Vivre sur la glace

Chapitre XV

Hey guys !
Voici un chapitre un peu plus court que d'habitude mais que vous attendiez sûrement !

Ayden ramena nerveusement ses mèches courtes en arrière.

La musique de la ville montait doucement verz eux et il se sentait légèrement hésitant.

Gwen voyait bien son malaise et croisa ses doigt avec les siens, serrant affectueusement sa main.

En un bref sourire, il inspira et regarda la jeune femme, se contenant pour ne pas plonger sur ses lèvres qu'il trouvait tentatrices.. Il rêvait de sentir la chaleur de son souffle et la douveur de son étreinte. Fermant les yeux une seconde, il se raisonna et murmura :

— Mon histoire n'est pas un conte de fée..

Gwen eut un sourire encourageant.

— Raison de plus pour te livrer alors.. si tu me fais confiance.

Ce dernier eur un sursaut d'étonnement.

— Bien sûr ! Je te fais confiance !

Gwenaëlle laissa un sourire illuminer son visage et vit Ayden prendre une inspiration avant de commencer son récit.

— Ma sœur et moi sommes nés en Islande. À Reykjavik. Je ne me souviens pas tellement de notre vie avant mes sept ans.. Nous n'avions pas de père. Ma mère était seule pour nous élever. Déjà tout petit, j'adorait patiner et le propriétaire de la patinoire m'avait appris les bases du patinage artistique.. J'étais déjà assez doué je pense pour mon âge.. Quand j'ai eu sept ans, elle nous a abandonné sur le trottoir. Je ne sais pas combien d'heures nous avons attendu qu'elle revienne.. Mais je me souviendrai toujours de ce que j'ai ressenti quand j'ai compris qu'elle ne reviendrait pas..

Le célèbre patineur fit une pause, regardant les lumière de la ville en contrebas. Le défilé était presque arrivé à son terme et on apercevait du coin de l'œil les acrobates qui virevoltait dans les airs, rattrapés par leurs soutiens.

— J'étais plein de haine. Envers tout. Je ne comprenais pas pourquoi, quelle faute avions-nous faite pour mériter cela ?

La voix d'Ayden se serra et il respira un coup alors que Gwen caressait timidement son dos pour l'encourager.

— Pendant quelques mois, nous avons survécu dans les rues, volant un peu de nourriture, fouillant les poubelles, nous abritant où nous pouvions. Évidemment, nous avons fini par nous faire repérer par la police du coin..
À partir de ce moment, nous avons été traqués. Une semaine plus tard, nous avions été arrêtés. Les policiers ne nous voulaient aucun mal et nous amenèrent dans un orphelinat pas loin de Reykjavik.
Le véritable cauchemar commencait pour nous..
Nous avons été adoptés par une famille qui nous exploitait sans merci à des tâches ingrates.. Quand nous revenions de l'école, c'était pour travailler physiquement jusqu'à tard avant d'avoir enfin le droit de nous coucher, et souvent le ventre presque vide..
Quand les services sociaux sont venus nous chercher, cela faisait déjà deux ans et demi que nous vivions dans cet enfer.
À partir de là, j'avais dix ans et je déclarais aux responsables de l'orphelinat que jamais nous ne voudrions retourner dans une famille d'accueil.
Je continuais le patinage artistique et apprenais les bases à ma petite sœur.
Cette année-là, j'ai été repéré par la fédération de patinage d'Islande.
Je suis rentré chez les juniors et très vite, je suis devenu assez célèbre.. je travaillais comme un fou et je reçu rapidement un salaire à l'âge de quinze ans. J'étais déjà indépendent aussi j'ai obtenu jne dérogation m'autorisant à prendre un appartement et à y vivre.
Je choisis alors de prendre ma petite sœur avec moi. Il y a quatre ans, elle a voulu partir en internat dans une bonne école où elle étudie avec bonheur.

Le mentor de Gwenaëlle s'arrêta là. Il contemplait la ville avec mélancolie. Sa peau pâle faisait ressortir la beauté de ses yeux et ses cheveux noirs désormais courts flottaient légèrement au vent.

Gwen ne pouvait nier qu'elle le trouvait beau. Attirant, doux et attachant. Elle avait bien compris qu'il ne servait à rien de litter contre ses sentiments.. Elle était véritablement amoureuse de son coach.

— Et.. votre mère ? Demanda t-elle timidement.

Ayden pinça les lèvres et dit :

— Je l'ai cherchée l'année dernière et j'ai fini par la trouver.. et j'ai aussi su pourquoi elle n'était jamais revenue.
Ce jour là, elle a eu un accident de voiture et elle en est morte.
Je ne lui en veux pas mais je me suis senti coupable de la croire capable de nous abandonner comme ça.

La jeune femme sourit à son entraineur et lui fit une rapide étreinte.

Ayden fut tellement surpris qu'il en profita à peine. Resserant ses bras autour d'elle, il inspira son odeur et la regarda dans les yeux avant de murmurer :

— Merci.. de m'avoir écouté.

Gwen sourit largement et répondit :

— Merci de m'avoir confié ton histoire.

Ils se regardèrent un moment puis Ayden lança :

— Nous devrions peut-être rejoindre les autres non ?

— Si, sûrement, répliqua Gwenaëlle.

Elle se leva et fit quelques pas avant de sentir la main d'Ayden se glisser dans la sienne.

Elle sourit à son contact doux et chaud.

— Tu es vraiment quelqu'un de super.. Murmura à mi voix Ayden.

— Vraiment ? Demanda la jeune patineuse.

Il sourit en embrassant sa joue.

— Oui..

Il lâcha soudainement sa main et sourit encore en disant :

— Bon allons affronter l'adversité !

Le rire de Gwen s'éleva dans les airs alors qu'elle suivait en courant l'entraîneur qui avait pris un peu d'avance.