Après une soirée longue en émotion et à rassurer le commandant, je me suis endormie dans le canapé de son bureau, mais finalement, je me réveille dans une chambre inconnue, et surtout, dans un lit inconnu. Le soleil est déjà bien levé, alors je ne saurais dire qu'elle heure nous somme. Je me lève donc pour aller voir à la fenêtre et remarque mon ancienne maison en face, j'en viens à la conclusion que je suis encore dans le bâtiment réservé aux soviétiques, ainsi que l'endroit où se trouve le bureau de Mikhail Ivanovitch. D'ailleurs, serait-il possible que je me trouve dans sa chambre ?-Bonjour à vous mademoiselle Känsweis. Parle une voix dans mon dos qui me fait sursauter, je me retourne alors pour apercevoir l'homme avec qui j'ai passé une bonne partie de ma journée hier, qui est appuyé contre l'embrasure de la porte, les bras croisés.
-Oh, bonjour commandant Ivanovitch. Je tente de passer ma main dans mes boucles mais remarque qu'ils sont emmêlés, alors j'abandonne.
-J'ai préféré vous faire dormir dans ma chambre pour éviter de vous réveiller.
-Nous avons dormi ensemble ? Débite-je avec empressement, un peu trop à son goût d'ailleurs.
-Non, j'ai pris la chambre de Sergeï, il était posté de nuit hier soir. Je me contente d'hocher la tête, laissant un blanc s'installer.
-Je ne sais pas comment vous remercier pour hier soir et, à vrai dire je ne suis pas très doué pour ça mais, vous n'avez qu'à utiliser ma salle de bain. L'eau est chaude. Me propose le brun en indiquant une porte fermée au fond de la pièce.
-Oh je ne voudrais pas déranger plus longtemps que ça.. Murmure-je en faisant un signe négatif avec mes mains.
-Au contraire, vous ne me dérangez pas du tout. Prenez votre temps Gerda. Termine-t-il avec un léger sourire, pendant une fraction de seconde, ce que je trouve vraiment très élégant sur lui, avant de sortir et de fermer la porte pour me laisser de l'intimité.
Lentement, je m'avance donc jusqu'à la salle d'eau équipée d'une baignoire, d'un lavabo et d'un meuble contenant des affaires personnelles du commandant. Il y a aussi un miroir, et même un tapis de bain vraiment très doux, si doux, que s'en est très agréable pour mes pieds nus. Je m'avance jusqu'au miroir pour constater que j'ai une mine assez fatiguée et que mes blessures disparaissent peu à peu. Je me souviens alors de cette presque agression que j'ai subi à cause de Wrangel et je n'ai plus qu'une envie : c'est de prendre un bain chaud et de tout oublier.
J'allume donc l'eau que je constate chaude au bout de quelques secondes, ce qui m'arrache un large sourire. Ensuite, je me déshabille toujours face au miroir, pour constater que j'ai maigri. Vraiment beaucoup. Je n'étais déjà pas bien grosse, j'avais simplement quelques rondeurs au niveau des hanches et des cuisses mais là, j'ai tout perdu. Il est vrai que la nourriture ne rentre pas en grande quantité dans mon estomac, sauf quand je dîne avec Mikhail Ivanovitch. La faim n'est pas ce qu'il me fait le plus souffrir, je suis bien trop préoccupé par les recherches de mon frère pour y penser. Et aussi, la présence du soviétique à mes côtés me fait bien souvent oublier cet appétit.
En passant une jambe par dessus la baignoire, je pousse un long râle de plaisir avant de plonger complètement dedans, même mes cheveux bouclés en profitent, ils méritent bien que je prenne soin d'eux. Je reste bien quinze longues minutes avant de me décider à me savonner correctement, rapidement, je remarque que c'est celui du commandant, étant donné que je reconnais une partie de l'odeur de ce dernier, qui sent agréablement bon. Après mon bain, j'attrape une serviette propre pour me sécher ainsi que ma chevelure de feu. J'essuie la buée qui se trouve sur le miroir pour mieux observer ce que je fais dans le but de démêler tous ces noeux. Une fois chose faite, je me vêtie pour sortir de la salle d'eau. Un objet attire mon attention, c'est une bouteille de parfum ?
VOUS LISEZ
Le maître du jeu [Nv T3]
Fiksi SejarahDurant 6 longues années de guerre, j'ai été envoyé en France en tant qu'infirmière allemande pour aider mon peuple dans leur victoire. Les nazis. Leur idéologie me répugnait, alors j'ai décidé d'aider la résistance française sans qu'aucun nazi ne s'...