m'apprêtais à l'ignorer, je l'entends m'appeler. Alors je prends une grande inspiration et me retourne lentement pour lui faire face. Toujours son air arrogant, il arrive à ma hauteur et son parfum musquée fait battre mon coeur un peu plus rapidement.

- mademoiselle Diallo, comment allez vous ?
- bien et vous ?
- moi ça va, mais je vous trouve un peu fatiguée vu la présence de ces poches sous vos yeux. Ne me dites pas que vous n'arrivez pas à suivre notre rythme. Me dit il avec son sourire narquois.

Je ne dis rien et me contente de l'observer, aujourd'hui il porte une chemise noire et un pantalon de la même couleur. Il est élégant comme toujours.

- Pourquoi essayez vous toujours de me déstabiliser, monsieur ?

Il fronce les sourcils ne semblant comprendre où je veux en venir.

- Pardon ?
- Depuis que je travaille pour vous, je n'ai rien fait d'autre que de remplir des documents, de trier et de classer des dossiers déjà bouclés, de photocopier et d'imprimer des papiers. Et vous passer votre temps à vous moquer de moi.
- Quand est ce que je me suis moquer de vous ?
- À chaque fois que je fais ces tâches, je sens votre regard sur moi et je vois votre sourire moqueur, monsieur.

Il rit légérement et mon cœur repart de plus belle.

-Vous ne pensiez tout de même pas qu'il vous suffisait juste d'être embauchée pour aller sur le terrain. Non mademoiselle Diallo, içi vous devez d'abord vous familiariser avec tout le travail administratif, avant de faire quoi que ce soit.

- Monsieur, sauf votre respect, je crois que je me suis suffisamment familiariser avec l'administration en trois mois.
- Vraiment? Me dit il en haussant un sourcil.
- Oui vraiment. Et puis vous m'aviez demandé de vous prouver de quoi je suis capable, mais comment pourrais vous le prouver si vous ne me laisser ma chance ?

Pendant quelques secondes, nous nous affrontons du regard, puis il ouvre la bouche et me dit:

- Trés bien mademoiselle Diallo, vous voulez une opportunité et bien vous allez l'avoir. Dit t- il avant d'entrer à l'intérieur me laissant bouche bée.

Amour InconditionnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant