-Alek vient mettre tes chaussettes mon grand.-Mais je sais les mettre tout seul. Boude l'enfant de quatre ans en courant partout dans sa chambre. Je l'attrape à la voler pour venir l'asseoir sur son lit.
-Alors montres-moi que tu es un grand garçon je t'en prie. Le petit garçon, l'air fier comme son père, vient tenter de mettre ses chaussettes. Au bout de quelques minutes, il perd patience.
-C'est parce que tu me regardes que j'y arrive pas.. Murmure-t-il en boudant. Je ricane en venant lui pincer la joue.
-Tu sais qui dois bientôt arriver ?
-Mamie !
-Et ?
-Tonton ! Je grimace en pensant au lieutenant Lewinsky. J'avais oublié qu'il avait pris son congé en même temps que Mikhail.
-Et le plus important ? Je termine de lui mettre ses vêtements.
-Papa ! Hurle-t-il avec des étoiles dans les yeux. Je le prends dans mes bras et nous descendons les escaliers.
-En effet. Il va falloir leur montrer que tu es très sage. Mamie être juste partie les chercher à la gare, elle ne va plus tarder.
-Tonton m'a manqué. M'avoue le petit en jouant avec les boucles de mes cheveux.
-Tu l'aimes tant que ça tonton Sergeï ? Sincèrement, je n'irai pas dire que je le déteste. Néanmoins, je ne le porte pas dans mon coeur pour autant.
-C'est.. mon héros. En le voyant perdu dans ses pensées, je me souviens alors des paroles de Mikhail.
Effectivement, c'est le lieutenant qui est arrivé sur les lieux en premier lorsque sa mère a été agressée puis assassinée. Il a du voir en son oncle, un espoir d'être sauvé. Cela ne m'étonne pas qui le considère comme un membre de sa famille.
-Tu veux bien m'attendre ici un instant ? Je le dépose sur son tapis dans le salon où il joue tranquillement.
-Où tu vas ? Alekseï me fixe, les yeux ronds.
-Je vais écrire deux lettres. Une pour mon frère et une autre pour une vieille amie.
-D'accord. Le garçon commence alors à jouer silencieusement et j'en profite pour aller m'installer sur la table de salle à manger où m'attendent déjà le papier et l'encre.
Je commence par écrire celle à mon frère, simplement pour lui donner de mes nouvelles et demander des siennes. Il est partit à la capitale de l'URSS, à Moscou. Au dernière nouvelle, il cherchait un travail. Mikhail l'a beaucoup aidé à se faire des relations. C'est vrai qu'un ancien nazi, n'aurait pas fait long feu ici sans l'aide d'un gradé soviétique. Après avoir écrit soigneusement cette lettre, je prends une nouvelle feuille puis inspire longuement.
"Ma chère Ada,
J'espère de tout coeur que tu te portes bien et que la reconstruction de Bautzen se déroule bien. D'après la radio soviétique, il existe des tensions à Berlin, forte heureusement, notre ville natale est loin de la capitale. Lors de ta dernière lettre, tu me demandais des nouvelles de Ralph. Cela va sûrement te faire plaisir : il a également demandé de tes nouvelles.
En ce moment, mon frère est à Moscou pour trouver un travail, il a du mal avec la langue russe mais il s'y est vite fait. Je pense sincèrement qu'il reviendra un jour en Allemagne pour te rendre visite. Tu comptes beaucoup pour lui. Il faut simplement lui laisser un peu de temps pour lui, juste pour qu'il oubli la guerre.
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Le maître du jeu [Nv T3]
Historical FictionDurant 6 longues années de guerre, j'ai été envoyé en France en tant qu'infirmière allemande pour aider mon peuple dans leur victoire. Les nazis. Leur idéologie me répugnait, alors j'ai décidé d'aider la résistance française sans qu'aucun nazi ne s'...