Tout en déposant mes affaires dans la petite armoire située à droite de mon lit, je repense à cette journée passée principalement en compagnie de Petra Ivanovitch. Cette veille dame est pleine d'énergie ! Elle m'a tout d'abord fait visiter la demeure qui est composée d'une assez grande maison ainsi que d'un jardin, ensuite elle m'a parlé de sa famille, précisément de son défunt mari ainsi que de ses enfants. J'ai appris que Mikhail avait eu une soeur jumelle jusqu'à ce qu'elle ne décède d'une maladie incurable, âgée de seulement diz-heut ans, c'est-à-dire il y a dix ans pile. Malgré la tristesse de l'histoire, Petra semblait soulagée que sa fille n'est pas connue cette guerre, je la comprends.Pendant tout ce temps, Mikhail rattrapait en quelque sorte le temps perdu avec son fils, ils se sont enfermés longtemps dans la maison avant que sa mère ne le force à aller faire une promenade avec son petit-fils, chose qu'il a accepté. Une fois de plus, le souper était excellent et je suis plutôt ravie que tout ce soit bien passé. J'avoue que j'avais appréhendé ce week-end durant tout le long de la route. Finalement, la mère du commandant est quelqu'un de simple et d'agréable, même si parfois, elle me pose quelques questions malaisantes. Je peux comprendre, en soit, qu'elle s'intéresse à la vie de son unique fils. Elle a réussie à me faire avouer qu'il se passait bel et bien un petit quelque chose entre moi et Mikhail, chose qui ne la dérange absolument pas, bien au contraire.
Le grincement de ma porte me fait revenir à la réalité et je me retourne en sursaut, la main sur le coeur. Ne trouvant personne, je fronce les sourcils et baisse alors la tête pour trouver le petit corps d'Alekseï, les yeux ronds et la bouche entre-ouverte.
-Bonsoir Alekseï. Le salue-je en lui offrant un jolie sourire. Puisqu'il ne répond pas, je recommence.
-Tu as besoin de quelque chose ? Il se contente d'hocher la tête alors j'ouvre un peu plus ma porte pour tendre mes bras vers lui. Après quelques secondes de réflexion, il accepte et se laisse porter.
-Je peux.. toucher vos cheveux ? Amusée par la situation, je ris légèrement avant de lui donner l'autorisation.
Doucement, il attrape une mèche rousse pour venir tirer dessus de façon à tendre la boucle, avant de la lacher subitement, la faisant rebondir. Surprit, le bambin écarquille les yeux avant de réitérer le geste, pour être sûr d'avoir bien vu. Étant donné qu'il se passe la même chose, Alekseï rit soudainement. C'est si mignon, que je ris avec lui. Mais cela ne dure que quelques secondes, car un second grincement vient nous perturber, laissant place au commandant Ivanovitch. À la seconde d'après, le petit se "cache" dans mon cou, espérant se rendre invisible.
-Hum hum, il me semblait t'avoir dit de m'attendre dans ta chambre mon garçon. Il est l'heure d'aller dormir. Déclare le gradé d'un ton faussement sévère en approchant de nous. Son fils renforce sa poigne autour de mon cou et légèrement surprise, j'expire un petit rire étranglée.
-Allez Alek, il est l'heure. Ne voulant pas me lâcher, il gémit un peu "non", faisant soupirer son paternel qui me regarde désespéré.
-Et si c'était moi qui te couchait, hein, qu'est-ce que tu en penses ? Vivement, Alekseï se recule pour acquiescer de la tête.
-Très bien. Cède Mikhail en m'indiquant de le suivre jusqu'à la chambre de son garçon. Dis donc, il n'est pas très autoritaire avec son fils celui-là. Quand je penses à comment il est avec moi ou avec ses hommes, ça change.
Je dépose alors délicatement Alekseï dans son lit pour enfant et ce dernier s'amuse d'avoir mes cheveux bouclés sur sa tête, ce qui me fait sourire une fois de plus. Il est adorable, diablement adorable même.
-Bonne nuit Alekseï.
-Bonne nuit.. Gerda. Mon coeur se resserre en voyant qu'il a retenu mon prénom et je laisse place à son père pour qu'il lui souhaite également une bonne nuit.
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Le maître du jeu [Nv T3]
Fiksi SejarahDurant 6 longues années de guerre, j'ai été envoyé en France en tant qu'infirmière allemande pour aider mon peuple dans leur victoire. Les nazis. Leur idéologie me répugnait, alors j'ai décidé d'aider la résistance française sans qu'aucun nazi ne s'...