-C'est tout ce que j'ai pu trouver pour vous soigner. Nous informe une dame d'environ quarente ans en revenant vers nous. Je la remercie d'un mince sourire et termine de nettoyer la plaie.-Ada tu as encore mal quelque part ? La blonde hoche la tête négativement mais je sais que c'est un mensonge.
-Je vais essayer de trouver des anti-douleurs.
-Tu vas y retourner ? Demande-t-elle d'une petite voix.
-Ne t'inquiètes pas pour moi Ada, et reposes-toi. Je remonte difficilement à la surface à cause d'un hématome sur la cuisse qui m'empêche de me déplacer rapidement. Ce matin, je n'ai rien pu avaler tant mon estomac me faisait souffrir. Et lorsque j'ai vu mon reflet dans un miroir, j'ai cru m'évanouir.
Mon oeil gauche est presque noir, gonflé, quant à ma lèvre supérieur, elle est ouverte. Ma pommette droite a doublé de volume et ma mâchoire est bleu. Mon arcade sourcilière était sur le point de s'ouvrir mais heureusement, je n'ai récolté qu'une mince blessure. J'ai également une grosse bosse sur l'arrière de mon crâne, et je ne préfère même pas parler de l'état de mon corps. C'est pourquoi, j'ai décidé d'aller témoigner - s'il l'on veut - contre ce soldat Anatol ainsi que ses 'amis'. Ada et moi n'avions rien fait pour mériter tel traitement, j'espère que le commandant Mikhail Ivanovitch saura m'écouter. En arrivant dans mon ancienne quartier, quelques regards se portent sur moi, ou plutôt sur la silhouette blessée que je suis. Heureusement, Anatol Wrangel n'est pas là, et devant la demeure où se trouve les principaux gradés, je trouve le lieutenant Lewinsky.
Certes, c'est aussi quelqu'un de mauvais, mais il m'a dit ne pas tolérer le viol, espérons que ce soit vrai. En me voyant venir vers lui, un grand sourire espiègle naît au coin de ses lèvres et il donne les documents qu'il tenait à un de ses hommes.
-Mademoiselle Känsweis, vous êtes venue chercher des informations pour vos amis les capitalistes ? Je relève la tête vers lui et il remarque mes blessures.
-Vous avez mis votre nez dans les affaires des autres à ce que je vois.
-J'aimerai voir le commandant Ivanovitch. Déclare-je sérieusement, ignorant complètement ses piques de mauvais goût.
-Qu'est-ce qui vous fait dire que lui, il a envie de vous voir ? Nerveusement, je regarde les alentours.
-S'il vous plaît.. Il hausse un sourcil face à mon comportement changeant.
-Sergeï. Le commandant sort de la maison, l'air détaché, pour venir saluer son ami. En me voyant, il me dévisage de haut en bas, visiblement surpris par mon état.
-Vous ?
-Moi. Puis-je vous parler, en privé, s'il vous plaît ? Demande-je en me raclant la gorge tout en me tenant le ventre.
-Fais attention Mikhail, elle pourrait être la pour des renseignements. Lui relance le lieutenant Sergeï Lewinsky avec un clin d'oeil forcé. Le concerné hoche simplement la tête avant de me faire signe de le suivre. Il me fait entrer dans son bureau que je trouve très ordonné.
-Je vous avais prévenu, que vous ne tiendriez pas une semaine. Que vous est-il arrivée ? Demande le brun en sortant une cigarette tout en observant par la fenêtre. Je m'installe sur la chaise et reprends ma respiration.
-Certains de vos hommes violent sans cesse une amie à moi ! J'ai essayé de les en empêcher et ils m'ont tabassé ! Vous trouvez ça normal ? Débute-je avec colère, ses yeux bleus plongent dans les miens et je peux y lire de la nostalgie et de la haine. Mais pourquoi ?
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Le maître du jeu [Nv T3]
Historical FictionDurant 6 longues années de guerre, j'ai été envoyé en France en tant qu'infirmière allemande pour aider mon peuple dans leur victoire. Les nazis. Leur idéologie me répugnait, alors j'ai décidé d'aider la résistance française sans qu'aucun nazi ne s'...