5 - Tensions

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~PDV de Gerda Känsweis~

Je n'y crois pas ! Ce bougre m'a attaché à un lit alors que je suis blessée et que ne représente aucun danger pour lui ! Pour qui se prend-t-il ? Un commandant ? Certes. Néanmoins, cela ne lui donne aucun droit sur mon corps ou même mes choix. En parlant de mon corps, je me sens quelque mieux depuis que le médecin m'a donné les médicaments adéquats à mon état, mais mes hématomes ne risquent pas de partir de si tôt. Je tente de me libérer en tirant sur la corde puis après quelques secondes d'essais, je préfère abandonner. Ce Mikhail Ivanovitch va bien finir par revenir, et je compte bien lui partager ma façon de penser.

Alors que la nuit tombe, la fatigue pointe le bout de son nez et je ne résiste pas plus d'une heure avant de sombrer.

Lorsque je me réveille, j'aperçois de la lumière derrière le rideau. Nous devons être le matin, et je suis toujours aussi solidement attachée à ces barreaux de fer. Un long soupir s'échappe de ma bouche et mon ventre décide de gargouiller à ce moment précis. J'ai affreusement faim.

-Dans cette position, tu peux lui faire toutes sortes de chose. Ricane le lieutenant Sergeï Lewinsky qui accompagne le commandant. Je relève les yeux vers eux alors que Mikhail Ivanovitch se penche vers moi pour me libérer enfin.

-On ne plaisante pas là-dessus Sergeï. Le réprimande le brun en jetant lassement la corde sur un des meubles. Désormais, ils m'observent tous deux alors je saute sur l'occasion pour prendre la parole.

-Vous m'avez attaché contre mon gré à ce lit ! Ma remarque fait rire le lieutenant alors qu'il ouvre la fenêtre, laissant une brise d'air venir rafraichir mon corps vêtu d'une simple chemise longue.

-Et ? Vous allez déposer plainte ? Je vous en prie, faites donc. Maintenant si vous avez fini de vous plaindre, nous pouvons négocier. Mes yeux s'écarquillent de surprise face à son indifférence des plus totale.

-Négocier ? Je ris jaune en me massant les poignets.

-Je n'ai pas de temps à perdre avec vous mademoiselle Känsweis, alors soit vous prenez ce poste d'infirmière et repartez avec les médicaments, soit vous déguerpissez sans rien.

-Simple, et efficace. Pointe le lieutenant Lewinsky avec un sourire en coin.

-Je.. où sont mes affaires d'abord ?

-Dans la pièce d'à coté. J'ai également eu la gentillesse de vous faire préparer un repas. Soupir-t-il en passant une main dans ses cheveux.

-Quelle gentillesse ! M'exclame-je avec ironie.

-Vous vous décidez, oui ou non ? S'agace le soviétique en faisant un pas vers mon lit, je contracte la mâchoire légèrement intimidée puis hoche la tête.

-Je pourrais avoir les médicaments dès aujourd'hui ?

-Oui. Je vous attends dehors. Termine l'homme imposant avant de quitter la pièce suivit de son ami au regard mauvais. Je pousse un long soupir de fatigue puis déplace mes cheveux derrières mes oreilles. Mes boucles rousses autrefois parfaites et soyeuses sont beaucoup plus ternes maintenant.

Au moins, il m'a fait soigner et va me donner des médicaments pour soigner les habitants de ma cave.

[...]

-Ce sont des médicaments pour.. même pas cinq personnes ? Murmure-je en regardant le contenu du sac. Le commandant donne quelques ordres à ces hommes autours de nous tout en s'allumant une cigarette.

Le maître du jeu [Nv T3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant